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CLERMONT – AURILLAC - CLERMONT 2009 de Mathieu

Publié le par Mathieu

 Une petite semaine passée à récupérer des efforts consentis en Ardèche et voilà que se profilait à l’horizon le plus difficile, certainement le plus méconnu aussi, défi de ma saison 2009 : Le Clermont Aurillac Clermont.

En effet, la principale difficulté réside dans le fait que les cyclosportives habituelles aussi difficiles soient-elles ne durent qu’un jour contrairement au « CAC »… Pour se lancer dans ce « chantier » d’envergure, j’avais réussi à motiver mon fidèle camarade de jeu, Gérard Tabarly que vous connaissez tous, même s’il n’est pas officiellement licencié sous les vertes couleurs espèroises.

 

Nous débarquons en fin de journée au stade de foot de Clermont pour récupérer nos dossards. A notre arrivée, nous découvrons que nous serons à peine 115 « inconscients » inscrits en cyclosportifs. 250 autres participants ont optés pour la formule « randonneur », formule avec départ libre et aucun impératif chronométrique. La suite de la soirée sera consacrée au repas « sportif » et à Pékin express ( Le CAC des temps modernes sur M6 ) dans la chambre de l’Etap Hôtel. Au moment de me coucher, j’ai une angoisse : Et si Gérard qui dort en haut du lit superposé passait à travers la fine planche de bois qui lui sert de sommier…

 

Une nuit plus tard et un gatosport vite englouti, nous voilà au pied du mur. Première constatation, les « coursiers » sont de sortie. Au fil des discussions d’avant-match , le parcours de certains me laisse rêveur : quelques Paris – Brest – Paris pour un, 17 « CAC » au compteur pour certains, 10 « Marmotte » pour d’autres ou bien 13 « Etape du tour » d’un coté… Mes 3 ans de cyclos allaient ils peser bien lourd dans la balance ?

 

8H et quelques minutes de retard, le peloton s’élance enfin après avoir suivi les recommandations du président organisateur. Avec le brouillard, nous ne distinguons pas le sommet du Puy de Dôme que Patrice et moi avions abattus lors du Tour du Sancy 2008…


Les 60 premiers Kms seront neutralisés jusqu’à La Bourboule. Clermont étant dans une cuvette, il faut monter de suite pour en sortir. Les premières rampes arrivent rapidement et se succèdent durant 30 kms pour rallier le sommet du col de Guéry. J’ai un peu de mal à me mettre en marche. Gégé lui est à son aise. Je croise alors le chemin (Ce n’est que le début) la route d’Alain, un sympathique licencié du « Chamrousse Team Cyclo ». Ce club est particulièrement bien représenté sur l’épreuve, ils sont venus à 18. Nous serons amenés à les recroiser… Arrivés à La Bourboule, nous retrouvons Gérard. Le « vrai » départ arrive et comme par magie, Alain, Gégé et moi nous nous retrouvons très rapidement dans notre « grupetto » dès le sommet du col de la sœur, pourtant pas monstrueux mais les « coursiers » ont mis le feu aux avants postes. C’’est bien la première fois qu’en montant un col à 15km/h pendant 10 Kms, je me retrouve presque dernier…Alain, plus fort nous lâchera un peu plus loin. Avec Gégé, seuls contre tous, nous affrontons les multiples « bosses »  avec courage et prudence. Le temps est idéal : pas trop chaud, pas de vent…Des chemins de traverses magnifiques ( De Condat à Cheylade : splendide !) nous conduisent au ravito de Cheylade ou nous retrouvons Alain. Il a reçu le renfort de certains de ses camarades de club. Après, un faux plat bien pénible, nous attaquerons donc le Col de Serre et le Puy Mary avec eux. Alain et 2 féminines talentueuses de Chamrousse démarrent fort d’entrée et nous laissent sur place. Gérard un peu plus frais que moi, fait route avec Fred, toujours de Chamrousse, qui en plus de bien escalader les cols, prends de belles photos en roulant avec bonne humeur et décontraction.. Moi, je reste à distance derrière eux, talonné par Françoise (De Chamrousse, pour changer) Les 2 derniers kms du Puy Mary ( La grande épingle à droite après la ferme....) sont plutôt pentus ( 10 à 12% selon mon altimètre) et commencent à faire leur effet après 140kms de « montée - descente ». Au sommet, nous nous retrouvons tous les 4 et nous décidons que ce groupe là ralliera l’arrivée ensemble. Une quinzaine de Kms de descente permet de se reposer avant d’attaquer le final redoutable de la journée ( Début du col de Legal puis la route des Crêtes, montagnes russes locales). Tout le monde pioche un peu. Mais Gégé et son fils spirituel Fred (1,90m taillé à la Gérard) mettent le feu, Françoise s’accroche et moi je passe à la trappe rapidement, car mes pensées vont déjà à la journée de demain. L’arrivée est proche heureusement. 5 minutes après Gérard je franchis la ligne d’arrivée de la 1ère étape. Quelques minutes de repos et nous voilà dans « le match » pour le lendemain. Les esprits et les corps en veulent encore malgré une fatigue évidente et une journée plutôt passée à subir les événements qu’à les contrôler. Mon père nous attends à l’arrivée et nous aurons la chance d’être hébergé chez de la famille ce soir à 400m du stade, lieu du départ du dimanche.

 

Une bonne nuit de sommeil réparateur et nous voilà prêts à en découdre pour le second épisode du CAC.

