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Le Tour de notre étape par 6 A.L et 2 A.N.L (et un directeur sportif)

Publié le par Alain

Après s'être rassemblés sur la place d'Espère afin d'aller jusqu'à Lamagdelaine en voiture (il faut économiser nos vieilles jambes) départ pour notre étape annuelle.

Direction Vers, route de Figeac et voilà, notre Ventoux, la côte de Guillot, la difficulté de la journée. A l'embranchement de la route de Lauzès et Cabrerets, notre "directeur sportif" qui avait manqué le départ nous attendait avec les chocolatines pour se racheter et nous expliquer pourquoi il avait manqué le départ (enfin ! ...).
Après une descente de la vallée de la Sagne, au moins à ... km/h, halte "liquide", dans le charmant village de Cabrerets, retour par la vallée du Lot pour rejoindre notre point de départ après 3 heures de vélo. Comme dans les vrais étapes, nous avons eu crevaison et chute (sans gravité il va de soit).
L'après-midi s'est passée sous les Tilleuls et autour d'une bonne table, préparée par les épouses. 3 heures de vélo, 4 heures à table, voilà un bonne préparation pour notre prochaine étape... du Tour... de table.


ps: A.L = Actifs Libérés                   A.N.L= Actifs Non Libérés

On roule ensemble - Septembre 2009

Publié le par Patrice

Cette nouvelle rubrique (qui doit son nom à Eric E) a pour but de faciliter et d'encourager les sorties collectives du week-end. Il suffit à ceux qui souhaitent rouler en groupe de le manifester sous la forme d'un commentaire. Ce billet sera renouvelé à la fin de chaque mois.


Généralement le point de départ se situe à la place d'Espère le samedi à 13h 30 ou le dimanche matin à 9 h. Mais bien sûr tous les aménagements sont possibles. A vous de pédaler...

QUISSAC VTT

Publié le par Yvon

Rando Braugne à Quissac

Tôt ce matin, avec Gaël,  nous avons pris  la petite route qui serpente à travers le causse en direction de Quissac. Cette journée semblait s’annoncer sous les meilleurs auspices, et la suite me le confirmera. Mais déjà, dans la voiture, je me suis rappelé que depuis plusieurs  semaines, je devais m’occuper de ma monture ; notamment remettre un peu de liquide anti crevaison à l’intérieur de mes pneus montés depuis plus d’un an. Je ne crève jamais ; il n’y a aucune raison pour que cela m’arrive aujourd’hui…. Et puis, je n’ai rien pris pour réparer sauf une vieille bombe anti crevaison. J’aurais aussi du prendre l’appareil photo, un peu pour concurrencer le patron qui d’ailleurs, à mon grand étonnement, n’était pas là aujourd’hui.  

Les organisateurs ont cette année innové  et nous ont tracé un parcours allant vers le sud ouest au-delà de la vallée du Célé, et même entre Célé et Lot.

  

Tout cela n’est pas pour me déplaire. Au départ du 63 km, nous étions une soixantaine et Gaël, malgré un mois en claquettes, ne s’est pas privé de se faufiler dans le groupe de tête tandis que votre serviteur s’arrêtait dès le début, à plusieurs reprises pour faire enfin fonctionner son compteur (je ne roule pas gratis !) Mais voulant absolument recoller avec Gaël, j’ai du accélérer  et prendre quelques  risques  dans la descente en singles trak  qui nous amenait dans la vallée du Célé… et l’inévitable s’est produit ; je ne me suis pas assez allégé dans le franchissement d’une zone empierrée et mon pneu arrière a cédé sous le choc avec un roc dépassant un peu plus que les autres. Pour moi, sans produit miracle (dans mes pneus je précise) c’en était fini et je pensais déjà à faire demi tour et rallier à pied (7 à 8 km) le paisible village du départ. Mais c’était sans compter sur l’élan de solidarité d’un compagnon de route qui n’a pas hésité à me prêter main forte et,  c’est au bout de plusieurs tentatives de réparation  et de près de 45 minutes qu’enfin nous avons pu reprendre la piste alors que tout le monde nous était passé sous le nez. Je dois ici saluer la sympathie de Pascal et de son copain, tous deux riders (et des bons croyez moi) du club de  l’Escapade de Penne d’Agenais, car ils m’ont permis de poursuivre ma route et de franchir à VTT la ligne d’arrivée. Pour une fois, les arrêts aux ravitaillements ont été plus longs que d’habitude et ils furent appréciés. Mais une fois sur les sentiers, il a fallu que je m’en donne pour rester au contact de  mes deux compagnons de route. Au passage, l’un d’eux est pêcheur de truite et nous n’avons pas manqué, entre deux souffles, de nous narrer nos parties de toc  de cette saison qui touche à sa fin.

