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La Mountagnole 2012 de Gégé

Publié le par Gégé

J'étais sur la Mountagnole 2007 avec arrivée à Auzat, c'était déjà très dur. " Tu verrasquand le final sera à Beille " ! C'était un peu comme une invitation avec un zeste de défi, presqu'une menace ! La fierté du cyclo plus une petite impulsion d' Yvon : "si t'y vas, j'y vais" il n'en fallait pas plus, et le soir même j'étais inscrit (alors que c'est la Pyrénéenne qui était prévue au calendrier du club, pardon Gilbert..). Nous étions donc quatre : Philippe sur l'ariégeoise, Yvon, Pascal et moi sur La Mountagnole.

        Mes potes avaient planté leur tente au bord de l'Ariège vendredi soir; moi j'ai préféré mon lit avec un réveil à 5 h , petit déj' habituel, puis 2h de route pour les retrouver ( presque ) à l'heure à l'entrée du sas. Yvon m'avait retiré le dossard la veille me faisant ainsi gagner  1 h de sommeil. Dès mon arrivée, Hulk,de ses doigts fins et délicats, me l'a épinglé dans le dos, sans me piquer : je suis bichonné !  Nous entrons dans le sas où nous entendons le speaker lancer  les " grands "  Allez Philippe !! En attendant notre tour nous papotons avec le voisinage, sympa, sans stress particulier : même Pascal n'a pas la pression ... !!
        Ca y est, 8h30 , on ouvre les vannes et le flot des 2500 cyclos s'écoule lentement devant la championne du monde Maryline Salvetat (notre docteur remplaçant à Mercuès) qui est cette année la marraine de l'épreuve. A la sortie de la ville, le serpent multicolore accélère vivement, là il faut être très vigilant : ça frotte et ça passe à fond de tous les côtés! On dit au-revoir à Yvon qui, affûté comme jamais, va s'insérer dans un groupe de costauds et disparaît bien vite à l'avant.
        Avec Pascal nous avons décidé de faire route ensemble, du moins jusqu'aux Cabannes ; après, l'explication finale sera une affaire toute personnelle! On se cale dans un peloton d'une trentaine d'éléments et on avale ainsi la dizaine de kilomètres de vallée à très vive allure jusqu'à Mercus (ce serait une faute...de croire qu'on est déjà à la maison! ) C'est à regret que nous quittons la grande route pour nous attaquer à la première difficulté du jour : le col de La Lauze ( 948 m ). J'ai déjà mal aux jambes, ça promet ! c'est dû à ce départ ultra rapide. Les premières rampes se présentent à la sortie de Celles, je sens aussitôt que je vais en ch... ! ( s'cusez-moi !). Hulk, le "mineur" qui m'accompagne - ils l'ont classé dans cette catégorie à cause de sa propension à nous placer des mines ! - a des fourmis dans les jambes et caracole déjà devant. Je lui dis :" vas-y ne m'attends pas, je coince déjà " , " Non ! je reste avec toi " . Sachant le breton têtu , je n'insiste pas plus!  Déjà à la peine dans ce "petit" col, comment vais-je être dans Beille ? Mais le lotois est volontaire ; têtus et volontaires : notre duo à les qualités requises pour grimper tout en haut des montagnes ! A mi-côte je fais un arrêt , première "pause technique" , ce qui permet à 2 à 300 cyclos (à la louche) de nous passer devant ! Va falloir s'entrainer à faire comme les pros : en roulant .
        Arrivés en haut du col une brume frisquette s'invite et notre petite route, heureusement fermée à la circulation, est vite détrempée et avec le gravillon présent, les crevaisons sont nombreuses , la plus grande prudence s'impose. Les petites côtes qui suivent, avant le contournement de Lavelanet, continuent de nous durcir les cuisses, alors nous décidons, d'un commun accord, d'appliquer enfin les conseils avisés que nous a prodigué au départ, l'expérimenté Yvon ( une dizaine d'Ariègeoises, grandes et petites confondues, à son compteur ! ) : " Pour ne pas coincer dans Beille il faut gérer dès les premiers coups de pédales " Il serait bien temps d'y penser ! Passé Labastide sur l'hers, très belle route et ça repart de plus belle, et on oublie tout conseil, on passe à fond  Laroque d'Olmes et Lavelanet puis c'est la montée très roulante sur Nalsen où je redeviens raisonnable. Je retrouve Pascal qui avait pris les devants, au ravito ; là on perd pas mal de temps car il y a foule et enchevêtrement de vélos, ici grosse ambiance avec musique et pom pom girls.
        La descente très roulante vers Garrabet m'a permis de tester les 80 km/h dans le sillage de mon compère, grand spécialiste dans ce domaine. Nous voici à Bompas ( 85° km ) et de Bompas jusqu'au Pas de souloumbrie ( 911 m ) il y a un grand pas , si je puis dire ! Le temps est couvert, la température agréable et le vent favorable, tout irait bien si ce n'était la pente ... mais malgré tout, j'ai à nouveau de bonnes sensations, mes jambes tournent mieux, et mon dos, coincé une bonne partie de la semaine, me laisse à peu près tranquille ; c'est donc avec un moral au beau fixe que je m'attaque à cette nouvelle ascension.  Pascal  n'est pas aussi serein car il doit gérer un début de crampe ; nous nous retrouverons donc un peu plus tard au point d'eau situé en haut du Pas de Souloumbrie. C'est ensuite la fameuse descente  très pentue et technique, avec de nombreuses épingles très serrées ( très bien signalées par des bénévoles, merci à eux ) Je vous assure que suivre Pascal dans de telles descentes c'est quelque chose ! Là, il en a enrhumé quelques-uns ! J'ai dû le laisser filer dans les deux derniers lacets après quelques frayeurs : sur un gros freinage le pneu arrière est parti en glissade , j'ai dû relâcher un peu, mais  je trouvais que la murette approchait vite, avec le vide derrière ...L'expérience acquise en vtt m'a permis de corriger la trajectoire, mais ça calme...
        Nous voici Aux Cabannes où quelques minutes d'arrêt s'imposent, car en face on voit la route qui se redresse grave ! Je ne me sens pas cuit et la montée de Beille, je la crains et la désire à la fois ! Pascal a les crampes toujours présentes, malgré l'hydratation et les étirements ; pour lui, comme dirait Bala : " la Cabane n'est pas encore tombée sur le chien, mais le cochon est dans le maïs...". Qui plus est, un soleil généreux fait son apparition abeille, donc ce ne sera pas une lune de miel...
        Allez, faut y aller ! Nous attaquons cette dernière côte, côte à côte .... ( ya que de ça aujourd'hui !) et trouvons encore le moyen de plaisanter avec le public qui nous encourage. Mais bien vite c'est le repli sur soi, et c'est désormais une lutte personnelle contre la pente, la chaleur, les souffrances, et les kilomètres interminables...ça fait beaucoup pour le petit moteur de 250 ou 300 watts que nous sommes ! et encore j'ai la chance d'être diesel ! On a bien un cerveau qui est chargé de gérer tout ça et que l'on occupe comme l'on peut, mais il s'est déconnecté de ses rôles habituels pour être relié en direct avec les fonctions essentielles : cadence , respiration, gestion carburant. J'ai débranché la connexion "souffrance", sinon je serais tenté de stopper et de redescendre, et stopper abeille ça foutrait le bourdon !!
        Je continue ma lente progression en essayant d'ignorer cette douleur lancinante , comme une brûlure sous la plante des pieds. Quand je le peux, je déclipse un pied et je fais la gymnastique des orteils, miracle ! ça me calme ! On appelle ça : " se soigner par les plantes..." 7° km, il fait chaud, le bitume fond, et les cuisses me refont mal : ce doit être l'acide galactique car je crois voir des étoiles....8° km, ouf, le soleil se cache, une légère brume s'installe et une petite brise vient rafraîchir le moteur en surchauffe :ça me requinque. Dès lors je sais que je vais y arriver, le coup de pédale redevient plus fluide , je plaisante avec les gens qui m'encouragent. Un jeune me double , voyant ma tunique verte : " Espère, dans le Lot ? ....Je suis de Flaynac ! "  Sympa! ce doit être un voisin du Patron ! Un autre (Cadurcien)  qui redescend : " Allez Espère ! " Je ne me sens pas seul ! Orchestres et pom pom girls, tout ça me porte vers le sommet où je me permets même un petit sprint, rien que pour le fun !
 