Au départ, l’ambiance est très conviviale et les sourires radieux, tout autant que le soleil et la chaleur qui s’invitent dans la course. Comme hier, 55 kms neutralisés jusqu’à Salers. 55kms très vallonnés ( Côtes de Fontbulin, Tournemire et Salers). Dès le départ, notre camarade isèrois Fred nous invite à reformer le grupetto de suite pour gagner du temps. Le groupe se forme mais nous sommes un peu plus nombreux qu’hier, une dizaine. Mais le soleil revenu et l’idée de revoir Clermont, me donne des ailes et nous nous détachons à 5 avec toujours Gérard et Alain de Chamrousse. Ttandis que derrière, Fred s’occupera de ramener les plus fatigués à Clermont. Nous voilà partis à travers les Monts d’Auvergne avec l’interminable côte de Moussages qui se présente. Le coup de pédale est étonnamment alerte malgré l’accumulation des Kms. Les cols de la Besseyrre et de la Chaumone ( 3 kms terribles dès le début jusqu’à Chanterelle)sont passés avec plus ou moins de succès car sans être des épouvantails, ils comptent…. Le ravito de Compains est bienvenu. L’arrêt prolongé requinque le groupe. Il reste 70 kms avant l’arrivée. Après une journée et demi à se gérer, je décide enfin de faire du « Mathieu »… Je me fais plaisir, je plante quelques mines dans les bosses, mais il me paraît normal d’attendre le groupe en haut des bosses. Gégé, toujours en forme, embraye le pas alors qu’Alain est vraiment facile au point de s’arrêter plusieurs fois « arroser les fleurs » et nous rattraper dans la foulée. La dernière bosse de Murol (Au pied de la Croix Morand) fait sauter le groupe. J’avoue avoir joué une part prépondérante à ce désordre. Au sommet, on s’attends et nous regagnons l’arrivée ensemble. La descente sur Clermont permet de relâcher la pression et de savourer pleinement.

 

On arrive enfin, on l’a fait et je dirais même « pas trop mal » fait… A noter l’ambiance générale beaucoup moins « prise de tête » que les cyclos habituelles. Si je prends toujours beaucoup de plaisir dans les cyclos, là, j’ai éprouvé un plaisir différent et plus intense que d’habitude. Difficile à expliquer. Gérard et moi, nous avons pris un plaisir certain à rouler avec des gens aussi sympas (et très talentueux) que sont Fred et Alain du Chamrousse Team Cyclo. Ce club là est à féliciter pour son état d’esprit remarquable : une partie du club joue « la gagne », l’autre partie est là pour se régaler mais tous sont là pour s’amuser. Nous avons apprécié leur esprit de convivialité et leur sportivité. D’ailleurs vous trouverez toutes les photos des 2 jours sur leur blog : http://chamrousse.team.cyclosport.over-blog.com/

 

Quelques chiffres :

Samedi : 183 kms – 7H56 – 3330m+ - 23,1km/h moyenne

Dimanche : 196 kms – 8H21 – 3250m+ - 23,5km/h moyenne

Total : 379 kms – 16H17 – 6580m+ - 23,4 km/h moyenne ( Environ 90ème/ 115  au classement, mais cela est pour moi plutôt anecdotique…)

Publié dans Cyclosportives

Sortie de septembre à La Bourboule

Publié le par Patrice

Certains d'entre nous ont encore de l'Ardéchoise plein les yeux, mais il est déjà temps d'organiser la sortie de septembre.
Vous avez du tous recevoir le courriel de Sylviane. Pensez à vous inscrire avant le 15 juillet de manière à faciliter le travail de notre secrétaire.Dans la rubrique liens, vous avez le site du centre où nous logerons.
Le patron a déjà réfléchi aux parcours. Voilà le projet. Le circuit orange est celui du samedi. Le violet celui du dimanche. Les passages en jaune correspondent aux tracés des petits circuits. Eric compte reconnaître (en moto !!!) ces circuits cet été afin de les valider. Nous avons tenu compte de vos remarques: le circuit le plus long est le premier jour, et il est un peu moins long que d'habitude de manière à ce qu'une véritable sortie ait lieu le dimanche.

Publié dans Nos voyages

Les Boutières 2009 de Jérôme

Publié le par Jérôme

En ce 20 juin 2009, au vu du nombre de nos licenciés candidats à la Volcanique (171 km) et à l’Ardéchoise (216 km) mon camarade Didier et moi-même avions dû nous sacrifier et opter pour le modeste parcours des Boutières (120 km), déjà pratiqué sept ans plus tôt de surcroît, et ce dans l’unique but d’assurer une représentation homogène des couleurs de l’AS ESPERE sur les différents parcours. Bonjour la grande fête du vélo… Mais bon, « l’intérêt collectif doit primer avant tout », je sais. Difficile toutefois de se trouver un objectif dans ces circonstances. Didier eut alors une idée géniale : « Et si on essayait d’améliorer notre chrono de 2002 ?».


Il faut dire que la journée avait mal commencé. Sur le coup des quatre heures du matin, alors que je m’étais risqué hors de ma tente afin de satisfaire un besoin naturel, je me retrouvai inexplicablement par terre dans la pénombre. Je compris rapidement que Patrice avait ignominieusement tendu les sangles de sa tente en travers du passage vers nos toilettes improvisées : la ficelle était grosse, peut-être, mais je ne l’avais pas vue… Alors, telle l’araignée alertée par les frémissements de sa toile, il sortit la tête de sa tente pour me gratifier d’un sourire diabolique que je n’oublierai jamais… Mon sang se glaça (il faut dire que le fort vent qui s’était levé dans la nuit après la pluie de la soirée m’avait déjà coûté quelques degrés) : la veuve noire à côté c’était « peace and love ». Et dans sa tente aux couleurs de l’armée on aurait dit une araignée en treillis…

 

Vers 7h du matin, après avoir avalé mon Gatosport, et Didier ses douze cafés -non sans m’avoir rappelé avec un sourire entendu que la caféine n’est pas une substance dopante- nous étions fins prêts, rugissants, sur la ligne de départ aux côtés de nos co-licenciés aux longs cours. Objectif : moins de 4h39’ pour moi et de 5h05’ pour Didier.


Une demi-heure plus tard nous nous élancions, lentement vu la taille du peloton. Ce rythme était idéal pour un échauffement progressif.

Mais hélas ! après deux kilomètres, alors que je remontais précipitamment sur mon vélo après avoir inexplicablement déraillé (sabotage ?), et ne voulant plus perdre la moindre seconde, je chutai lourdement sur la chaussée… Bilan : un coude écorché et un hématome fessier, d’une taille peu commune et d’un fort beau violet à l’heure où j’écris ces lignes. La photo, que j’avais mise aux enchères sur le site de l’Ardéchoise au profit de la recherche contre les chutes idiotes en vélo s’est d’ailleurs adjugée près de cent euros, ce qui m’a finalement remboursé les frais d’inscription et de déplacement (ah, je les ai bien eus…).