Après quelques 1400 mètres de D+,  nous franchissons l’arrivée et, au rendu de nos dossards, nous avons la surprise de recevoir en cadeau de bienvenue une superbe paire de lunettes de soleil  (de vélo)  ainsi qu’un autre cadeau au tirage au sort. Gaël qui m’attendait   depuis … quelques dizaines de minutes…  avait eu le temps de commander une pizza  que nous avons ingurgitée  en compagnie de quelques gars et filles supers sympas et toujours présents sur les randos de la région,  j’ai nommé le  club de la Cère (Bretenoux), qui nous ont offert un coup de Bordeaux, et je dois dire que c’est pour  ces moments  de convivialité que j’adore aussi l’après VTT.

En conclusion, ce fut une superbe journée qui m’a permis chemin faisant, de faire la connaissance de Pascal et de son copain qu’ici j’invite à nous contacter (le club d’Espère) pourquoi pas à l’automne,  pour venir découvrir nos singles qu’ils apprécieront j’en suis sûr.

 

Licences 2009-2010

Publié le par Patrice

Je viens de recevoir de l'ufolep les formulaires de renouvellement pour les licences. Je rappelle que les licences précédentes sont valables jusqu'au 31 août 2009 et qu'il y a une tolérance jusqu'au 31 octobre.

C'est pourquoi nous avons décidé de lancer l'opération licence 2009-2010.

Pour le montant de la cotisation, nous pratiquerons cette année encore le "prix coûtant" à savoir 40 euros (112 euros d'affiliation club divisés par 28 licenciés soit 4 euros + 36 euros de frais de licence R3).
J'ai à la maison les formulaires pré-remplis de renouvellement. Vous pouvez passer ou je vous les donnerez lors du Week-end à la Bourboule (nous sommes 23 à ce jour). Ceux qui le veulent peuvent m'amener ce week-end là (ou avant) le certificat médical et la cotisation. Quoi qu'il en soit je ferai un premier envoi à l'ufolep fin septembre début octobre pour ceux qui auront tous les documents.

L'assemblée générale devrait se dérouler le samedi 14 novembre. Cette date vous sera confirmée lorsque la cruciale question du repas sera règlée. Par ailleurs j'en profite pour lancer un appel à candidature à ceux qui souhaitent intégrer le bureau.

Nous avons choisi de  faire l'AG en novembre afin que l'ensemble de nos projets à deux roues soient réalisés.
Je rappelle pour les vététistes:

30/08 : Quissac

13/ 09 : La St Michéloise

04/10 : La Transfigeacoise
Pour les routiers en plus du week-end à la Bourboule, une sortie à la journée en Corrèze est programmée le 18 octobre (Eric n'a pas encore totalement finalisé le parcours).
Je rappelle aussi pour les blogueurs que la rubrique "on roule ensemble" a un tourné au ralenti cet été, il ne tient qu'à vous de la réactiver.

