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On roule ensemble - Novembre 2012

Publié le par Patrice

Cette nouvelle rubrique (qui doit son nom à Eric E) a pour but de faciliter et d'encourager les sorties collectives du week-end. Il suffit à ceux qui souhaitent rouler en groupe de le manifester sous la forme d'un commentaire. Ce billet sera renouvelé à la fin de chaque mois.


Généralement le point de départ se situe à la place d'Espère le samedi à 13h 30 ou le dimanche matin à 9 h. Mais bien sûr tous les aménagements sont possibles. A vous de pédaler...

Assemblée générale 2012

Publié le par Patrice

L'assemblée générale de l'AS Espère Cyclo s'est tenue samedi 20 octobre 2012 devant une vingtaine de licenciés.

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Après le traditionnel mot de bienvenue aux nouveaux et les remerciements d'usage aux représentants de la mairie pour leur présence, nous avons fait le bilan de ce qui avait marché et de ce qui avait moins marché pendant cette saison.

Puis, Jérôme, avec son talent habituel, a dressé le bilan finacier de cette saison. Gégé a félicité l'assemblée pour la réussite du dépliant publicitaire. Alain a expliqué les raisons de la hausse du tarif des licences 2013.

Enfin, nous sommes passés au renouvellement du bureau qui avait tout son sens cette année puisque le trésorier et le président en exercice avaient décidé de passer la main.

Eric a généreusement accepté de prendre la présidence de notre association (je n'ai pas dit la tête, car cela fait déjà des années qu'il est à la tête du peloton espérois). J'invite tous les licenciés à lui faciliter la tâche tout au long de la saison prochaine et des suivantes...

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Philippe a accepté de succéder à Jérôme (il faut dire qu'il lui avait déjà succédé à la place de dauphin du Patron) et nous l'en remercions. Nul doute que sa rigueur et sa motivation dynamiseront notre club.

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 Enfin, Sylviane (incarnant la stabilité féminine face à ces jeunes mâles volatiles) a accepté de rester notre secrétaire avec le sérieux qu'on lui connaît. J'engage par ailleurs tous les licenciés à faire preuve de davantage de rigueur dans le respect des dates d'inscription à nos différentes manifestations de manière à rendre son travail plus facile...

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Le nouveau bureau au complet, Eric, notre désormais président, a présenté les projets pour 2013. Puis, c'est une quarantaine d'Espérois qui se sont retrouvés au restaurant pour un très agréable repas de fin d'année...

Longue vie à l'AS Espère Cyclo et à son nouveau bureau...

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Alain, médaillé d'argent de la Jeunesse et des Sports

Publié le par Patrice

Notre Alain a été aujourd'hui honoré pour l'ensemble de son engagement associatif par M. Bernard Gonzalez (préfet du Lot et accessoirement cycliste) au travers de cette médaille d'argent de la jeunesse et des sports. 

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Avec sa discrétion et sa modestie habituelles, celui qui fut notre président fondateur et qui préside encore les destinées de l'ufolep 46, n'avait guère ébruité l'événement. Heureusement, j'avais reçu une invitation par voie officielle et c'est moi qui, au nom de notre association, a profité de la réception et des petits fours...

C'est un de ses compagnons de route de la vie associative lotoise qui lui a remis cette médaille devant les siens et la grande famille du sport lotois.

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Je profite que je suis encore son président pour quelques jours pour le féliciter de son investissement, de son dévouement et de son parcours de bénévole dans une société où ces valeurs-là se font de plus en plus rares...

Sortie à Cajarc le dimanche 12 octobre reportée

Publié le par Patrice

La sortie à Cajarc prévue dimanche 14 octobre est reportée en raison des prévisions météos très arrosées pour la journée. Cette décision un peu précoce a pour but de permettre à ceux qui le souhaitent de pouvoir rouler demain après-midi.

 

Si toutefois, les prévisions devaient miraculeusement changer avant demain midi, je vous invite à regarder sur le blog un éventuel changement de décision.

 

Cette sortie pourrait être reportée au dimanche 21 octobre, le lendemain de l'AG, si le temps le permet et si les volontaires sont assez nombreux.

 

 

La star de la fête des associations 2012

Publié le par Patrice

Encore une récompense pour notre Gégé Camillo, honoré par l'USEP pour son investissement auprès de ses jeunes ouailles lors du P'tit Tour cycliste...

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Sortie route à Cajarc, le 14 octobre 2012

Publié le par Patrice

 Voici les circuits de la sortie route de Cajarc du 14/10/2012. 

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Le rendez-vous est fixé vers 9 heures pour un départ à 9H30 de Cajarc. Le casse-croûte sera tiré du sac.


Les circuits font 82 et 115 kilomètres. Pour les adeptes du compact, le Grand Patron vous signale que les pignons montagne pourront être utiles...

La Transfigeacoise, le 7 octobre 2012

Publié le par Patrice

Cette 14ème Transfigeacoise est organisée par le club alpin français de Figeac.

Cette année, pléthore de circuits de  tous niveaux (19 à 82 km)  pour satisfaire le plus grand nombre.

Comme d’habitude une belle rando  pédestre avec un retour spécifique de manière à ne pas utiliser les mêmes sentiers que les VTT.

On roule ensemble - Octobre 2012

Publié le par Patrice

Cette nouvelle rubrique (qui doit son nom à Eric E) a pour but de faciliter et d'encourager les sorties collectives du week-end. Il suffit à ceux qui souhaitent rouler en groupe de le manifester sous la forme d'un commentaire. Ce billet sera renouvelé à la fin de chaque mois.