        Heu reux ! ça y est je l'ai fait ! Après 6h 31' d'efforts ( dont 30 mn d'arrêt ) pour 118 kms et 2700 m de D+  ; et 2h 05' pour les 16 kms de la montée au plateau de Beille. Bien sûr c'est très loin des compétiteurs, mais quelle fierté d'avoir relevé ce défi ! 
        Je retrouve Yvon arrivé depuis longtemps, il boucle en 5h 31' : sacrée performance !! Je croise aussi Gérard des vtt de la Cère qui sur la Grande fait un chrono incroyable ! Voici Pascal qui en termine peu après : quel courage ! Monter Beille c'est dur, avec des crampes c'est terrible ! Chapeau !!
        Bravo à Philippe qui sur l'Ariègeoise décroche (encore) la médaille d'argent (il n'est pas loin du Trésor...) Yvon l'approche à 1 mn ! Hulk et moi avons le bronze, ce n'est d'ailleurs que justice car vu qu'on passe plus de temps sur la route, on doit être...bronzés !
 
        En conclusion , c'est une très belle cyclosportive où tout est au top, et nous nous devont de remercier les organisateurs et tous ces bénévoles qui se font un honneur de nous offrir un tel cadeau. Nous avons tous passé une formidable journée dans un cadre grandiose, et peu importe nos prix et nos médailles.....moi ce que je sais, c'est que j'ai des
 
                                                    AMIS EN OR   !!! 

On roule ensemble - Juillet 2012

Publié le par Patrice

Cette nouvelle rubrique (qui doit son nom à Eric E) a pour but de faciliter et d'encourager les sorties collectives du week-end. Il suffit à ceux qui souhaitent rouler en groupe de le manifester sous la forme d'un commentaire. Ce billet sera renouvelé à la fin de chaque mois.


Généralement le point de départ se situe à la place d'Espère le samedi à 13h 30 ou le dimanche matin à 9 h. Mais bien sûr tous les aménagements sont possibles. A vous de pédaler...