La Jalabert 2009 de la Lanterne

Publié le par Patrice

Se jouait le troisième opus de la saison cyclosportive de la Lanterne, ce dimanche du côté de Mazamet. Comparée à l'Ardéchoise et à l'étape du Tour, la Jaja fait figure de sympathique promenade mais elle présente un format original avec 116 kms et 2424 m de D+ (+ le retour libre vers Mazamet). Ce grand parcours a des caractéristiques proches des parcours moyens des cyclos pyrénéennes. La fréquentation est toujours importante, on y roule jamais seul. Le parcours est immuable mais toujours magnifique. Toutes ces caractéristiques font de la Jalabert une parfaite épreuve de fin de saison.
parcours121km
Après une nuit à Toulouse, je rejoignai Mazamet où je retrouvai Mathieu et Gégé (celui du 82). Après un rapide tour d'échauffement, nous nous installons dans le sas de départ. Le petit parcours par quinze minutes avant nous puis nous nous élançons. Je crains toujours les 11 premiers kms de plat qui sont assez dangereux et où la vitesse est importante. Toutefois, je m'accroche à Mathieu qui lui s'accroche à Gégé. Nous flirtons avec les 50 km/h. Au bout de cette portion de plat Mathieu m'indique que nous sommes à 43 de moyenne. Iron Gégé lui est toujours sur le petit plateau, un 39. Pour les amateurs de vélocité, pour information Gégé a fait la cyclo avec 39x21 comme plus petit développement !

Puis, nous attaquons le col de Fontbruno et ses 15 kms à 5%. Iron Gégé fait le show, c'est à fond Bruno (je cite Mathieu). Nous essayons de suivre notre mentor. Au bout de 5 kms, nous avons déjà dépassé le camion balai du petit circuit.. A mi-col, avec Mathieu nous abdiquons et laissons partir Gégé, pensant que s'il nous torture en montée il va nous exterminer quand on va basculer après le sommet. Nous continuons à monter à bon rythme mais Mathieu commence à avoir des soucis au niveau du pédalier.
090210101030180123134409
Fontbruno est avalé, puis direction Laprade. La descente est magnifique dans la forêt même si cela secoue un peu. Nous attaquons alors la deuxième côte du jour, les Martys et ses 6 kms. La route est étroite et cabossée mais le cadre est agréable. Les soucis techniques de Mathieu s'accentuent et après avoir tenté de réparer, il se voit contraint de jeter l'éponge pour éviter des dégâts plus importants sur son pédalier. Je continue seul dans un groupe de trente unités à monter à bon ryhme jusqu'au ravito. Nous avons 59 kms dans les jambes et déjà 1000 m de D+.

La descente suivante est esthétiquement superbe, même si elle est un peu trop technique pour moi. Puis, c'est la côte de la Tourette, plus courte mais très pentu. Nous croisons un huluberlu qui descend à fond en voiture dans l'autre sens, fenêtre ouverte et tenant un baton dans les mains pour maintenir les cyclistes à distances.

Il est alors temps de basculer vers Villenuve Minervois. Je m'arrête au ravito car la chaleur fait son oeuvre. Les bidons sont vite tièdes. Puis je m'attaque aux 23 kms de montée vers le Pic de Nore, lieu de l'arrivée. J'ai presque 28 de moyenne au compteur ! Jusqu'à Cabrespine, c'est 6 kms de faux-plat, je m'abrite dans un petit groupe qui monte rapidement. A la sortie de ce village, c'est le véritable début de la montée. Il est midi. Tout le monde cherche l'ombre, alternent passages à découvert et passages bien agréables dans la forêt. La fatigue se fait sentir. Au point point d'eau de Pradelles Cabardès, il reste 6 kms mais ce sont les plus durs de l'ascension. Cela fait trois fois que je fais ce circuit et je coince à chaque fois dans ces derniers kms. Je me contente de monter sans peser sur les événements et sans chercher à doubler des concurents. On tourne autour du pic en escargot, il nous nargue.
25antenneNore
Enfin, après 5h03 d'effort, je franchis la ligne à la 280 ème place sur 524 classés. Gégé m'a précédé de 24 minutes !!! Après avoir récupéré et profité du point de vue grandiose, je redescend vers Mazamet pour le repas. Le bilan de la journée est satisfaisant, j'ai fait 10 mn de moins que l'an dernier et 55 mn de moins qu'en 2006 (mais je vous parle d'un temps que les moins de 20 ans ne doivent pas connaître). Ce type de parcours permet de se faire plaisir. Mais ce sont sans doute les longs parcours précédents accomplis dans la douleur qui m'ont permis de trouver ce plaisir.