Généralement le point de départ se situe à la place d'Espère le samedi à 13h 30 ou le dimanche matin à 9 h. Mais bien sûr tous les aménagements sont possibles. A vous de pédaler...

Les Traces de Bacchus 2012: mini CR et Photos de G58

Publié le par G58

Les dimanches se suivent et se ressemblent sur certains points!! Dimanche dernier , 5 Verts prenaient le départ de la St Micheloise ( la der de JCC). Aujourd'hui, 5 Verts aussi s'alignaient sur les Traces de Bacchus !!! (Mais la comparaison s'arrête là !)

58 km au menu avec 1300 de D+ effectués en groupe  à plus de 17 km/h de moyenne. Une agréable rando très ombragée, pas mal roulante et avec quelques bons singles.

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Après une erreur d'aiguillage due à un débalisage sauvage, Yvon Fred et Hulk amenèrent la troupe jusqu' au  premier ravito à Montcabrier où les rillettes eurent du succès !

 

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La seconde partie nous amena à Bonaguil bon train  ( mon coude et mon genou s'en souviennent encore après une chute dans une ornière en sous-bois) et c'est au Domaine de Cause que fut servie la 2° collation avec rouge et rosé goulayant pour faciliter la descente....des rillettes !!

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Les quinze derniers kms étaient annoncés plats et ils le furent....mais pour mettre les organismes à plat !! Certain  même coinçant en finale  !!!

Retour à la case départ vers 13 h où un casse croûte consistant nous attendait..... ainsi qu'une bonne Kro !!!

Félicitations au club organisateur qui a su tracer un joli circuit VTT dans cette partie du département où l'on s'aventure si rarement !!!

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Repas fête des associations le samedi 6 octobre 2012

Publié le par Patrice

Le désormais traditionnel repas de la fête des associations espéroises est organisé le samedi 6 octobre à partir de 19 heures.

 

Au menu pour la modique somme de 8 euros, vous aurez droit à:

- un apéritif offert par la mairie

- velouté de potiron

- os de canard

- gratins de pâtes

- salade

- fromage

- tarte aux pommes

- café

 

Pour animer le repas, un célèbre chanteur à guitare sera présent.

Chacun doit amener ses couverts.

 

Par contre les délais d'inscription sont serrés, donnez-moi la réponse avant samedi prochain le 22 septembre 2012. (ou alors inscrivez vous en joignant un commentaire sur le blog dans cet article)

Week-end à Villefranche de Panat - Le CR

Publié le par Patrice

Le traditionnel week-end de septembre des cyclos espérois avait pour théâtre le Sud-Aveyron (le puissant et toujours influent lobby aveyronnais n'était pas étranger à cet énième virée dans le un-deux...). Quinze espérois avaient répondu présents (nous notions avec plaisir la présence de Sylviane.E dans la catégorie accompagnatrice, il est évident que l'état de forme précaire de son grimpeur de mari nécessitait un soutien psychologique de tous les instants).

 

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Il y avait quelques absences notables (et il ne faut rater une occasion de dire du mal des absents): certains tétistes étaient du côté de la St Micheloise,  Gégé Camillo ( qui lui n'est pas un saint) avait choisi de se marier, l'aigle de Nuzéjouls avait lui une compétition d'aviron...

Le gros de la troupe était arrivé le vendredi soir, la "France qui travaille et qui cotise" se contentant d'arriver le samedi à l'aube...

Le Patron (il va falloir penser à lui trouver un autre surnom pour ne pas tomber sous le coup de la loi sur le cumul des mandats) avait concocté deux superbes parcours: le grand avec 2000m de D+ pour 109 kms et le moins grand avec ces 75 kms.

Sur le 75 kms s'élançaient Annie et Sylviane, tandis que Nanou choisissait le plus grand.

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Les parcours étaient magnifiques mais très escarpés.

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Les difficultés se multiplient, la sélection s'opère et les grimpeurs sont à la fête. Parmi eux, Yvon est au sommet de son art, il vole (selon ses vieux compagnons de route, il est encore plus fort qu'à l'époque...)

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Derrière Contraydor (accompagné de  son mentor) et Gilbert Pantani font bonne figure même si leurs exploits de juillet ont laissé quelques traces. Nanou suit aisément le rythme des mâles et Choël est en grande forme sans doute sous l'effet d' une préparation à base de demi-pêche...

Derrière le grupetto se forme, la montée vers Castelnau Peygarols use les organismes mais certains comme Contraydor se déchaîne... Le village en tout cas mérite le détour.

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Nous redecendons vers St Rome du Tarn pour se nourrir non sans avoir admiré un très célèbre Viaduc. Notre hôte nous reçoit avec le traditionnel sens de l'hospitalité des Aveyronnais...

Puis nous repartons vers le Truel en longeant le Tarn (sous les conseils judicieux des régionaux de l'étape qui souhaitaient nous offrir une reprise en douceur). Cette douceur fait des dégats et prépare l'ascension majeure du jour et ses 10 kms...

En ordre dispersé, tout le monde rejoint l'arrivée où les filles sont déjà arrivées. Certains adeptes de l'aquathlon profitent de la piscine et nous allons boire un verre autour du lac à la santé du "néo-papi".

Le soir tout le monde prend place pour un léger repas...

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La nuit est réparatrice même si on entend ici ou là quelques plaintes contre Didier qui "ronflerait" soit disant. Je ne peux apporter de crédit à cette information car je dormais profondément, eut égard aux efforts consentis pour mener le grupetto...

Le lendemain matin, étonnament tout le monde est de la partie (certains sont vraiment prêts à tout pour ne pas facher celui qui pourrait présider à la destinée collective). Tout le monde, non, un seul forfait est annoncé malgré les encouragements et la compassion de ses camarades ("espèces de fiote", "faiseur de rond-point", "fonctionnaire de la territoriale"...).