Mais en me relevant, l’horreur ! Je m’aperçus que ma selle s’était déplacée latéralement et faisait à présent un angle de 45° avec mon cadre. Je dus me rendre à l’évidence : le vent n’y était pour rien. Je commençai à forcer pour la remettre en place lorsqu’un cycliste me lança « Fais gaffe ! Tu vas la péter ! ». Comme il valait mieux une selle tordue que pas de selle du tout, je pris mon mal en patience et, à force de coups de poings savamment dosés, je réussis à rendre une apparence vélocipédique à ma monture, qui garda quand même de cette chute le nez de travers. Mais le pire c’est que j’avais dû perdre cinq bonnes minutes… Didier, que j’imaginais flanqué de son mauvais ange Francis, devait à présent être loin devant.

Alors, moi qui comptais gérer dans la montée du Col du Buisson, je dus me lancer dans une course poursuite. Je rattrapai ainsi dans le col tous les « gestionnaires » : Gérard, Joël, puis Eric, Patrice et Yvon, et enfin dans la descente Mathieu. Peu après, je retrouvais Francis et Didier à la faveur d’un banal arrêt pipi, premières victimes du stress qu’ils avaient eux-mêmes généré (je n’évoquerai pas l’arroseur arrosé dans de telles circonstances). Ah c’était bien la peine de partir si vite ! Seul le Patron resta invisible, déjà loin devant.

Après la bifurcation pour les Boutières, Didier et moi étions désormais les seuls représentants du club sur ce circuit.

Dans le col de Clavières, qui me parut plus dur que la dernière fois, sans doute du fait d’un départ plus rapide et du vent, Didier ralentit un peu et me quitta à reculons.


Au sommet du col du Buisson, lorsque je vis qu’il me restait 30 minutes pour faire 15 kilomètres, je compris que c’était bon.

Au final mon pari était réussi, bien que de peu, puisque améliorant mon temps de 3’ seulement en 4h36’, mais avec chute... Didier arriva en 4h56’ améliorant son précédent chrono de 9’. Nous retrouvâmes plus tard dans la journée, au fil des arrivées, tous nos camarades, ravis de leur parcours (pour ceux qui étaient en état de parler).

 

Au final, ce fut un super week-end entre copains, sur une cyclo étourdissante à l’ambiance hors du commun.

Publié dans Cyclosportives

La Volcanique de Gérard , vue de l'arrière

Publié le par Gérard

 
     Le jour J est enfin arrivé , toute la colonie verte débarque à St Félicien , et on n'est pas tout seul ;c'est pire que les étourneaux un soir d'automne sur les arbres de la place De Gaulle !
     Je ne sais pas ce que j'ai le plus redouté: les 3000 m de dénivelé à venir, ou ma 1° nuit sous une tente !

Ce qui est certain, c'est que cette nuit-là ne me laissera pas un souvenir impérissable : rafales de mistral , pluie insipide , stress , froid , et la pente (déjà) qui m'entraîne au fond de ma cabane (du plat en Ardèche , ça n'existe pas). Deux heures de sommeil c'est toujours ça. 5h30 , dehors ça s'agite enfin , je passe le nez à la "fenêtre" , température 8° ,  il ne pleut plus ,  mais en voyant s'agiter la cime des arbres on comprend que le mistral nous attend là-haut .Un à un les copains émergent , on s'affaire autour du matériel , ça ne déconne plus , chacun se concentre sur ses objectifs plus ou moins secrets .Fini l'intox de la veille, on n'entend plus les paroles apaisantes du style : "en touriste" , "cool" , "tranquille", etc..., on comprend bien qu'on est pas venu pour cueillir des pâquerettes !
    Allez les verts, on y va ! On grimpe tout doux la côte de 2 kms qui nous mène au départ ; au village on cherche notre rue , il y a des cyclos partout , dans tous les sens , et là...à moins de 300 m du sas de départ , au moment ou la tension est à son comble...bing! un rayon qui pète!  moi je peste! et au moment ou les politiques veulent légiférer sur le sujet , ma roue se voile , et tout se bloque ! Malédiction ! tous mes rêves s'écroulent :je ne pourrai pas partir ! Mais il y a les copains : ils m'entourent , me rassurent , on rafistole comme on peut, et ils m'assurent qu'en ménageant ma monture ça devrait tenir...et ça a tenu!.
   A peine remis de mes émotions , le départ est donné , au début j'y vais en douceur , attentif au moindre bruit suspect , ,je teste les freins : tout va bien , peu à peu je reprends confiance et je peux enfin savourer pleinement l'événement auquel je participe : Imaginez un peloton de 7 à 8000 cyclos de 40 kms de long ! en effet le dernier cyclo franchissait le portique de départ plus d'une heure après le 1°. C'est énorme ! puis c'est la fête dans tous les villages : décorations, déguisements , et tous ces gens et ces enfants qui vous encouragent , des heures durant , sans faiblir ! La joie est dans l'air , la musique sur les places , ça vous porte, ça vous transcende !

   Arrivé au Cheylard ( 50° km ) J'ai complètement oublié mon incident du départ , mes potes sont déjà loin devant , et les plus costauds certainement en train d'en découdre sur les pentes qui amènent au célèbre Gerbier de Jonc .