L'enfer du Mont Tauch 2009

Publié le par Mathieu

Après « Clermont – Aurillac – Clermont » puis un mois de repos forcé et apprécié, me voilà reparti en selle avec juste une courte reprise, 3 sorties de 40kms dans la semaine… Mon épaule certes encore douloureuse allait m’imposer de rester assis toute la journée sur ma selle, ce qui pour moi est un changement fondamental de ma biomécanique…En compagnie de l’inoxydable Gérard T., nous avions décidé de prendre part à « L’enfer du Mont Tauch ». Tout de suite, je peux vous garantir que l’appellation de cette épreuve n‘est pas usurpée.

 

Direction Paziols ( Entre Narbonne et Perpignan )pour le départ de l’épreuve. Nous voilà en pleines Corbières, tout proches des premières rampes des Pyrénées et au milieu des vignes de l’AOC Fitou. Seulement 85 kms au programme avec 1900m+ (Selon mon alti bien étalonné). Pas loin de 300 courageux au départ prêts à en découdre avec le relief, la chaleur et bien entendu la Tramontane.

 

Pour commencer, les 75 premiers Kms seront effectués en moins de 3heures ( 26.3 de moyenne au pied du Mt Tauch à Tuchan) malgré les 1200m+ : de belles bosses au programme ( avec notamment la cote de Maury :10 kms à presque 6% de moyenne ), également des châteaux cathares à admirer : Peyrepertuse et Quéribus et sans oublier un passage à Cucugnan ou je n’ai pas vu de curé dans les parages…

Avec Gérard, nous nous sommes retrouvés de suite dans un bon groupe de 15/20 éléments qui finira par céder sous les « mines » de Gérard et de son fidèle camarade. C’est à 6 unités alors que nous attaquerons la dernière ascension. De toute façon, les autres ne voulaient pas trop rouler…

C’est sur les coups de midi que nous nous présentons au pied de l’ultime difficulté. Pour résumer voilà les caractéristiques de cette difficulté méconnue:

 

Km

% maxi

% moyen

1

9

7.5

2

8

8

3

10

6

4

12

6

5

22

14

6

12

8

7

13

10

8

10

9

Total

9.1

 

Des ruptures de pentes sévères, des replats trop brefs, des lacets épuisants et un terrible mur de 100/150m à 22% feront céder de nombreux concurrents. Mon 36x25 me fera souffrir par moment : que je regrette mon 34 dents que j’ai abandonné cet hiver…A ce moment là, je me dis que tous les autres cols gravis me paraissent être une vaste plaisanterie ( Ce qui est parfaitement faux). Gérard, très affuté et plus costaud tout simplement, me dépose sur place des le premier km : Gégé va faire un véritable numéro et ainsi va doubler une vingtaine de concurrents. Une fois de plus, il a montré à tous qu’avec son gabarit puissant il était capable de surclasser des « poids plumes » qui lui rendent 20 kilos ! Sacré Gérard ! Une ascension qui se fera en partie au frais du fait des rafales de Tramontane.

De nombreux concurrents épuisés font demi tour dans la montée, d’autres poussent le vélo à pied ( Je l’ai fait 50m).

En presque  4H00, voilà le petit circuit bouclé à 21km/h de moyenne… Gérard me devance de 9 minutes. Au final, 127 et 150ème places au classement sur 211 classés. Pour le grand circuit seuls 81 courageux arriveront au sommet.

 

Une épreuve plutôt corsée pour un reprise mais vraiment sympathique à faire tant le parcours est magnifique, certes un peu exigeant. Quand au Mont Tauch, je le recommande à tous ceux qui ne le connaissent pas ou alors pourquoi pas ne pas l’inclure dans une de nos prochaines sorties « club »….