 

Nanou choisit de tenir compagnie aux filles pour une grosse trentaine des kms.

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Les gars partent pour 50 kms. Le passage à Brousse le Chateau vaut à lui seul le déplacement.

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Puis nous repartons vers  le Truel pour s'attaquer à la dernière difficulté, le même dénivelé que la veille mais par une variante beaucoup plus courte donc forcément particulièrement pentue, les passages à plus de 10 % sont légion et chacun rassemble ses dernières forces pour rejoindre l'arrivée.

Le repas de clôture avalé, tout le monde s'en retourne vers le Lot après un très agréable week-end....

On roule ensemble - Septembre 2012

Publié le par Patrice

Cette nouvelle rubrique (qui doit son nom à Eric E) a pour but de faciliter et d'encourager les sorties collectives du week-end. Il suffit à ceux qui souhaitent rouler en groupe de le manifester sous la forme d'un commentaire. Ce billet sera renouvelé à la fin de chaque mois.


Généralement le point de départ se situe à la place d'Espère le samedi à 13h 30 ou le dimanche matin à 9 h. Mais bien sûr tous les aménagements sont possibles. A vous de pédaler...

Villefranche de Panat, les parcours

Publié le par Patrice

Sous la pression populaire, Eric m'a transmis les parcours de la sortie (du 7 au 9 sptembre) dans le sud Aveyron.

 

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La Vélotoise 2012 de Gégé

Publié le par Gégé

" Pierre qui roule n'attrape pas mousse " Qui ne connaît pas cette célèbre maxime ? Et bien pour nous, les cyclos, c'est un peu le contraire : à l'arrivée, après avoir beaucoup roulé on "chope" pas mal de "mousses" ! C'est ainsi qu'une fois bien désaltérés, Rura, mon 1/4 de soeur ( Ruru étant considéré comme presque mon 1/2 frère, Rura étant sa moitié, elle est donc mon 1/4 de soeur ) me propose un marché : Gégé ! soit tu postules à la présidence (du club) , soit tu nous fais un CR de La Vélotoise.

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        Voici donc mon CR ...bien qu'étant à cours d'idées. En effet après plusieurs récits de la même cyclo sur le même circuit, j'ai épuisé le stock, il me manque des mots, et je risque fort la répétition voire la redondance, mais bon, allons-y :
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                                           (photo site de la vélotoise)
        A force de nous bassiner avec la canicule, les médias ont réussi à en persuader quelques-uns qu'il pouvait faire chaud en été, et de ce fait la place du foirail, tout en haut de Figeac, m'a paru un peu moins garnie que lors des précédentes éditions. Nous étions malgré tout 4 Espèrois à nous ranger dans le sas de départ : Rura sur le 54 kms, Angel, Ruru, et moi sur La Figeacoise avec 101 kms et 1400 m de D+ au programme, nous avons le renfort de Jacky , mon presque frére jumeau ; je salue aussi mon cousin Jean-Marc, affuté comme jamais. Quelle grande famille le vélo !! L'inépuisable Gérard des VTT de la Cère est là lui aussi. Alain, a troqué le vélo contre la voiture et fera l'assistance technique avec sa gentillesse coutumière.
 
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                                       (photo site de la vélotoise)
 A propos de la canicule, je dois dire que les vingts minutes d'attente sous le soleil avant le départ ont été les plus chaudes de la journée, si l'on excepte la traversée de la place aprés le repas vers 15 h (mais là il y avait le rosé en plus!).
        Enfin, un grand coup de canon avec sa pluie de confettis lance les troupes à l'abordage, j'ai juste le temps de voir passer deux fusées nommées Angel et Jean-Marc, déjà à l'attaque, alors que je "mascagne" encore pour clipser une pédale. Pas le temps de respirer qu'on arrive déjà dans cette fameuse côte de Planiole que je crains beaucoup car elle est très roulante et si on ne la passe pas à fond, on risque d'être irrémédiablement distancé, et à froid c'est pas bon pour mes vielles jambes !! La descente vers Fourmagnac permet tout juste de se refaire une santé, et se profile aussitôt la dure montée vers Cardaillac où pour ne pas s'éclater il faut trouver le bon rythme. A mi-côte un cyclo me dépasse à toute allure en me lançant "Le blog à Gégé !!" "Non non, là c'est le Gégé à bloc !! Réponge-je (j'éponge aussi d'ailleurs!) Ce doit être un fidèle lecteur  -- on pourrait dire un e-lecteur, bien que les élections soient passées -- En fait on se connaît, c'est un pote à mon cousin, sociétaire du Cyclo Causse Issendolus, club qui présente quelques similitudes avec le nôtre : au-delà du vert, couleur dominante de nos maillots respectifs, comme nous, ils ont la particularité de jouer groupés... surtout autour d'une bonne table ! (c'est là que le cyclo cause ...! ) Passé Cardaillac il y a une petite descente avant une montée de 4 kms que je pourrais qualifier de rafraîchissante car relativement douce et toute en sous-bois vers St-Bressou avec tout de même un petit raidar pour finir qui oblige à lever le cul de sur la selle. Pas besoin de faire "ouf" : c'est écrit sur la route !
        Voilà les grosses difficultés du début de parcours sont franchies, c'est maintenant la longue descente jusqu'à Lacapelle-Marival où Ruru me rattrappe en me lançant : " t'es parti bien vite ! T'as peur qui'ls manquent de paëlla !? " .
 