Tandis que moi , sans flâner vraiment ( 24 km/h au compteur ) je me consacre à mon reportage photo , je m'amuse de voir les spectateurs surpris et heureux de voir que je les photographie en roulant (façon Eric L) . J'attaque alors la longue montée (32 kms dont 12 de faux plat) qui nous amène , par le trés beau col de Mézilhac , puis le col du Pranlet où les puissantes rafales de vent latéral nous font faire de dangereuses embardées , jusqu'aux sources de la Loire à une altitude de 1416 m. Là, distrait par la beauté du paysage ,sur cette crête qui est en fait la ligne de partage des eaux , d'un coté elles vont vers l'Atlantique ,de l'autre vers la Méditéranée , je manque la bifurcation et m'engage sur la route des sucs ! Je me ressaisis vite mais ma petite distraction me fait perdre 4 ou 5 mn ;tant pis .Je suis à mi-parcours ( 85°km ) , je prends conscience que je peux réaliser mon objectif ( moins de 8h30) et comme je me suis réservé sur le début , je me sens bien , donc pourquoi pas , en m'employant un peu plus dans les montées et en faisant les descentes à bloc ( là , ça a été le pied ! ) je peux passer sous les 8 h.Du côté de Rochepaule je rejoins Joël au ravito en train de tester les différentes charcuteries locales. Je m'attarde peu , les cuisses commencent à me faire mal ; un bidon , du saucisson , et me voilà reparti à fond dans la descente .

Ensuite dans la dernière montée tant redoutée du col du buisson avec ses passages annoncés à 15% , les orchestres situés dans chaque lacet, me font oublier la fatigue et me portent jusqu'au sommet.

Il ne reste plus que 13 kms de descente que j'avale à prés de 50 de moyenne dans la roue d'un costaud.C'est fabuleux , je l'ai fait ! heu-reux !
    Quelques chiffres : 171 kms , 8h 01 , dont 7h 34 de vélo .1540° au Gerbier , 1161° à L'arrivée.
   
    De cette journée merveilleuse , je retiendrai la gentillesse des gens , la beauté des paysages et le côté grandiose d'une telle organisation a nulle autre pareille.

Et puis comme toujours la bonne humeur et les franches rigolades de toute la tribu espéroise.
Félicitations à toutes et à tous.

Publié dans Cyclosportives

La Volcanique 2009 de Mathieu

Publié le par Mathieu

La Volcanique, voilà le nom évocateur de l’épreuve à laquelle une bonne partie des espèrois avaient décidé de se frotter. Les plus téméraires, Le Patron ( Normal vu son statut) et Patrice en président exemplaire ont eu le courage de se mesurer à la « vraie » ardéchoise et ses 216kms, tandis que les 120kms tout autant vallonnées allaient faire le bonheur des dames et des chercheurs d’or Jérôme et Didier.

 

Vendredi soir, la pression montait petit à petit et les diverses stratégies envisagées par les uns et les autres n’y changeaient rien. Mention spéciale à Francis qui lançait un appel au calme et qui souhaitait un rythme « cool »… Pour le repas, il y avait du monde en terrasse et au balcon. La nuit était plutôt moyenne pour tout le monde mais c’est toujours comme ça la veille des grands événements ;

 

Dès l’aube, chacun se prépare à sa façon…. Dans le sas de départ, la pression monte encore d’un cran. Gérard semble tendu en tout cas plus que son rayon qui cède sous la pression des événements. Une petite séance de photo improvisée ne change rien car tout le monde a le couteau entre les dents.  


Moi, je fais de Francis le favori tant le parcours semble dessiné pour lui.

Dès le départ, Francis fait parler la poudre… Il s’envole. Le « Taureau des Jasses » n’a rien perdu de sa superbe des années 80 ou il était un coursier redouté et redoutable. Le premier col est plutôt facile même si il est assez long.. Dans la descente, Francis, Didier et Jérôme me grillent la politesse. Le second col, le dit col des Nonières n’est qu’une simple cote qui ne me permet pas de retrouver la trace de verts coureurs d’Espère.

 

A proximité du Cheylard, Francis est arrêté à la bifurcation du 120 et du 170kms. Je sais alors trouver les mots pour inviter notre guerrier a venir ferrailler sur le 170kms.


Quelques faux plats nous conduisent vers le solide col de Mézilhac, long de 22kms. Le revêtement devient moins agréable, la route rétrécit et la pente subsiste de façon régulière autour de 5%. Ensuite, la longueur et la vitesse de l’ascension rendront ce col plus redoutable qu’il ne paraissait être.

Au sommet, le ravitaillement fait du bien à tout le monde.

Comme convenu, j’attends Francis. Au bout de quelques minutes, Francis surgit courbé sur son BH. Nous échangeons quelques mots et nous savons que le long faux plat  nous conduisant au sommet du Mont Gerbier de Jonc va être difficile.

Le vent s’invite à son tour.

Je perds la trace de Francis mais je ne m’inquiète pas car en descente il me reprendra du temps facilement ;

 

Par la suite, le col de Clavière, juste après St Agreve, est interminable et les premiers signes de fatigue se font sentir. Je dévalise le ravitaillement. La fin de parcours par les pittoresques cols de Rochepaule et du Buisson est assez usante mais les offensives se font rares et chacun veut rentrer tant bien que mal. L’ambiance est toujours aussi chaleureuse…

Au sommet du Buisson, ma roue avant se dégonfle, le temps de changer la chambre et me voilà repartit  vers la descente finale.

 

La fatigue est alors remplacée par la joie de rallier l’arrivée. Je suis content car mon début de saison, un peu perturbé, fut difficile (Octogonale, Izeste…) et les sensations agréables semblent retrouvées. A peine le temps de poser pied à terre que Francis arrive. Ensuite tour à tour, Yvon, Eric E, Gérard et Joël nous rejoindrons. Chapeau bas à Gérard qui a fait 170kms avec la roue arrière amputée d’un rayon et sérieusement voilée.

Quand à Joël, ce n’est certainement pas son genou récalcitrant qui allait l’empêcher d’aller au bout de la fête du vélo. Grand bravo à vous 2 !

 

Ensuite, il était alors temps pour moi de retrouver le Lot au plus vite la tête pleine de souvenirs et des paysages pleins les yeux !

Publié dans Cyclosportives

Les Verts à l'Ardéchoise 2009

Publié le par Patrice

En cette fin juin, alors que beaucoup s’apprêtaient à fêter la musique, douze cyclos espérois avaient choisi de se rendre à la grande fête du vélo : la célèbre Ardéchoise. St Félicien devenait le temps d’un week-end La Mecque des cyclos, pour les 13500 pélerins venus de partout en France  ainsi que pour l’importante colonie étrangère.