La Pyrénéenne 2012 de Gilbert

Publié le par Gilbert

Quand je me suis inscris je croyais qu'on serait trois ou quatre du club , mais je me suis retrouvé tout seul ,alors j'ai commencer à fantasmer et déja je me voyais bien placé dans ma catégorie juste pour etre au niveau des copains sur l'arriegiose.Bien mal m'a n'a pris.

Arrivé samedi aprés midi ,je récupere mon dossart et je cherche  un endroit tranquille pour dormir vu que j'avais tout prévu pour, dans ma voiture.Je trouve un endroit au bord du gave, tout va tres bien ,jusqu'au moment  ou des jeunes arrivent et la c'est plus posssible? Donc je repars  dans la montée d'hautacam où là je je me cale au bord d'un torrent et tout va bien jusqu'a 5h  du matin , le tonnere me réveille et la pluie arrive. J'ai commencé a comprendre que la journée aller être dure. 

Donc me voilà au départ sous la pluie et comme tout les autres concurents pas trés rassuré , sauf les espagnols ,je ne sais pas s'ils c'etais aperçu qu'il faisait mauvais 

Jusqu'a Barèges malgré la pluie ça se passait pas trop mal , mais aprés je me suis dit qu'il valait mieux oublier tout mes plans de course et que si j 'arrivais au bout j'aurais de la chance, vu que déja il y en avait qui redéscendait. Et me voilà dans le tourmalet à monter comme je pouvais au millieux des espagnols qui arrivent à parler et à se prendre en photos tout en roulant , alors que moi j'avais du mal à attraper mon bidon( ils m'étonneront toujours)

Enfin j'arrive au bout où il faisait 4 degrés  le brouillard et la pluie,je m'équipe pour la descente je passe au ravito mais je tremble tellement que j'ai du mal à tenir les abricots et le verre de coca .Et l'enfer continue déscente glissante du mal à appuyer sur les freins et sur la route des moutons et des lamas? La je me dit que le froid commence à faire éffet que si je prend des vaches pour des lamas c'était grave mais au même moment j'entends  derriere moi un espagnols qui crie dans sa langue on est plus en france mais en asie,alors je crois bien que c'etait des lamas. Et pour cloturer le tout de la boue sur la route a la mongie.

Dans la vallée ça se calme un peu je me retrouve avec un groupe de francais cette fois! et fait équipe jusqu'a Pouzac ou la ça remonte vers Neuil je retrouve mes jambes  et j'arrive au bout tout seul au deuxieme ravito , comme les autres n'arrivent pas je repars tout seul dans la descente  du col de Lingoust,j'usqu'à Lugagnan. 

Et me voila au pied d'Hautacam bien crevé et les crampes qui commencent à arriver , la pluie et le brouillard qui remettent ça .Mais maintenant que je suis arrivé là, je n'ai plus le droit d'arrêter il faut aller au bout me suis je dit .Une brave dame me crie les derniers seront les premiers , je n'avais pas assez de force pour lui répondre que le dernier qui avait dit ça? ça ne lui avait réussi !

De ma vie je n'ai trouvé les kilometres aussi long . Je ne sais pas comment j'ai fait mais je suis arrivé  , et je croyais que la galere etait finie , j'avais oublié qu'il fallait redéscendre toujours sous la pluie.

Quant je suis arrivé à la voiture j'ai du mettre une demi-heure avant de me réchauffer et aller  manger

Je ne connais pas le classement officiel en ce qui me concerne j'ai bouclé tout ça en 6H 34.

Et une toute petite moyenne que n'ose pas dire

A bientot sur les routes du lot   

L'Ariégeoise 2012 par Philippe

Publié le par Philippe

En m'inscrivant sur l'Ariégeoise et non la Mountagnole, j'avais deux objectifs, un en relation avec le club, l'autre par rapport à mon projet de faire l'Etape du Tour. Par rapport au club je me souviens l'an dernier, après la Mountagnole, avoir entendu de ci de là quelques commentaires, qui certes ne me visaient pas particulièrement, en raison de leur caractère généraliste, mais qui n'étaient pas tombés dans l'oreille d'un sourd : « L'Ariégeoise, c'est arrivée au plateau de Beille », version Franciscaine, ou  « L'Ariégeoise, c'est évidemment le parcours adulte », version Présidentielle. Donc déjà un objectif double pour rentrer dans la vraie confrérie, satisfaisant à la fois les « Petitboutistes et les Grandboutistes » chers à Jonathan Swift. Par ailleurs le projet d'Etape du Tour, et quitte à n'en faire qu'une dans sa vie, autant que ce soit celle-ci, Pau Luchon, étape historique et prestigieuse, avec juste deux petits détails, 200 km et près de 5.000 m de Dénivelé,  nécessite à l'évidence une préparation spécifique avec des kms et du dénivelé à mener de manière crescendo.