C818 La Velotoise 0765                           (photo site de la vélotoise)
A la sortie de la ville on reconstitue un groupe assez homogène pour une vraie partie de plaisir sur une route sinueuse mais plane et ombragée d'une douzaine de kms. Avec Ruru nous faisons notre part de travail mais pas trop, il y a des jeunes ! On nous appelle des sexagénaires, là on peut dire : " les sexas gèrent " Non, j'exagère...mais on en garde un peu quand même...Après Aynac une série de faux-plats sont avalés à un rythme soutenu grâce au vent d'autan, ce qui nous laisse penser que le retour sera plus compliqué. Aprés le ravito de St Jean Lagineste on est tout surpris de retrouver Angel qui vient de changer de roue suite à une crevaison. J'ai beau lui expliquer que la radio à annoncé un pic de chaleur au Pic de St-Bressou et que fatalement quand c'est pointu comme ça sur un parcours, on fini par crever : rien n'y fait, il est dégouté et sa nouvelle roue ne va pas bien. Nous voici quand même tous les trois lancés dans la longue descente vers St-Céré où un effort nous permet de recoller à un petit groupe avant de s'enfiler dans une vallée en faux-plat; peu à peu la pente s'accentue pour nous amener sur des hauts-plateaux à découvert, où le vent contraire nous gêne beaucoup plus que la chaleur. Jusque là j'ai bien suivi mais je commence à ressentir quelques petites contractures de mauvais augure à la cuisse droite.
        Nous voici à Terrou, au pied de la dernière (et non des moindres) difficulté du jour : la côte de Gorses , 5 kms à 6,5%. Ruru et Angel zappent le ravito, moi non, car il me faut de l'eau et masser ma cuisse récalcitrante. A mon tour, j'attaque ce morceau que je redoute tant et je suis surpris de monter à un bon rythme.....jusqu'au km 2 . Comme l'a dit Philippe : " pour ne pas rouler diesel, il faut travailler l'explosivité " . J'ai dû bien la travailler, car j'ai réussi.....j'ai explosé !! En fait une crampe aussi soudaine que douloureuse m'a bloqué la jambe, j'ai alterné position assise et en danseuse, mais ne pouvant forcer, ma vitesse est tombée à 10 km/h, c'est quand même mieux que l'arrêt. Un peu plus haut je trouve Angel arrété : matériel récalcitrant , respiration difficile, il ne pouvait plus continuer. Alain qui attendait au virage au-dessus a pu lui venir en aide. Quant à moi, peu à peu mes douleurs s'estompent et je retrouve un rythme plus convenable.
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        Après Latronquière je me retrouve bien ésseulé, et avec ce vent d'autan en face je me dis que ce n'est pas gagné. C'est alors que la voiture ouvreuse de la Vélotoise me dépasse suivie d'une dizaine de concurents : c'est ma chance ! Au prix d'un gros effort j'accroche les dernières roues et là, dans l'aspiration, c'est le pied ! Je me rend compte que rouler sur ses routes bosselées du Haut-Ségala à 50 km/h derrière de tels coursiers ne coûte pas plus d'energie que seul à 30 km/h, et passer les nombreux faux-plats à cette allure c'est grisant! J'ai pu suivre ainsi pendant une douzaine de kms ; un jeune du groupe me dit : " là ça roule pas, les costauds se regardent" ,  moi : " Ah bon !? " J'ai effectivement vu la différence quand ça a attaqué dans la bosse de La Curade : ils ne se sont pas rendu compte que ça montait et m'ont déposé là....à ma place ! Bien sûr, du coup les crampes se sont rappelées à mon bon souvenir et les derniers kms dans la vallée ainsi que la dernière petite bosse pour rejoindre l'arrivée, se sont révélés plus compliqués que prévus.
         Après 3h43 d'efforts, je retrouve avec plaisir tout le monde au village départ qui d'un coup de baguette s'est transformé en village arrivée.
        Sylviane a bouclé les 54 kms mêm' pas fatiguée! Francis me précède de 5 minutes, Jacky, en manque de kms arrive peu après ; Angel nous dit qu'à cause de cette foutue crevaison il n'a pu passer La Frontière ! (traduction : Latronquière )
        La buvette est prise d'assaut ; à côté, le stand où de jeunes demoiselles kiné officient, est également très prisé ; une bonne formule que ces massages de récupération, nous n'avons pas pu malheureusement en bénéficier, mais nous avons pu en constater de visu l'efficacité...J'ai mis un peu de temps pour récupérer car j'en ai vu de toutes les couleurs, jugez vous-même : Avec cette canicule on rie jaune quand on nous met en vigilance orange prête à virer au rouge, alors que nous on est des Verts , à table nous passons au rouge, et moi je roule comme un bleu !
 
        Encore une belle partie de manivelles sur des routes agréables et trés ombragées . Un grand merci aux organisateurs et à tous les bénévoles pour leur accueil et leur dévouement, sans oublier le cuisinier pour son excellente paëlla !
 
        Dans cette ville où l'on fabrique des pales de rotor, ceux qui par peur de la canicule se sont fait porter pâle ont eu tort . Pendant que chez Ratier des passionnés vont ouvrir le Musée de l'Hélice, nous on a rien raté, on s'est bien amusés, quel délice !

La Barousse-Balès 2012 de Philippe

Publié le par Philippe

Chose promise chose due, j’ai participé, seul du club, à cette cyclo, il convient donc d’en faire un compte rendu même si je ne peux prouver mes assertions. Comme je ne pouvais  faire la Vélotoise le 19 août pour cause de mariage, j’avais le choix le 12 août entre l’Etape Sanfloraine et la Barousse Balès. J’ai finalement opté pour celle-ci en raison de sa plus grande proximité qui m’a permis de partir le matin. Elle est basée à Loures-Barousse près de Saint Gaudens et l’accès par autoroute est facile.