L'étape du Tour 2009 de la Lanterne

Publié le par Patrice

Après avoir exploré les profondeurs du classement de l'Ardéchoise, la Lanterne avait un autre défi à relever l'étape mythique du Tour de France 2009 entre Montélimar et le Ventoux, 172 km, 3800 m de dénivelé et... la chaleur. L'objectif était simple pour la Lanterne: finir dans les délais (éviter surtout de finir dans les camions rouges comme en 2007). Les délais étaient fixés à 17h30 soit 10h 20mn environ pour moi qui était dans le 3ème sas. Je pensais raisonnablement (quel grand naïf !!!) finir en 9 heures et des poussières, j'avais tablé sur un peu plus de 6 heures pour faire les 150 premiers kms et 3 heures de plus pour rejoindre le sommet du Mont Chauve (que j'avais monté en un peu plus de deux heures en mai . Ces prévisions me laissaient une grosse heure d'avance sur les bus-balai, la suite prouvera que des prévisions à la réalité, il y a souvent un gouffre...
Arrivé en famille la veille de l'épreuve, j'accomplis les formalités habituelles puis jette un oeil distrait au village départ. La chaleur est déjà accablante et les prévisions pour le lendemain sont encore plus inquiétantes pour quelqu'un comme moi dont le tube digestif redoute la chaleur.
La nuit au camping est correcte (pour une veille d'épreuve, tout est relatif). S'il prend à certains l'idée saugrenue d'aller camper à Montélimar, j'ai une bonne adresse... à éviter. Enfin, l'intérêt de ce camping est que je peux faire en vélo les 5 kms qui me séparent du sas de départ. Dès l'aube, c'est l'effervescence, il y a des vélos partout. En effet, 9500 cyclos sont inscrits, un peu moins sont au départ, 7400 verront le Ventoux. Parmi les présents, quelques VIP comme d'habitude et beaucoup de coureurs (ou d'anciens coureurs comme Brochard ou Zabel), notamment le Champion de France Dimitri de son prénom et son maillot bleu blanc rouge (il remportera l'épreuve).
Un grand absent cependant, mon camarade de fortune (l'an dernier) ou d'infortune (l'année d'avant), Mathieu qui a dû déclarer forfait en raison d'une blessure à l'épaule. Je suis déçu pour lui et regrette de ne pas partager ces moments toujours si particuliers.
A 6 h 20, je suis dans le sas, le premier départ est prévu pour 7 heures, le mien aura lieu seulement 6 mn plus tard. Je profite de l'attente pour m'assoir par terre et le spectacle de tous ces mollets rasés m'inquiète un peu. Il y a du coursier au mètre carré. Je suis toujours impressionné par le niveau moyen des concurrents, parfois la Lanterne se demande ce qu'elle fait là.
Je quitte la capitale du nougat. Les premiers kms sont avalés à rythme soutenu jusqu'à la première côte de Citelle longue de 5 kms. La descente est rapide et encombrée puis vient la côte de Rousset-les-Vignes, rapidement montée aussi. Au bout d'une cinquantaine de kms arrive le col d'Ey, les paysages sont magnifiques et les pentes commencent à être plus dures. La température est déjà chaude. Je fais une halte au premier ravito et suivant les conseils d'Yvon, je m'alimente et remplis les gourdes. C'est ensuite autour du col de Fontaube, on aperçoit souvent le Ventoux, on lui tourne autour... La cinquième difficulté du jour est la montée vers Aurel, longue de 6 kms. Je m'arrête au ravito liquide de Sault (il en faudrait sur la tête) puis j'attaque le Col des Abeilles  (qui elles aussi commencent à me tourner autour) et ses presque 1000 m d'altitude. Ce col est le moins joli de la journée, la route est large, sans arbres, c'est une véritable fournaise. Par contre la descente est agréable même pour un piètre descendeur comme moi.
Enfin j'arrive à Bedoin où Christine et les enfants m'attendent au pied du sommet.
J'ai déjà fait 150 kms et plus de 2000 m de dénivelé. Je suis dans les temps. Je prends le temps d'une pause photo et boisson, je mange un peu à l'ombre (+ de 40 degrés au soleil) et je repars avec un moral de vainqueur. La famille se dirige vers la station du Mont Serein où est le village arrivée.