 

Mais revenons à l'Ariégeoise. Ayant tout à fait opportunément mis à profit une réunion à Toulouse le matin du vendredi, je me retrouvais en éclaireur à Tarascon en début d'après midi. A ce propos, il paraît qu'il faut prononcer Trrrrascon (si, si sans le « a » mais avec 4 r). Les formalités sont vite expédiées, les stands de matériels ou de maillots vintage sont attirants mais je sais résister, direction le camping du Pré Lombard que je connais bien maintenant, et dont il faut louer  (aux deux sens du terme) les installations, mais pas le repas du soir. Je m'occupe de trouver une table pour dîner  en compagnie d'Yvon et Pascal et je les retrouve un peu plus tard. Le montage des tentes est une formalité pour tout le monde. On remarque le goût du confort de Pascal dont le matelas gonflable (avec moteur intégré) permet d'installer un couchage de 140 en mezzanine. Je lui fais observer qu'il manque l'échelle mais cela ne le préoccupe pas trop. Je lui souhaite de ne pas se cogner la tête la nuit en se réveillant mais à part cela tout baigne. Yvon a, lui, une approche plus Spartiate et allégée du camping.

Le repas se révèle excellent au restaurant « le vieux carré » (y penser pour l'avenir, mais Yvon note que cela n'a pas toujours été le cas par le passé).

 

Au matin petit déjeuner diététique destiné à être vite assimilé et remplissage des poches et des bidons en glucides de toutes sortes. Le choix de la tenue pose question car le temps est frais, avec brouillard, mais nous faisons le pari d'une amélioration progressive, donc manches courtes et léger coupe vent.... Et nos routes se séparent, Yvon et Pascal récupérant Gégé parti le matin même et moi rejoignant le sas des lève-tôt.

Je me remémore les consignes répétées d'Eric et des meilleurs spécialistes du club en effort de longue durée, surtout, partir en douceur, ne pas chercher à suivre les cadors et me réserver pour la montée de Beille, car m'ont-ils promis, si tu as de la réserve tu vas en rattraper quelques uns. De toute façon, ne m'étant pas échauffé, et la première montée intervenant dès le 10eme km (le col de la Lauze), il faut mieux rester progressif. Ce col est assez long mais le pourcentage de pente reste modéré et autorise à monter avec le 39. Je laisse donc passer les gens pressés et ma tactique porte tellement ses fruits qu'au détour d'un lacet et jetant un coup d'oeil en arrière, je vois qu'il ne reste que moins d'une cinquantaine de concurrents derrière moi et la voiture balai (en fait une ambulance). Je me sens assez bien mais un incident fortuit va m'inciter à remonter quelque peu la file. La route est étroite et devant moi deux espagnols roulent de front en discutant et gênent le passage. L'un d'eux dégage une odeur corporelle particulièrement intense au point qu'elle en est très incommodante. Refusant d'échouer dès le début du parcours par simple asphyxie, je profite d'une ouverture et  me donne une petite marge pour ne pas le revoir de sitôt. Après quelques km de montagne russe nous arrivons enfin au sommet et abordons la descente étroite, humide et assez technique, qui me permet de doubler pas mal de concurrents. Mon intention étant à l'issue du col suivant (Monségur) d'intégrer un groupe qui permette de rouler sur les 70 km sans grosses difficultés qui précéderont le Pas de Souloumbrie. La montée de Monségur depuis Montferrier est courte,  4,5 km mais raide, jamais moins de 8% et parfois plus de 10%, un avant goût de la journée. Nous sommes dans un peloton assez nombreux mais qui va s'effilocher. Toujours le brouillard et donc pas de vue sur le château. Dans la descente je me retrouve avec un seul compagnon, un Carcassonnais au physique proche d'Angel et je lui propose une association. En effet, il vaut mieux désormais rouler dans un groupe étoffé pour être à l'abri. Nous avons d'ailleurs en point de mire un groupe de 4 ou 5 qui semble assez tonique, mais malgré nos relais à 40 voire 45 de moyenne, impossible de les reprendre car ils sont plus nombreux, donc se fatiguent moins. Nous renonçons à la poursuite et mon compagnon se souvient opportunément qu'il y a un ravitaillement un peu plus loin, donc la perspective de s'intégrer à un groupe. C'est effectivement ce qui se produit car au moment ou nous arrivons, le groupe en question redémarre. Nous renonçons au réapprovisionnement car en raison du taux d'humidité, nos bidons sont encore bien garnis. Et là c'est un vrai régal, ce groupe étant mené par trois membres de Montauban triathlon qui ne laissent aucun relais à qui que soit, ce qui ne me vexe pas. Nous rattrapons un peu plus loin un peloton important de coureurs de la Mountagnole (étrange car ils sont partis après nous, mais eux ont pris de manière tout à fait régulière un raccourci, les organisateurs ayant souhaité les ménager en leur évitant Monségur).