Il faut savoir qu’il n’y a pas de grand parcours cette année, mais seulement un petit parcours de 138 km (cols d’Azet, de Peyresourde, puis Port de Balès que nous avions emprunté par l’autre versant en sortie club) pour 2.850 m de Dénivelé, et un très petit parcours de 117 km (sans le col d’Azet).

Fort de mon expérience d’Etape du Tour, j’opte évidemment pour le « 3 cols ». Départ dès 7h 30 et j’imagine pouvoir le terminer en 05 h 45 à environ 24 km/h. La veille, l’annonce météo semblait promettre une amélioration, non par rapport à la veille, mais par rapport aux annonces précédentes, temps couvert seulement mais assez doux alors que l’on craignait la pluie. Je suis habillé en conséquence et muni d’un simple coupe vent sans manches. Il y a plus de 220 participants au parcours de 138 km ce qui semble un record pour cette cyclosportive. Le départ est naturellement rapide car il y a 50 km de faux plat pour atteindre le début de l’ascension du col d’Azet. Je tiens le rythme à plus de 35 de moyenne …pendant 15 km, échauffement insuffisant probablement, essaie de m’accrocher à un groupe N° 2 que je ne tiens pas, puis un groupe N°3, constitué de 6 ou 7 unités, qui me rattrape et me permettra d’atteindre le pied du col à une moyenne de près de 32.  Depuis Bazus Aure, une petite route permet d’éviter Saint Lary et il y a pour environ 12 km d’ascension d’un col assez difficile avec des portions à plus de 10%. Ce col est connu de certains membres du club puisqu’il constitue la partie finale de l’EDT 1997 Pau-Loudenvielle. Et se produit alors le phénomène auquel j’aurai rarement échappé cette année, la pluie, déjà intermittente sur le faux plat est désormais quasi permanente à partir de 1.000 m. Elle est accompagnée de brouillard, ce qui ne permet évidemment pas de profiter de l’aspect touristique de la cyclo. Le froid par contre n’est pas trop sensible, 11° en haut des cols, on a vu pire. Après une heure d’ascension, le sommet, nous sommes quelques uns, mais manifestement le gros de la troupe est passé et ne sera pas rattrapé. Après le ravitaillement, la descente qui s’avère assez roulante après les premiers km nécessite cependant une grande attention en raison de la pluie, du brouillard et ….des troupeaux de vaches qui vaquent paisiblement à la recherche de morceaux de pâture. Direction Avajan pour rejoindre le pied du col de Peyresourde où nous intégrons les attardés du (très) petit parcours, ce qui permet de rouler moins seul. Je connais bien désormais ce col pour l’avoir gravi par le même chemin un mois auparavant.  Curieusement, sans avoir de mesure scientifique précise, il me semble que je le grimpe à la même vitesse, et ça c’est inquiétant car ce n’est que le deuxième de la journée, et le col d’Azet n’est ni l’Aubisque ni le Tourmalet. Je suis devenu « diesel », capable de durer, mais pas d’élever le niveau. A environ 8,5 km/h ma vitesse ascensionnelle n’est pas sensationnelle. Pour tout dire, elle plafonne. Les  membres du groupe m’ont même lâché les uns après les autres et laissé sans réaction sur le moment. Et dans Peyresourde, ceux que je dépasse sont tous des petits parcours. La descente, je me répète (voir Etape du Tour), est très roulante, et il ne faut pas rater la bifurcation après saint Aventin pour accéder au gros morceau de la journée, le Port de Balès. La montée dont le dénivelé est inférieur à celui du côté Mauléon présente deux portions assez pentues séparées d’un long faux plat montant qui suit la vallée d’OUEIL. les premiers km sont sévères avec des portions à plus de 11%. Ce moment passé, quelques échanges avec d’autre cyclos me permettent de faire le malin : « c’est dommage, chaque fois que je viens (tu parles c’est seulement la 2ème)  il y a du brouillard et je ne vois rien du paysage… il paraît que c’est beau (nuance de doute dans l’intonation) ». Réponse  « oui, oui c’est superbe, surtout quand on arrive par ce côté ». Relance « vous l’avez vu … ou vous en avez entendu parler…je plaisante ». Dernier ravitaillement au sommet, inutile de s’attarder car la température n’est pas optimale et nouvelle recommandation de l’organisation, la descente est très dangereuse, donc prudence « on ne gagne pas une course en descente ». Effectivement, la descente fait mal aux mains, et il va falloir songer à changer les patins de freins. La route forestière est étroite, le revêtement, médiocre, est rendu encore plus dangereux par la pluie, et malgré le caractère privé de la voie, les voitures sont trop nombreuses à monter. Je récupère cependant 3 membres du grand parcours dans la descente et nous faisons alors route commune, le faux plat final nous permettant même de faire des relais à plus de 40 de moyenne pour arriver enfin, et surtout en fin de course en 6 h 29 au compteur et probablement 6 h37 en réel (trois arrêts de 2mn et 2 sauts de chaînes), donc autour de 21 de moyenne, à comparer aux 31 de moyenne pour les meilleurs. Pourquoi probablement, parce que le chronométrage officiel ne m’a pas enregistré (réclamation en cours). C’est le même modèle que pour la Ronde Castraise pour laquelle il leur avait fallu un mois pour publier des résultats complets. Je me renseignerai avant de m’inscrire pour les prochaines. Il faut donc me croire sur parole, j’ai terminé la cyclo.