A notre arrivée vendredi après-midi, en ordre dispersé, nous avons commencé par les formalités administratives et nous avons pu déjà avoir un avant goût de la qualité de l’organisation. Dans un soucis d’intégration, j’ai même pris rapidement contact avec la maréchaussée locale qui souhaitait me laisser un souvenir de mon passage à St Félicien.

Puis direction le camping où une zone nous avait été réservée par un éminent géographe.

Un camping que l’on pourrait qualifier de… sauvage.

Ces conditions spartiates ne gênaient pas les plus aguerris aux joies du camping comme Gérard.

L’installation des tentes donnait la thématique du week-end : lutter contre la pente.

Les préparatifs pour le lendemain allaient bon train.



La tension commençait à monter, l’épineuse question du choix du parcours était dans tous les esprits.

Comme d’habitude, le bluff règnait en maître sur la colonie espéroise.


Le repas du soir était pris au camping à la demande de Jérôme. On y peut apprécier la qualité du service. Après la traditionnelle promenade du soir, il était temps de se coucher et d’essayer de dormir bercés par le vent et la pluie.


Dès l’aube, le camping se réveillait sous un ciel dégagé mais un vent violent. Obsession matinale du cyclo de base aller à la selle. Ce que Mathieu a justement appelé « la chasse à la cuvette ». Petit déjeuner varié : du naturel au chimique…

Puis, nous avalons la première côte de la journée (hors programme celle-là) pour rejoindre notre sas de départ. Les garçons sont dans la deuxième, les filles qui tiennent à leur autonomie, nous ont snobés et sont dans le troisième. Joël nous rejoint préférant passer par le devant de la scène que par la coulisse. Gérard fait monter la pression en cassant un rayon, on a l’impression que son vélo somatise.

Ca y est le départ est donné. Le Patron démarre fort, il n’a pas pris l’appareil photo, c’est un signe fort envoyé à la concurrence. Les bêtes de courses, Francis et son fils adoptif  Mathieu font le départ. Ils avaient pourtant annoncé la couleur : « demain on roule cool, on profite du paysage » mais quand ils épinglent leur dossard, ils deviennent des machines de guerre. Didier les suit, il cherche son acolyte Jérôme qui choisit pour pimenter sa journée de chuter d’entrée et invente le concept de l’Ardéchoise avec handicap. Derrière eux, les autres tuniques vertes débutent aussi leur périple, chacun avec son objectif et sa motivation. C’est une des grandes réussites de l’Ardéchoise, il y en a pour tous les goûts… La grande famille du vélo s’y retrouve.

L’autre facteur du succés de cette manifestation réside dans la beauté et la diversité des paysages.

Mais ce qui fait de l’Ardéchoise une randonnée à part, c’est avant tout la qualité de l’accueil et de l’organisation. Plus de 5000 bénévoles sont au petit soin, les villages sont décorés, la musique nous accompagne, le public applaudit des heures durant le flot de cyclos, les ravitaillements fleurissent à tous les villages. Partout l’accueil est chaleureux, l’Ardéchois sait recevoir.


Les destinés des douze espérois se séparent rapidement mais chacun ira au bout de son Ardéchoise. J’invite les moins timides à nous narrer la leur. Nos vertes couleurs ont brillé. Nos deux tenaces féminines sont allés au bout du parcours des Boutières et ses 120 kms et 2122 m de D+. Avec la retenue qui me caractérise, j’ai à peine insisté pour les convaincre et bien m’en a pris, le temps plus qu’honorable leur offre (si mes calculs sont exacts) un méritoire diplôme d’argent. Mais la fierté et la satisfaction valent plus que tout l’argent du monde.

Sur le même parcours, Jérôme et Didier sont aussi allés chercher les « broloques », mais en or massif celles là. Sur les 171 kms de la Volcanique, Mathieu a fait parler sa jeunesse et sa fougue. Mais les quinquas ne sont pas loin : de l’or aussi pour Francis, Yvon, Eric. Les baroudeurs, Gérard et Joël suivent de près. Enfin, sur le 215 km le Patron a encore épaté, quant à moi je me suis sacrifié en allant chercher la seule médaille qui manquait à notre collection, le bronze.

Au-delà de ces considérations, cette Ardéchoise restera pour tous, un magnifique souvenir, du vélo tel qu’il devrait être et pas toujours comme on nous le montre.

Publié dans Cyclosportives

Derniers préparatifs pour l'Ardéchoise 2009

Publié le par Patrice

Yvon a soulevé avec justesse quelques problèmes d'intendance pour ce qui est des repas là-bas.
Après avoir téléphoné au camping, il a appris que le camping proposait d'assurer certains repas mais qu'il fallait réserver d'urgence.

Nous proposons donc de manger le vendredi soir au camping (repas à 10 euros). Il y a aussi la possibilité de manger sur le site de la course à st Félicien mais la formule au camping permettra d'économiser des forces pour le lendemain (surtout pour les adeptes des longs parcours).

Le camping prévoit aussi le petit déjeûner pour le samedi matin. Certains, comme moi, sont adeptes de petit déj à base de produits dopants mais pour les autres signalez vous.

Le repas de samedi midi (après 16 h pour les plus lents ou les courageux d'entre nous) est compris dans l'inscription.

Le samedi soir le camping propose une paëlla. Là encore je propose que nous nous y joignons.

Et pour le dimanche matin pour ceux qui le veulent  petit déjeuner au camping mais il faut réserver aussi à l'avance.

Yvon se propose d'appeler demain pour réserver. Je vous propose de répondre sous la forme d'un commentaire de manière à ce que nous puissions faire l'état des troupes.



Par ailleurs, sous peine d'obtenir le boulet d'or du week-end, pensez à amener la lettre d'accréditation que vous avez reçu de manière à récupérer votre dossard.
Pour rappel, voici les coordonnées du camping:
Camping de Pierrageai  07410 St Félicien tel: 0475060305

Ceux qui hésitent encore pour le choix des parcours peuvent les consulter sur le site qui est dans les liens.