 

Cette partie du parcours ne présente pas un grand intérêt, mais elle est longue, et la Mountagnole nous quitte en évitant soigneusement les petites difficultés qui nous attendent: col de Sarnac, col de Charcany ainsi que la montée de Nalzen. Malheureusement, continuant de respecter ma consigne qui est de ne pas me mettre dans le rouge, je suis parfois lâché par le groupe que j'ai précédemment intégré, et les descentes très roulantes et peu techniques ne me permettent pas de le rattraper. Alors insensiblement ma vitesse décroît et mon esprit vagabonde. Tiens le hameau de « Catufet », l'occasion par association d'idées de penser au Nouveau Testament : « Qu'as tu fait de tes talents » (Mathieu... l'évangéliste évidemment). Aïe, si je m'embarque dans cette introspection je risque de bâcher sérieusement. Fort opportunément un groupe me rattrape à fond et le leader me lance en se retournant « Accroche ». Bonne idée et ma vitesse repasse de 23 à environ 35 km/h sans effort excessif, le tout nous permettant d'arriver à Garrabet. Un court instant je pense que ma voiture est là à 5 km et sans une côte pour l'atteindre, mais comment alors rentrer à la maison et au club sans le rouge au front et l'impérieuse nécessité de s'ouvrir le ventre en public (et sans grimacer). Va donc pour le Pas de Souloumbrie. C'est une montée intéressante, mais avec l'accumulation des kms on la sent bien surtout au milieu. Dans un village quelques habitants ont installé leur table au bord de la route pour prendre l'apéritif. Je m'arrête un instant en demandant de l'eau qui m'est obligeamment offerte, l'hôte poussant l'amabilité jusqu'à me proposer le Ricard, que je décline poliment car qui dit Ricard dit retard alors qu'avec Isostar ça repart (ceci étant dit en hommage à Gégé). Je cogite à nouveau mais cette fois pour affiner mes calculs de moyenne. Je pense arriver aux Cabannes à 13 heures 45, à 25 de moyenne environ. Cela me laisserait donc 2 heures pour faire les 16 km de montée et arriver dans le temps du Brevet Or, soit 8 km/h.

 

Avant de monter, cela me paraît jouable, mais je commence par une pause de 10 mn car depuis le stand de ravitaillement j'aperçois le début de la pente, et cela mérite, non pas réflexion mais ressourcement. Après un coup de fil à  Muriel, direction le stand  et comme depuis quelques minutes je note un changement de temps, le soleil faisant son apparition, je lance sur le ton de la plaisanterie «  Ah enfin du soleil, cela nous manquait pour monter à Beille ». Un concurrent se retourne, l'oeil mauvais  et me rétorque «  tu rigoleras moins quand tu seras en haut ». Un peu interloqué par cette forme d'humour sans appel je m'apprête à lui dire que, justement c'est de l'humour et que par prétérition je dis le contraire de ce que je veux laisser entendre. J'y renonce finalement: c'est probablement un ancien footballeur. J'attaque enfin le monstre, 1200 m de dénivelé à 8% de moyenne sans aucun relâchement et là plus de course d'équipe, chacun est seul et fait ce qu'il peut. Les deux premiers kms me font plaisir car je suis régulièrement au dessus de 8 km/h,et il le faut car j'ai « perdu » 10 mn en bas, mais insensiblement je vois les petits signaux de quartz de mon compteur changer d'apparence et de plus en plus souvent descendre à 7 voire « horresco referens » à 6 (virgule quelque chose quand même). Je n'ai pas trop de crampes mais des douleurs diffuses un peu partout dans les jambes, et le fessier qui commence à brûler (excusez moi mesdames si vous tombez sur ce passage). Je pense alors aux marins bretons au célèbre dicton « qui voit Ouessant voit son sang » voulant marquer ainsi par cette expression l'extrême difficulté de ce passage maritime redouté, et par analogie je pense « Qui voit Beille coule une Bielle » (deuxième hommage à Gégé). Et là, que dire, Gégé racontera la même chose dans son compte rendu et Yvon et Pascal ne diront pas le contraire, c'est éprouvant, c'est long, limite interminable. Mon expérience vélocipédique est assez modeste mais je n'ai jamais encore souffert comme cela. J'avais monté Hautacam, mais frais, le Ventoux par Bédoin, pareil. A partir du 8eme km on repère les (petits, très petits) panneaux kilométriques mis en place par un Conseil Général économe des deniers du contribuable, et on se dit qu'il y en a moins à faire que de déjà réalisés. Depuis longtemps je suis « Tout à gauche », je le sais, mais à chaque durcissement de pente mon index cherche à pousser la manette à la recherche d'une improbable couronne de 30 ou 32 dents. La manette bute toujours, et il me faut relancer, en danseuse, mais sans même oser descendre alors le dérailleur d'un cran, ce qui serait quand même plus efficace. Les encouragements, heureusement ne manquent pas tout au long du parcours, et cela aide aussi, que ce soit de la part de spectateurs, de touristes ou des bénévoles qui sont là un peu partout pour nous approvisionner, encouragements aussi d'Yvon qui entame sa descente. Enfin on distingue le sommet et les dernières centaines de mètres, est-ce une illusion, liée à la satisfaction d'y être arrivé, paraissent plus faciles. Je sais depuis longtemps que je n'aurai pas le Brevet d'Or, et il s'en faut de 18 mn avec un temps de 8h03mn, mais ce Brevet Argent me paraît de meilleure valeur que mon Brevet Or de la ronde Castraise. Enfin avec 3.450 mètres de dénivelé et 160 km (185 avec le retour à Trrrrascon soit 8:35 de selle en tout), je me suis rapproché de l'Etape du Tour.

 

Histoire à suivre donc. Je n'ai pas vu Gégé, trop fatigué pour aller faire la queue au plateau repas, je repars vers le camping et la douche, je ne reste pas pour la remise des prix, un rapide calcul me laissant à penser que je ne serai pas sur le podium. Je jette un coup d'oeil au tableau qui défile, tout le monde est arrivé, Pascal dans la catégorie « mineur », comprenne qui pourra.