Sur le plan plus positif de l’accueil, rien à dire, surtout quant au panier de départ (T. shirt Barousse-Balès, Vin, conserves de Patés) et au repas final servi à l’assiette, la daube étant traditionnellement très attendue (trois quart d’heure d’attente quand même).

Pour les prochaines semaines, il va falloir travailler l’explosivité (oui c’est un peu prétentieux, mais c’est le terme exact) pour ne pas rester diesel et faire bonne figure à Villefranche de Panat. Mais d’abord, les vacances. Et bonne Vélotoise aux courageux qui affronteront ….la canicule.

La Vélotoise le 19 août 2012

Publié le par Patrice

La 12ème édition de la Vélotoise aura lieu le dimanche 19 août 2012 au départ de Figeac. Comme d'habitude, trois parcours sont au programme, le premier départ est à 9 heures.

 

On roule ensemble - Août 2012

Publié le par Patrice

Cette nouvelle rubrique (qui doit son nom à Eric E) a pour but de faciliter et d'encourager les sorties collectives du week-end. Il suffit à ceux qui souhaitent rouler en groupe de le manifester sous la forme d'un commentaire. Ce billet sera renouvelé à la fin de chaque mois.


Généralement le point de départ se situe à la place d'Espère le samedi à 13h 30 ou le dimanche matin à 9 h. Mais bien sûr tous les aménagements sont possibles. A vous de pédaler...

Le Cercle de la Mort (Etape du Tour 2012 Acte 2).

Publié le par Philippe

 

C'est en 1910 que l'organisation du Tour de France à fait grimper les coureurs en haute montagne, au point de se faire traiter d'assassins par Octave Lapize qui gagnera quand même le Tour à Paris. Dès lors, l'enchaînement des cols de l'Aubisque, du Tourmalet, de l'Aspin et du Peyresourde, est appelé « Cercle de la Mort ». Depuis, l'amélioration du matériel et de la qualité du bitume ont considérablement réduit les risques et facilité la tâche des coureurs. Quand même, depuis la création de la cyclosportive « Etape du Tour » il y a 20 ans, réservée aux amateurs et cyclosportifs, c'est la première fois qu'était proposé ce challenge comprenant 201 km et 5.000 mètres de dénivelé.

Pour ma part il me semblait à l'issue de la saison dernière que le moment était venu d'augmenter les distances, et cette étape mythique, Pau-Luchon apparaissait comme incontournable, moyennant une bonne préparation. Las, l'inscription est en novembre et depuis ma préparation avait pris du mou avec un mois de février glacial et un mois d'avril ultra pluvieux, obligeant un rattrapage rapide en mai juin, période marquée par le séjour du club en Ariège puis l'Ariégeoise le 30 juin. Abandonné par Mathieu je restais donc le seul représentant du Club sur cette épreuve, heureusement secondé par Muriel pour l'aspect logistique. Arrivée à Pau le vendredi, c'est nécessaire car le départ est à 7heures le lendemain et le retrait de dossard se produit obligatoirement la veille. Pas d'incident notable, nous disposons encore de l'après midi pour reconnaître les premiers km du parcours, sous un soleil superbe, belle vue sur le Pic d'Ossau et la montagne mais pas de chaleur excessive. Si cela pouvait être le cas demain ; malheureusement les annonces ne sont pas aussi favorables et j'ai songé à la Pyrénéenne de Gilbert, donc manchettes, K-Way hiver et gants d'hiver à passer sur les gants habituels, de rigueur. Au petit matin 10 km d'échauffement depuis la chambre d'hôte pour rejoindre le point de départ, cours de Verdun. Avec le numéro 8.361, sans antécédent sur ce type d'épreuve, je fais partie du sas N° 8, c'est-à-dire que je ne partirai que vers 7:30, le départ étant échelonné par niveau pour éviter un phénomène de bouchon qui pourrait pénaliser les prétendants à la victoire dite « au scratch », autrement dit, le premier sur la ligne. Pour les autres, ce qui compte c'est le classement au temps réel, donc personne n'est pénalisé. Il y a aussi un classement de la montagne par addition des temps de montée. 8.000 inscrits mais apparemment seulement 5.000 présents, pourtant la place de départ est couverte de coureurs, dont le doyen, 78 ans, le maire de Luchon, et de nombreux étrangers venus parfois de loin, Japon, Kenya, 43 % du peloton en fait et majoritairement des anglais. J'ai « scientifiquement » élaboré un plan de marche à défaut de tactique de course, sur une base de 20 km/h au total et donc près de 35 km/h pour le faux plat montant de près de 40 km qui mène au pied de l'Aubisque. Départ assez rapide par un temps frais sans trop de visibilité vers les sommets, mais correct, au cours duquel je prends les roues qui me paraissent les plus aptes à m'amener rapidement au pied du col. Les coureurs sont concentrés sur l'effort de la journée à venir et peu de conversations se font entendre sauf parmi nos amis britanniques. Parfois, la belle langue de Molière émerge d'une conversation de gentlemen:

« - ça va pas de doubler à droite...

-t'as qu'à te ranger, eh Papi, vu ta vitesse..