Je vous propose aussi d'annoncer les co-voiturages sous forme de commentaires pour ne laisser personne au bord de la route.

Sportivement

Patrice



Publié dans Cyclosportives

La Pyrénéenne 2009 - "Les deux vallées"

Publié le par Mathieu

 

 

Retour dans les Pyrénées ce week-end, 2 semaines après le sympathique séjour passé avec le club. Initialement inscrit sur l’épreuve des « 4 vallées », avec la Hourquette d’Ancizan, l’Aspin et le Tourmalet à franchir, la sagesse et mon état de forme plus qu’incertain m’incitaient à opter pour le parcours des 2 vallées avec le seul Tourmalet au programme du jour… Et oui, il faut savoir se l’admettre quand on n’est pas au niveau, ce qui est mon cas en ce moment.

 

Sur le chemin du départ, vendredi soir, j’ai croisé notre ancien président Yvon qui prenait le chemin du Sud, accompagné de Madame, le tout avec le coffre bien chargé. Pêche ou vélo ? Le mystère reste entier.

 

Samedi matin, après un réveil un peu difficile (Pas envie de se lever tout simplement), j’arpente les rues pentues d’Argelès - Gazost pour aller retirer mon inscription. Il y fait déjà très chaud vu l’heure matinale. Une fois prêt, je m’échauffe bien gentiment sur les premiers Kms du Soulor, au sommet duquel un de nos camarades de club doit encore nous attendre.

Avant le départ, le sort s’acharne sur moi, le hasard fait que je me suis placé à coté d’un « champion cycliste de son quartier », qui se met à m’alpaguer, à disserter à tout va et à me dire qu’aujourd’hui 100 bornes avec le Tourmalet, ça va être une formalité surtout que demain il a le championnat régional UFOLEP ou il peut faire une place… Moi, je lui ai répondu sèchement que demain j’allais visiter Lourdes….

 

La première heure nous conduit jusqu'à Bagnères de Bigorre en passant par Lourdes. En chemin, la cote de Loucrup ( La même qu’à l’Etape du Tour 2008, 3kms à 6%) est avalé à bonne allure. Mon fringant camarade du départ est parti devant « faire la course ». Moi, la prudence et la température qui monte dangereusement me font bizarrement rester dans les roues.

 col tourmalet

A Bagnères, direction le Tourmalet avec le long faux plat interminable qui mène jusqu'à Ste Marie de Campan. A Campan, nous sommes perturbés par des troupeaux de vaches, Transhumance oblige… Nous perdons par là même un temps précieux pour le classement général. Je suis avec un groupe de 8, fort sympathique. D’ailleurs c’est unis dans l’effort que nous nous hisserons au sommet du géant des Pyrénées.

Le Tourmalet que j’escaladais pour la 3ème fois en moins d’un an de ce même coté reste (A mon humble avis, ça n’engage que moi) toujours un redoutable obstacle. En effet dès Gripp, la pente oscille sans cesse entre 8 et 9% et ne fait jamais relâche pendant 12kms. La traversée de La Mongie offre quelques passages redoutable. Mon 36x25 commença d’ailleurs à montrer ses limites à cet endroit-là. Je ne peux résister de vous dire que j’ai retrouvé mon « Boulet d’Or du départ » allongé sur le bas coté, les bras en croix et les pieds dans l’eau juste après La Mongie…. Je lui adressé un sympathique encouragement : Accroche toi, champion !

Dans La Mongie, mon compteur annonce 45° au sol et 30° au sommet du Tourmalet. La chaleur accable les visages. De nombreux participants finissent à pieds. L’arrivée au sommet est un grand soulagement pour tous.

 

La descente sur Barèges est prudente car des travaux sont en cours.
RTEmagicC tourmalet 012 jpg
Ensuite les magnifiques gorges de Luz le long du Gave de Pau font du bien. Ce long faux plat descendant mène tranquillement jusqu’à l’arrivée. A l’arrivée je retrouve quelques connaissances mais pas de trace de mon « Boulet d’Or »… Au final, 102,8 Kms au compteur et 4H40 à suer sous la chaleur et une des premières grosses chaleurs de l’année. Ce n’est sans doute rien à coté de ce qui va nous attendre la semaine prochaine en Ardèche…

La suite de mon week-end pyrénéen fut consacré à des activités familiales : Zoo d’Argelès, Lourdes, transhumance…

Bonne semaine et à la semaine prochaine

 

 

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Sortie à Izeste : entre cols mythiques et légendes béarnaises - Acte I

Publié le par Patrice

C’est donc à Izeste, au sud de Pau que se déroulait notre traditionnelle sortie de juin. Trois jours placés sous le signe du vélo et de la bonne humeur pour les vingt licenciés présents dans les Pyrénées Atlantiques.

C’est, une fois n’est pas coutume, le samedi à midi que nous retrouvions pour manger. Horaire inhabituel mais pratiques identiques, le risque d’intoxication y est plus verbal qu’alimentaire. C’est à qui s’annonce comme le moins en forme ! A l’AS Espère, on crie avant d’avoir mal ! Le patron est obligé de cacher ses cartes routières, mille et un projets pour shunter fleurissent dans ces cerveaux anxieux. Mathieu rameute les troupes en lançant un cinglant : « Et maintenant on range les sourires dans les poches ».

 

Enfin le départ est donné. Nos quatre féminines et leurs deux bodyguards, Jean-Louis et Michel, s’élancent pour une cinquantaine de kilomètres avec au programme le magnifique col de Marie Blanque et un retour au frais par le bois d’Arudy.

 


L’autre groupe, fort de quatorze unités, s’ébranle pour rallier, après une longue approche, Ferrières qui marque le départ du col du Soulor, ascension majeure du jour.

Dès les premiers mètres, le patron, prétextant quelques clichés à faire, nous fausse compagnie.

Nous poussons (littéralement) Jérôme à le suivre, il s’exécute et insensiblement l’aigle de Nuzéjouls prend son envol.

Plus loin Gérard T se lance dans un joli numéro de manivelles. Ceux qui n’avaient pas la chance de le connaître ont pu découvrir ce week-end chez notre Mister T ses qualités physiques et sa bonne humeur permanente. Tout au long des douze kilomètres, le peloton s’étire.