 

 Si je ne peux commenter la valeur du repas final, je dois enfin souligner la très grande qualité de l'ensemble de l'organisation, l'importance de l'encadrement par les bénévoles qui assurent une sécurité optimale sur les routes, et le grand nombre ainsi que la judicieuse disposition de l'ensemble des postes de ravitaillement. Mais si je reviens à Beille et que je n'ai pas d'EDT à préparer, je prendrai la Mountagnole, dussé-je décevoir Patrice....

Inscriptions pour le week-end à Villefranche de Panat les 7, 8 et 9 septembre

Publié le par Patrice

Pour ceux qui ne l'auraient pas encore fait, pensez à vous inscrire au plus vite pour notre weeek-end de septembre en Aveyron.

Nous serons logés dans un gîte "les sentiers de la découverte".

Le Roc Cadurcien le 1er juillet 2012

Publié le par Patrice

Cahors Cyclisme organise son désormais traditionnel Roc Cadurcien le 1er juillet au départ de Cahors. Plus d'informations sur leur site.

L'Ariégeoise le samedi 30 juin ou La Pyrénéenne le 1er juillet 2012

Publié le par Patrice

Grosse concurrence pour ce dernier week-end du mois de juin:

 

L'Ariégeoise au départ de Tarascon avec arrivée à Beille. Contraydor est inscrit sur L'Ariegeoise (161 kms et 3430 m de D+), Yvon, Gégé, Hulk sur la Montagnole (117 kms et 2569 m de D+)

Par ailleurs, les inscriptions sont encore ouvertes, la date de clôture a été repoussée...

 

Sur la Pyrénéenne, Gilbert est inscrit sur la 2 Vallées et ses 115 kms pour 2950 m de D+.

Le Roc Montcuquois, le 10 juin 2012

Publié le par Patrice

L'équipe du Roc Montcuquois, toujours associée à Cahors Cyclisme organise la 3 ème édition de sa rando vtt.

Trois circuits vtt sont proposés  (70 kms, 45 kms, 25 kms) ainsi qu'une rando pédestre.

On roule ensemble - juin 2012

Publié le par Patrice

Cette nouvelle rubrique (qui doit son nom à Eric E) a pour but de faciliter et d'encourager les sorties collectives du week-end. Il suffit à ceux qui souhaitent rouler en groupe de le manifester sous la forme d'un commentaire. Ce billet sera renouvelé à la fin de chaque mois.


Généralement le point de départ se situe à la place d'Espère le samedi à 13h 30 ou le dimanche matin à 9 h. Mais bien sûr tous les aménagements sont possibles. A vous de pédaler...

Ariège, terre courage...

Publié le par Patrice

St Girons accueillait cette année notre traditionnel week-end cycliste de la Pentecôte. Quatorze espérois avaient répondu à l'appel des cîmes ariégeoises...

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Le rendez-vous était fixé au samedi midi. L'accueil de nos hôtes était chaleureux, les repas agréables, le confort  des chambres... minimaliste. Ceci dit une nuit à entendre Gégé Camillo réciter ses prières vous maintient en éveil quelle que soit la qualité du sommier...

Après un premier repas en commun, le peloton démarre. Annie et Christelle vont se frotter aux cols de Portet et de Catchaudègue.

St-Girons 5830 3 2

Le reste de la troupe débute par ce même col aussi bucolique que son nom est imprononçable puis par celui du Saraillé.

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 Après un départ tonitruant de l'adepte de la préparation en salle, tout le monde monte à son rythme, l'aigle fidèle à ses habitudes n'écoute que son coeur... Mais déjà derrière l'indétrônable patron, on sent que Contraydor,Yvon et Gilbert Pantani sont bien en jambes. Plus loin, Nanou est entourée de ses deux body-guards Hulk et Choël qui la mènent vers les sommets et lui expliquent les rudiments de la descente... Le passage à Seix permet aux plus subtils d'entre nous de s'adonner à quelques galéjades et calembours du meilleur goût. A ce jeu là aussi, l'aigle n'a pas d'adversaire de son rang...

 

Après une bonne nuit, c'est l'étape reine, celle du dimanche. Notre trio féminin s'élance pour le délicat col de la Crouzette et enchaîne par le fameux Port de Lers...

St-Girons 5833 1 1

Le mâles partent eux défier le col de la Core et ses 15 kms d'ascension.

La sélection s'opère, Yvon et Contraydor arrivent au coude à coude... L'ibère fait le métier, en bon juilletiste, il sait qu'il faut multiplier les efforts pour ne pas être "août" le jour de la fête nationale à Luchon...

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 Puis l'aigle jaillit de la brume, en vététiste émerite, il n'hésite pas à prendre les chemins de traverse, même s'ils ne sont jamais les plus courts...

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Juste après, Gilbert Pantani franchit le sommet non sans avoir abrité son ingrat leader pendant la majeure partie de la montée...

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Derrière, le Core à Core dure plus longtemps...

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Puis Oust descente vers Seix (ceux qui n'avaient pas tiré la veille leurs dernières cartouches font encore feu de tout bois...), vallée un peu fatiguante d'Ustou et direction le col de Latrape.