-ta gueule petit con. »

Arrivé au pied de l'Aubisque, je suis dans mon plan de marche et cela roule bien jusqu'à mi-pente où tout à coup à la sortie d'un pare-avalanche, le brouillard, la pluie et le froid s'invitent sans façon. Enfilage du K-way, je regrette toutefois de ne pas avoir mis les surchaussures. L'arrivée au sommet (1.709 m), encore frais, me montre que je n'ai qu'un ¼ d'heures de retard sur mon timing. La descente est très scabreuse et se fait à vitesse réduite, ce qui évidemment ne fera pas mon affaire car je comptais sur les descentes pour me refaire. Je passe le fameux virage Van Este où en 1951 le susnommé fit une cabriole de 80 mètres avant... de se relever pour vérifier l'état de sa montre. Depuis, une plaque est posée sur la roche. Nous abordons le cirque de Litor et je regrette le brouillard car sur les photos, les paysages sont magnifiques. Il sera dit que je profiterai rarement des paysages quand je fais du vélo dans les Pyrénées. Arrive la (petite) montée vers le col de Soulor et je me rends compte que je me suis alourdi de 2 bons Kg d'eau, stockée dans mes chaussures et chaussettes. La descente du Soulor, que je connais bien par contre me permet d'accélérer et j'ai une pensée pour Pascal dont c'est la spécialité. Attention, la route est mouillée, la vitesse doit rester maîtrisée. Je prends à nouveau quelques roues pour les quelques km de faux plat descendant entre Arrens-Marsous et Arras en Lavedan puis nous abordons la dernière descente vers Argelès-Gazost, sur route sèche cette fois-ci. Le grand plaisir de cette épreuve est que la route étant privatisée, on peut gérer les virages au plus efficace. A Argelès un grand campement est installé au centre ville et les secouristes sont très occupés à réchauffer les concurrents mal équipés grâce à des couvertures de survie. Sentencieux, un habitué claironne « ce sera pire dans le Tourmalet ». C'est le deuxième arrêt que je fais et je note que contrairement à ce que disent certains forumeurs sur Internet, les buffets sont bien garnis. J'avais un peu peur car je savais devoir arriver au buffet après l'essentiel du peloton et je m'étais donc abondamment doté de recharges. Allons il faut repartir, Moins d'une 1/2h de retard sur mon plan, ce n'est pas si mal. La question n'est pas anecdotique car contrairement aux cyclosportives traditionnelles, la route doit être restituée à la circulation suivant un programme précis et mon timing présentait environ 2 heures d'avance sur la fermeture. Les candidats hors délais sont éliminés impitoyablement et doivent monter dans les bus spécialement affrétés. Je tiens à éviter cette conclusion. En route vers le Tourmalet et la route entre Argelès et Luz-Saint-Sauveur sera le seul tronçon de parcours par (presque) beau temps. Il s'agit d'un faux plat montant et à nouveau il faut trouver les bonnes roues. Heureusement les concurrents sont nombreux et ce n'est pas un problème. Dès la sortie de Luz cela grimpe fort et je sais qu'il y en a pour près de 20 km. Je me suis prévu 2 h mais je comprends vite que mon plan va encore prendre du retard. En effet, avec le froid, les muscles se sont tétanisés dans la descente et il faut les réchauffer progressivement, mais je sens vite que les crampes ne sont pas loin. Gilbert à raison, les 2 km à la sortie de Barèges sont très difficiles. Et ma vitesse s'en ressent. Je ne suis pas le seul mais dans l'ensemble je suis plus lent que bien des concurrents et je suis régulièrement dépassé, mais je ne dépasse personne. Long arrêt (10 mn) de repos au parking de Tournaboup et de là j'aperçois les lacets qui dominent la route. C'est impressionnant visuellement, mais en pratique les virages permettent en choisissant l'extérieur de bénéficier sporadiquement d'un pourcentage modéré. Surprise ! un cyclotouriste avec sacoches me dépasse, je suppose qu'il n'est pas parti de Pau. En tous cas il en dépasse d'autres. Je le reprends, il me repasse et je ne le vois plus. Il a dû se planquer au virage suivant. A nouveau, le brouillard, une petite pluie fine et le froid s'installent. Il faut rappeler que le Tourmalet, qui signifie « mauvais détour » comme nous l'a signalé Gégé, culmine à 2.115 mètres. J'y parviens finalement en 2 h 30, soit encore ½ h de perdue et un retard global qui passe à 1h15. Cela commence à chauffer avec l'horaire. A 4°C je ne m'attarde pas devant le monument « Jacques Goddet ». La descente malgré mon équipement est très éprouvante, surtout au niveau de La Mongie où sur la pente raide et très mouillée les 3.000 coureurs qui m'ont précédé ont consciencieusement étalé les bouses de vaches sur toute la chaussée. Les gendarmes et les organisateurs nous incitent à lever le pied, ou plutôt à freiner, ce qui paraît nécessaire. Pourtant, j'ai hâte de descendre. L'arrêt à Sainte Marie de Campan après 20 km de plongée est éprouvant. Je grelotte, arrive difficilement à faire le moindre geste un peu précis. Là je me dis un instant que je n'y arriverai pas. Je n'ai fait que les deux tiers du dénivelé total, l'équivalent de l'Ariégeoise, j'entre donc dans une zone inconnue que mon corps n'a jamais eu à gérer, et à nouveau les muscles sont durs. Il reste deux cols, mais à une altitude qui laisse espérer que le temps sera meilleur. Je me convaincs que le froid n'est qu'une information, certes utile au cerveau qui doit organiser le corps pour y faire face, mais que la poursuite de l'aventure est aussi une affaire de volonté. Je sais que mon résultat sera attendu et en plus j'ai envoyé directement Muriel à Luchon, et je me vois mal lui demander de venir à Sainte-Marie-de-Campan ou à Arreau. Quant à monter dans le bus, pas question. Un manutentionnaire maladroit risquerait d'abîmer mon vélo. Départ donc pour l'Aspin et on verra bien. A nouveau un faux plat montant qui me permet de me réchauffer doucement. La vraie montée ne fait « que » 5 km et ils ne sont pas les plus durs du parcours, car Peyresourde sera plus exigeant, mais j'y éprouve beaucoup de difficultés. Pourtant le chronométrage officiel me crédite d'une montée en 35 mn. Le col d'Aspin serait en situation de balade un col assez sympathique presque complètement couvert de forêt, mais à nouveau vers le sommet l'humidité s'installe même si ce n'est plus vraiment la pluie. La route est mouillée et il faut redescendre, je n'ai pas de souvenir particulier de cette descente à part une glissade sans chute. L'entrée dans Arreau redonne du tonus, car si les spectateurs tout au long du parcours prodiguent leurs encouragements malgré les intempéries, dans le village d'Arreau c'est une véritable ovation qui tout au long des ruelles nous accompagne et là franchement cela donne envie de continuer. Je salue la foule comme si j'étais en tête et je crois que personne ne me trouve ridicule. Un dernier arrêt alimentation particulièrement fourni, y compris des gels coup de fouet ou antioxydants à profusion, et en route. Après un nouveau faux plat, il y a 8 km avec des pourcentages exigeants souvent autour de 8 à 9%, et il se produit un phénomène curieux, sans doute à mettre en relation avec la manière dont le cerveau permet de contrôler, voire de duper d'autres parties du corps, je n'ai plus de crampes, je me sens presque bien. J'intègre un groupe de 7 ou 8 assez tonique et je tiens le rythme, je peux me remettre en danseuse, je ne suis plus jamais tout à gauche, parfois sur le 39, très pratique en danseuse, souvent sur le 30 x 21 ou 30 x 24, et je remonte plus de concurrents que la situation inverse. Je regarde attentivement les panneaux kilométriques plus visibles que dans l'Ariège, et je me fais des comparaisons, plus que 400 mètres de D+ alors que j'ai dû en faire plus de 4.500, impossible d'abandonner. Plus que 250 m, la côte des Vitarelles pratiquement, etc...On aperçoit le sommet, plus que quelques centaines de mètres. Il n'y a plus de brouillard, pas d'humidité, j'y suis arrivé. En passant la ligne je crie « 5.000 mètres P.... c'est bon ». Je ne serai pas éliminé. J'ai stabilisé mon retard sur mon horaire à 1 h 40 au sommet et reste la descente, 17 km sur route sèche pour arriver à Luchon. Je ne la connais pas mais je me régale au point d'atteindre 70 km/h par moments. Je pense à nouveau à Pascal, il faut qu'il s'offre cela et pourra faire évidemment beaucoup mieux. J'avale au moins trente ou quarante concurrents, cela n'a pas d'importance pour le classement, c'est juste pour le fun. Arrivée à Luchon, longue allée d'honneur couverte de spectateurs que je salue et je m'offre même un dernier sprint au point qu'un officiel me fait signe d'y aller plus doucement. Il a raison, il est 19h15. Le premier est arrivé avant 14h, cela doit rendre modeste, mais c'est tellement agréable de faire encore un effort très violent après 200km comme ceux que j'ai vécus et ressentir que je n'aurai malgré tout pas de crampes. La médaille, le panier sachet repas et il me faut retrouver Muriel en panne de batterie de téléphone portable. C'est chose faite grâce à l'obligeance de Luchonnais en villégiature par lesquels elle me contacte. J'apprends qu'elle a failli rester dans la montée de Peyresourde où innocemment elle avait choisi de faire du tourisme jusqu'à être bloquée par l'organisation et les gendarmes. Elle a pu rejoindre cependant Luchon après avoir usé de son sourire nimbé de probité candide et présenté comme une priorité évidente sa nécessaire redescente pour me récupérer le moment venu. Aucun gendarme n'a pu résister malgré de vaines tentatives de leur part, mais il est sûr que si j'avais tenté la même chose, je me serais retrouvé en Garde à Vue !!!