Les nouveaux licenciés, Rémi et Joël mouillent le maillot et compensent une préparation réduite par une volonté de fer. En haut du Soulor, Eric mitraille les derniers arrivants tandis que Jérôme les réconforte de ses mots chaleureux. Certains, fiers de ce premier exploit rentrent au bar pour se faire mousser.

 

Puis, c’est reparti en empruntant le grandiose cirque du Litor, ouvert depuis la veille. En effet, le patron, toujours pointu dans son organisation, avait sommé la DDE locale de nettoyer la route.A ce sujet, j’ai une petite réclamation à faire, il me semble que ces messieurs ont oublié de changer quelques ampoules dans le tunnel, on n’y voyait pas grand-chose (j’ai été victime du conversion subite au christianisme, heureusement sans lendemain). Après avoir survécu au tunnel, il était temps de commencer l’ascension vers l’Aubisque. Ce terrain permettait aux puncheurs de s’exprimer.

 

La descente vers Laruns se faisait en ordre dispersé en fonction des capacités (ou des incapacités) de descendeur de chacun. J’ai pour ma part aperçu, sur mon radar, deux objets descendants non identifiés (ODNI), un vert à la crinière blanche et un bleu couché sur son guidon. Le retour se faisait plus tranquillement, 88 km et plus de 1700 m de D+, statistiques respectables pour un premier jour.

 

Après un repas frugal, Jérôme faisait la distribution des nouvelles tenues. Maillots et gants faisaient l’unanimité. Pour ce qui est des cuissards, mis à part quelques plaintes pour « compressions burnales », tout le monde louait la qualité du produit. En notre honneur, une soirée dansante était organisée, elle nous permettait de constater que certains (surtout certaines) avaient encore des réserves pour le lendemain.


Le marchand de sable passait, il était temps d’aller se coucher.

 

Publié dans Nos voyages

Sortie à Izeste : entre cols mythiques et légendes béarnaises - Acte II

Publié le par Patrice

Après une nuit variable en fonction du débit sonore de votre voisin de couchette, tout ce beau monde se retrouvait pour un petit déjeuner copieux. Les parcours s’annonçaient goûtus, les mines étaient renfrognées.

Le groupe 1 partait pour le parcours Soulor puis Aubisque, effectué par le groupe 2 la veille. La discrétion des membres de ce groupe (qui n’a d’égal que les outrances verbales de l’autre groupe) rend difficile un compte rendu précis. Cependant au vu des bribes de témoignages, quelques remarques s’imposent : l’éternel Jean-Louis a encore une fois épaté son monde par ses qualités physiques et sa gentillesse.

Michel, sage et rassurant a guidé ses ouailles vers la terre promise.

Christelle, tenace, malgré un âge chaque jour plus avancé, a encore dompté les pentes.

Annie et Sylviane semblent plus que jamais prêtes pour le parcours des Boutières de l’Ardéchoise. Reste le cas Françoise : véritable énigme pour la médecine du sport, adepte de la non préparation, elle avait dérogé à ses principes puisqu’elle avait roulé… la veille. Ce petit soupçon d’entrainement lui permettait de passer l’Aubisque sans soucis. Si ces dames ou ces messieurs veulent ajouter quelque chose à mes élucubrations, n’hésitez pas à tapoter du clavier…

 


Pour le groupe 2, je peux être plus précis puisque j’en étais… du moins pendant les deux premiers kilomètres. En effet, au km 2, je fus victime d’un regrettable incident mécanique. Je décider alors de me ranger sur le côté et de mobiliser mes compétences techniques, ce qui fut assez rapide. Quelques minutes après je me décide à repartir vers le pied du Marie Blanque, tout seul, l’âme en peine, ne sachant sur qui compte(u)r. Mais que vois-je au pied du col ? Oui, c’était bien eux, mes treize camarades avaient à l’unanimité décidé de m’attendre avant de démarrer l’ascension. Emu aux larmes par cette solidarité, je les remerciai pudiquement et me glissait dans le peloton pour profiter de cette fabuleuse montée collective…


Après le Marie Blanque direction des contrées plus sauvages. Le col de Houratate s’offre à nous. La pente est souvent raide. J’observe Jean-Claude, il n’arrête pas de se retourner, je cherche à comprendre. Ca y est, j’y suis, il cherche sa remorque. Je le rassure en lui disant qu’elle est à Brest et qu’il va bientôt la retrouver.

Derrière ça monte à l’énergie chez le guerrier des Jasses et au courage pour Didier.

Yvon lui monte en souplesse, ne se dressant sur les pédales que lorsqu’il voit un torrent où il pourrait poser ses gaules. Je monte pour ma part en duo avec Mathieu quant tout à coup venu de je ne sais où surgit Eric E qui finit le col au sprint en nous traitant de jeunes prétentieux. La troupe se regroupe en haut. Au sommet, Joël (prononcez Choël en Béarnais) propose de vendre son Ferrus GX 12 (bon état, peu servi) mais il ne trouve pas d’acheteur et continue donc le périple.

 

Nouvelle étape, le col de Labays, tout aussi pentu et sauvage. A ce titre, même le revêtement est sauvage.

La fatigue se fait sentir. Si devant le patron et l’aigle de Nuzéjouls survolent les débats, derrière le décor change. C’est en effet Philou qui nous passe en revue sans un mot de compassion pour ses victimes. Seul Eric le garde dans sa mire (A ce sujet, les spéculations vont bon train quant à la grande forme d’Eric E, il se murmure qu’il aurait profité de la lourdeur du sommeil du patron pour lui voler ses mixtures spéciales). Puis au goutte-à-goutte tout le monde arrive au sommet. Reste la dernière carte à abattre de notre carré d’as : le col de la Pierre st Martin. Certains, arrivés au bout de leurs forces, basculent vers Arette pour un arrêt buffet bien mérité.