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Ce col bien que limité à 7 kms commence à ébranler les organismes. Certains n'hésitent à profiter de la générosité de camarades Tullistes, Yvon mange utile et absorbe le camembert Président qui lui est proposé tandis que Gégé croit boire un verre de rouge alors qu'on lui propose simplement un pâle rosé...

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Le groupe se recompose, descend rapidement vers Aulus et là s'ouvre le grand chantier de la journée le col d'Agnes. Long et pentu sont les qualificatifs adéquats de ce col qui bouleverse la hierarchie clubesque. Si le Patron fait toujours mumuse, derrière Yvon vole littéralement. Dans sa roue, Gilbert désormais surnommé Pantani, se joue des forts pourcentages et écrabouille l'aigle et contraydor pourtant candidats au podium. Il faut dire que dans les derniers kms le brouillard puis une pluie violente accentuent encore la rudesse de la montée. Derrière, c'est au courage que la "big team" se surpasse et passe le col malgré les crampes.

Tout le monde bascule alors vers l'étang de Lers pour se réchauffer dans un resto de montagne. On y retrouve les filles frigorifiées qui seront ramenées en voiture par leur chevalier servant, le seigneur des montagnes...

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 Pour les hommes, la longue descente vers Massat permettra de sécher le linge et pour certains de vérifier la fiabilité de leurs pneumatiques...

 

Le lundi, c'est quartier libre. Certains vont se promener mais les plus sérieux font le métier jusqu'au bout et quoi de plus adapté pour un petit décrassage que les 11 kms du col de la Crouzette.

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Didier et Gilbert sont tellement en forme qu'ils en veulent encore plus... Ils consentent malgré tout à prendre la photo avec les grands battus du jour...

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C'est alors le temps de la dernière descente, Gilbert est enfin crevé... Un dernier repas ensemble puis, c'est le temps de quitter nos belles pyrénées ariégeoises...

Un petit rappel pour le week-end dans les Pyrénées

Publié le par Rura

l'hébergement est au parc de Palétes, allées des orchidées.
Il est situé à la sortie sud de Saint Girons.
Tel : 05 61 66 06 79
 
Vous avez rendez-vous samedi en fin de matinée pour le repas de midi.
 
Très bon WE.
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Raid Cahors - la Rozière, le 20 mai 2012

Publié le par Patrice

Le Raid Cahors - la Rozière sera organisé le 20 mai 2012.

3 circuits vtt sont proposés: 40 kms, 60 kms, 80 kms + 2 parcours pédestres (ou vtt facile): 10 et 17 kms.

Le Petit Tour de l'USEP

Publié le par Patrice

Alain Belbès cherche des volontaires le vendredi 11 Mai pour encadrer les enfants de l'école d'Arcambal pour la journée.Le départ est à 9h30 à Arcambal. Si certains sont disponibles, manifestez-vous auprès d'Alain. Merci pour l'USEP.

Rando Raid Cère et Ségala, le 13 mai 2012

Publié le par Patrice

Nos amis du VTT de la Cère organisent leur désormais traditionnelle rando le 13 mai 2012 à Bretenoux.

Le départ est fixé à 9 h. Trois circuits vtt sont proposés: 25 kms, 53 kms, 78 kms ainsi que deux circuits pédestres (12 kms et 20 kms).

L'Octogonale à Rodez ou La Gaillarde de Carvalho à Brive le 13 mai 2012

Publié le par Patrice

Pour les cyclosportifs intéressés, la 9 ème édition de l'Octogonale aura lieu le 13 mai 2012 à La Primaube (Rodez).

Trois nouveaux circuits sont proposés:

- le circuit des Raspes du Tarn (148 kms)

- le circuit des Lacs du Lévézou (103 kms)

- le circuit randonnée (69 kms).

 

Le même jour, à Brive La Gaillarde De Carvalho est organisée.

Deux circuits sont proposés (155 kms ou 121 kms).

Week-end de Pentecôte 2012 à St-Girons - Les parcours

Publié le par Patrice

Voici les parcours préparés par le Patron. Deux circuits sont proposés chaque jour, faites vos choix, rien ne va plus...

 

Samedi après-midi:

SAMEDI

 

Dimanche (toute la journée):

DIMANCHE

 

Lundi matin:

LUNDI

CR de la Ronde Castraise 2012 de Philippe

Publié le par Philippe

D'abord le temps. Celui qu'il fait (et non pas celui que j'ai fait). Ce début d'année aura été difficile, le froid de février, la pluie d'avril auront entraîné des retards dans les plans d'entraînement. Aucune sortie longue, les deux du club annulées, bref les conditions ne sont pas les mêmes que l'an dernier. Ensuite, le temps, celui du jour; j'ai scruté comme beaucoup les prévisions météorologiques à 7 puis 6 puis etc. Jusqu'à la veille pas brillant, à se dire s'il faut vraiment y aller, mais in extremis je découvre samedi soir que la dépression a pris un peu d'avance, et sera  passée au cours de la nuit, on en verra d'ailleurs les effets tout au long de la route.