Quelques chiffres: 11 h 41 de temps officiel, 10 h 48 de temps de selle, 3.444 ème sur 3.829 (seulement) arrivants. 5 h 41 de montées (les 4 cols sans les faux plats ! Si, ça peut passer pour une contrepéterie) et 3.534 ème seulement au classement des grimpeurs, ma réputation au club va en prendre un coup !! Bien sûr, une organisation professionnelle mais impossible sans les très nombreux bénévoles qui jalonnent le parcours et tiennent les stands de ravitaillement.

Quelques remerciements nécessaires mais sincères s'imposent ici, d'abord mes parrains au club et dans les cyclosportives, Eric mon mentor grâce à qui je suis entré au club et Patrice, président accueillant et qui reste, à ce jour le seul membre du club à m'avoir battu à la régulière sur une cyclo (Ronde Castraise 2011), tous les copains, avec une attention spéciale pour Gilbert qui a connu quinze jours avant, le Tourmalet sous les intempéries, et une autre pour Gégé, connu jusque sur ces mêmes pentes car j'ai pu y reconnaître une inscription d'encouragement qui lui était dédiée malgré son absence, et tous ceux à qui j'espère avoir donné envie, peut-être, un jour, pourquoi pas, on verra, de revenir sur une épreuve de cette importance, enfin Muriel qui a assuré la logistique et supporte mes absences dues à l'entraînement. A l'heure où j'écris, cela fait 24 heures que je suis arrivé et déjà je pense « à quand la prochaine... ».

L'étape du Tour Pau - Luchon le 14 juillet 2012

Publié le par Patrice

Le grand défi de notre camarade Philippe,l'étape du tour acte 2 aura lieu le samedi 14 juillet 2012.

 

Le parcours est celui de la légendaire étape Pau - Luchon, 200 kms et 5000m de D+ avec les cols de l'Aubisque, du Soulor, du Tourmalet, d'Aspin, le Peyresourde.

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