 

Pour les autres, direction la station de la Pierre st Martin puis dernier effort vers le col pour mettre ses roues en Espagne. Un homme s’illustre : Gérard L. On le savait descendeur, on le découvre grimpeur, il entre dans le top five à l’arrivée. Qu’il est loin le temps où Gérard nous disait : « et les copains ne m’attendait pas en haut, ça va vous ralentir ».Le pourcentage est moins effrayant que dans les précédents mais la fatigue commence à faire son œuvre. Le paysage est minéral, le plaisir des yeux vaut bien la douleur des mollets.

Une fois atteint les 1802 m du col nous redescendons pour manger à la station.

 

Jean-Claude, en baroudeur nous a dégoté un restaurant. La tavernière nous reçoit avec sa voix charmeuse et ses manières aristocratiques. On sent bien qu’elle a fait l’école hôtelière de Pau et travaillé dans les prestigieuses brasseries parisiennes. La grande classe. Elle nous avoue avoir un faible pour les cyclistes et les Gérard. Nous la rassurons en lui disant que nous avons justement deux Gérard cyclistes. Le repas se passe dans une joyeuse ambiance de kermesse et nous prenons congé (non sans avoir échangé nos adresses avec notre gentille hôtesse afin de nous écrire pour la nouvelle année).

 

La suite est plus facile. La descente permet de digérer un peu. A Arête, il reste une trentaine de km, c’est là que Gérard T retrouve son terrain en jeu : il tire de tels bouts droits qu’on a même du mal à prendre les virages. Nous tentons avec peine d’organiser le grupetto. Puis au loin, nous découvrons un Espérois égaré. C’est Rémi qui a crevé et tente de réparer sa roue avec une méthode que je qualifierai d’ « armengolesque ». Plus loin, nous retrouvons ses comparses à l’ombre des jeunes filles en fleur et le regroupement tant espéré s’opère pour rentrer à Izeste (de citron… oh là là il se fait tard).

 

Certains doivent repartir vers les terres lotoises. Nous leur souhaitons bonne route et allons manger. Après le repas, certains vont pêcher. Pour ma part, j’avais prévu de lire un bon bouquin mais sous les injonctions d’Annie je rejoins le groupe des  marcheurs. Et je ne le regrette pas. En effet Eric E nous fait partager sa passion : il est « salledesfêtestophile ». Cette addiction le dévore totalement, son épouse m’a même confié qu’il se levait la nuit pour aller voir la salle des fêtes de Valroufié !!!.

Enfin, mes yeux se voilent, j’écoute les étoiles, il est tant d’aller se coucher…

Publié dans Nos voyages

On roule ensemble - Juin 2009

Publié le par Patrice

Cette nouvelle rubrique (qui doit son nom à Eric E) a pour but de faciliter et d'encourager les sorties collectives du week-end. Il suffit à ceux qui souhaitent rouler en groupe de le manifester sous la forme d'un commentaire. Ce billet sera renouvelé à la fin de chaque mois.

Généralement le point de départ se situe à la place d'Espère le samedi à 13h 30 ou le dimanche matin à 9 h. Mais bien sûr tous les aménagements sont possibles. A vous de pédaler...

Publié dans On roule ensemble

Sortie à Izeste : entre cols mythiques et légendes béarnaises – Acte III

Publié le par Patrice

Il est déjà demain et Izeste peu d’inspiration mais je me lance dans le récit du troisième jour.

Pour les douze espérois, le réveil se fait dans la sérénité, les objectifs ont été largement atteints. Le patron est fier de ses troupes. Seul Yvon paraît inquiet, il ne sait pas si la pêche sera bonne. Il faut dire que la veille plagiant Renaud Séchan, il chantonnait : « j’ai chopé une truite d’au moins 120 kg, j’ai pitié trop petite, je la rejette à l’eau ».

Les filles se fixent un gros objectif pour la matinée : réserver le restaurant. Une vraie réussite. Nous y mangerons très bien et l’accueil sera étonnement chaleureux.

 

Nous sommes sept à nous élancer pour la traditionnelle sortie de récupération (active). Premier élément à prendre en considération, c’est Jean-Claude qui a fait le circuit. Le dernier circuit que l’on lui a laissé faire faisait presque 2000 kms, méfiance… A noter, la présence des deux novices Joël et Rémi qui ont survécu avec brio au traitement de choc des deux jours précédents. Eric E quant à lui s’efforce de saboter la sortie : perte des gants, crevaison lente puis rapide ; manifestement satisfait de sa position de dauphin au général, il cherche à neutraliser la dernière étape…

Enfin, nous prenons la route vers Eaux Bonnes, et ses magnifiques eaux turquoises, via les chemins de traverse. La pente est raide, du décrassage à l’encrassage, il n’y a qu’un pas que nous franchissons allégrement. Nous descendons vers Laruns. Pendant que je suis tétanisé sur mon guidon, Joël fait la descente les mains dans le dos… Après la pause café à Laruns, c’est reparti pour la dernière ligne droite. Comme nous sommes dans une optique de récupération, nous tournons au maximum les jambes sous les coups de boutoirs de nos rouleurs afin d’éliminer les toxines.

Avant de partir, nous prenons une rapide douche, chez l’habitante pour le patron. Pour les autres, nous faisons la queue devant la chambre laissée gentiment  à notre disposition ; afin de les remercier de leur soutien dans le Marie Blanque hier, je propose à mes compagnons de les laisser passer et nous quittons Izeste (quelqu’un, quelque part).

 

Ce récit touche à sa fin, mais un sujet n’a pas été abordé, et je sens que vous trépignez. Qui va hériter du titre de Boulet d’Or que je détiens depuis presque 2 semaines ?


Le jury est désemparé devant tant de concurrence, en trois jours nous avons enfilé les boulets comme des perles. Il y aurait de quoi fabriquer une chaîne en or. Les lauréats sont légion : Jérôme qui quand il a froid monte 300 mètres plus haut pour trouver la chaleur, Joël qui part à la pêche en laissant Jean-Louis sur le pas de la porte, Rémi pour ses méthodes révolutionnaires pour changer de roue, Eric E qui casse la vaisselle et inonde ses voisins pour fêter sa deuxième place.

Allez roulez boulets…

 

Publié dans Nos voyages