Donc en route au petit matin,  inutile d'y aller la veille, il suffit de 2 heures pour arriver, et je connais les lieux. Sur place, seul membre du Club (3 l'an dernier, il y a du relâchement), moins de participants aussi, 450 environ pour le grand parcours, le temps a dû en effrayer plus d'un. Pas beaucoup de féminines, pas de Karine Saysset, gagnante l'an dernier chez les féminines. Je dis cela juste pour l'information du Président, car j'avais remarqué l'an dernier l'intérêt, purement sportif naturellement, qu'il portait à la dite concurrente. Bon, ceci étant dit dans l'intérêt de la paix de ménages, je reviens à ma situation. Je prends ma plaque, la 140.

Beaucoup d'hésitation sur l'équipement, court, long, panaché, finalement j'opte pour une tenue club complète avec cuissard court et veste demi saison, gants courts, pas de sur-chaussures ni de sous casque. Dans ma poche, le coupe vent imperméable. Bref la tenue idéale, mais on ne le saura qu'à l'arrivée car suivant les directions où peuvent porter les regards, les nuages sont plus ou moins menaçants. Enfin, progrès significatif sur l'an dernier, je n'oublie pas mon compteur.... Le parcours est plus court que l'an dernier, 124 km au lieu de 146 mais comporte un peu plus de dénivelé. Le départ, après les inévitables tentatives d'échauffement de la part du speaker, s'effectue rapidement depuis le centre ville et derrière une voiture de sécurité jusqu'à Burlats, mais à vive allure cependant pour arriver au pied de la première difficulté, la côte de La Crouzette que je commence à bien connaître. 356 mètres de dénivelé, c'est la plus importante montée même s'il y en a 4 ou 5 autres d'importance. Et là faisant fi des conseils avisés d'Eric et même de tout bon sens je décide de monter vivement pour essayer d'intégrer un groupe un peu tonique pour accompagner la suite des évènements. Pour conjurer le sort, je grimpe avec le petit plateau mais en moulinant rapidement. Mon entreprise est  couronnée de succès au moins pour un temps, et les ascensions s'enchaînent, Ferrières, Brassac, le petit groupe de 30 que nous constituons va progressivement s'étoffer en rattrapant nombre d'isolés et c'est environ à 50 que nous arrivons dans le haut Languedoc pour contourner le lac de la Raviège. Et là, à environ 60 km du départ ...et autant de l'arrivée, je sens bien que cela ne le fera pas. Les crampes arrivent, je n'ai peut être pas assez bu en raison du temps frais, mais surtout il est vrai que ma plus grosse sortie depuis le début de l'année n'a pas dépassé 80 km. En tous cas, je comprends que les autres ont ces derniers mois courageusement bravé le froid et la pluie pour « faire le métier ». Le résultat est là, je suis largué dans un tout petit raidillon et je ne reverrai plus personne sauf évidemment ceux qui ayant sagement démarré à leur rythme dans la côte de La Crouzette, et sans à-coups, vont me dépasser, sans que je puisse  m'accrocher plus que quelques dizaines de mètres. Et ils seront nombreux. Mon calvaire va donc durer jusqu'au bout, petit plateau dans les montées , Forêt de Somail, col de Fauredon, puis après une descente appuyée, la très jolie côte de Fialesuch. Cette côte, il faut en parler, elle est très agréable, bien orientée, avec le soleil qui à l'approche de Castres fait des apparitions de plus en plus crédibles, pas difficile, 5% régulier sur 5 km, mais elle a un gros défaut, elle arrive en fin de parcours. Peu de concurrents me dépassent , mais j'ai le, sentiment que c'est parce que je suis déjà dernier (quand la dépression gagne c'est pas à moitié !). Enfin la dernière côte, celle de Saint Hyppolyte qui fait quand même mal aux jambes malgré un dénivelé modeste de moins de 100 mètres, et nous arrivons dans les faubourgs de Castres. Dans les derniers mètres, je suis encore dépassé par un petit groupe de 4 qui déboule à toute allure (ils ont dû en garder sous la pédale !), et j'arrive enfin  en 5 heures 5 minutes officielles soit largement dans le temps du Brevet Or...Sonnez trompettes...mais revenons à de justes proportions, le temps du Brevet Or n'a pas évolué depuis l'an dernier et il y a 20 km de moins. En fait j'ai roulé à 25 km de moyenne (4:58:50 de roulage effectif) contre 25,8 km l'an dernier. Je crois qu'il y a du travail pour monter, dans deux mois pile, le plateau de Beille et pour faire l'étape du Tour 2 semaines après. Peu de commentaires à faire sur le repas de fin de course, type sodexho, et sur le tirage au sort, le 141 gagne un corsaire et moi le 140 comme d'habitude ... rien. C'était une excellente journée, mais je lance un appel au secours, j'ai besoin d'entraînement. Mathieu où es tu?

On roule ensemble - Mai 2012

Publié le par Patrice

Cette nouvelle rubrique (qui doit son nom à Eric E) a pour but de faciliter et d'encourager les sorties collectives du week-end. Il suffit à ceux qui souhaitent rouler en groupe de le manifester sous la forme d'un commentaire. Ce billet sera renouvelé à la fin de chaque mois.


Généralement le point de départ se situe à la place d'Espère le samedi à 13h 30 ou le dimanche matin à 9 h. Mais bien sûr tous les aménagements sont possibles. A vous de pédaler...

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