Les 5 premiers kms de l'ascension sont les plus faciles, pour l'instant tout va bien. Le public est nombreux, tout le monde sue à grosses gouttes. Arrive le virage à gauche de St Estève et là commence mon calvaire, les 11 kms qui mènent au Chalet Reynard  vont être les plus long de la saison. Les pentes sont régulières mais très pentues, l'air est inexistant, je longe les bords pour trouver de l'ombre mais les bordures sont déjà encombrées par ceux qui marchent. Au détour d'un virage plus pentu, les crampes s'invitent à la fête, je suis tétanisé. J'en ai à l'arrière des cuisses mais aussi au dessus des genoux quand je me mets en danseuse. C'est une première en vélo pour moi. Je m'arrête, m'étire longuement. J'essaye de boire, c'est de plus en plus délicat, je ne suis pas un adepte de l'eau chaude. Je me remets en selle, je fais dans le fractionné: je roule un peu puis je m'arrête récupérer et m'étirer. Les crampes reviennent dès que j'appuie trop fort.
Autour de moi, c'est l'apocalypse, il y en a partout couché sous les arbres, les camping cars installés déjà pour voir l'étape des pros installent des matelas partout par terre, les pompiers et ambulances passent dans tous les sens. Je suis cuit (littéralement). Je n'arrive plus à boire, cela repart en circuit direct.
Je suis à 8 kms du sommet, l'abandon est proche. J'appelle Chris pour lui dire de ne pas s'inquiéter. Ils sont à l'arrivée, les enfants m'attendent. Cela me donne un coup de fouet, je ne leur ai pas fait faire tout ça pour flancher. Je me donne un nouvel objectif le chalet Reynard où un dernier ravito est prévu. Je rêve de gazeux et d'eau fraiche. Tant bien que mal j'y arrive et surprise... le ravito est vide, plus la moindre goutte d'eau. Au prix de l'engagement, on peut penser que même les "poireaux" comme moi ont droit à leur ravito. Un camarde me dit qu'il a encore 35 degrés à son compteur, nous sommes à 1500 m d'altitude !!! Un filet d'eau sort d'une source et des dizaines de cyclos s'agglutinent. Pour ma part je me dirige vers le café, noirs de cyclos égarés. Je commande un coca et m'attable pour le boire, je suis à la terrasse d'un café pendant l'étape du tour, ça a un côté surréaliste mais cela me redonne quelques forces, j'avale un gel et je repars.
J'affronte désormais un nouvel ennemi: les délais. Quand je repars du Chalet Reynard, il ne me reste plus qu'un quart d'heure d'avance sur les camions rouges. Les trois kilomètres suivants sont plus faciles, je reprends un peu de moral. Le sommet est à deux kms quand les crampes reviennent, aux mollets cette fois. Je fais la énième pause et je repars. Je passe devant les différentes stèles, je n'ai pas le temps de me recueillir, la course contre la montre continue. Je passe la ligne, épuisé, avec vingt minutes d'avance sur les délais en un peu plus de dix heures. J'apprendrais par la suite qu'au vu des conditions atmosphériques, les délais ont été allongés de 40 mn. Je suis dans les profondeurs du classement mais j'avoue ne pas y penser sur le coup tant la joie d'avoir atteint le sommet est grande.
Je redescends de suite au village arrivée où la petite famille m'attend. Je me promets que les grands parcours et moi c'est terminé. Mais ça ne dure qu'un temps, dès le lendemain, la motivation revient, la Lanterne a une grande capacité d'oubli. Ce deuxième objectif de l'année a été réalisé (au mental), mais dans ces conditions dantesques, je m'aperçois que je n'ai aucune marge. Le niveau moyen est largement supérieur à celui de la Lanterne. Le plaisir est dans la réalisation du défi mais peu pendant le défi lui même où la souffrance est importante. Les deux alternatinves possibles à l'avenir sont de réduire la voilure en faisant seulement les petits parcours  ou de progresser pour faire en sorte d'avoir une marge de sécurité suffisante pour que le plaisir l'emporte sur ces parcours qui me font toujours autant rêver. Mais demain est un autre jour...

On roule ensemble - Août 2009

Publié le par Patrice

Cette nouvelle rubrique (qui doit son nom à Eric E) a pour but de faciliter et d'encourager les sorties collectives du week-end. Il suffit à ceux qui souhaitent rouler en groupe de le manifester sous la forme d'un commentaire. Ce billet sera renouvelé à la fin de chaque mois.


Généralement le point de départ se situe à la place d'Espère le samedi à 13h 30 ou le dimanche matin à 9 h. Mais bien sûr tous les aménagements sont possibles. A vous de pédaler...