UNE SEMAINE DE VTT EN CAPPADOCE
Il y a d’abord eu le vol Toulouse-Munich-Ankara. A Munich, nous avons arpenté et visité le colossal aérogare. Cet aéroport est sans doute celui où le trafic aérien est le plus important
d’Europe : à l’heure du décollage, nous avons fait la queue sur la piste d’envol.
Arrivés le dimanche après-midi à Ankara, nous sommes accueillis par Samed, notre guide, qui nous
accompagnera pendant tout notre périple.
Après notre installation à l’hôtel, nous faisons connaissance avec le reste du groupe. Six « sudistes » (deux familles de trois) résidant à Fréjus, et déjà, nous voilà avertis :
ils sont tous engagés dans l’organisation et la participation au Roc d’Azur… Je sens que nous allons souffrir… Sophie et Stéphane, Bernard, de Paris, et Régis de Lyon, viennent compléter le
groupe. Avant même les premiers tours de pédale, Joël et moi nous faisons la même remarque : l’ambiance sera bonne car le groupe est déjà en symbiose.
Lundi matin, tout le monde s’affaire autour des bagages et des VTT (pour ceux qui ont pu le transporter par avion). Les « sudistes » sont particulièrement vigilants : on comprend
que dans les housses, se cache du « matos »…
Un voyage en bus de 4 heures nous permet de visiter un bout de Turquie. Cela nous fait penser à l’Espagne d’il y a 30 ans : tout est en reconstruction, ça grouille d’hommes qui s’affairent à
toutes sortes d’activités, il y a même des métiers qui ont disparu de chez nous. Nous faisons une constatation : où sont les femmes ? Interrogé à ce sujet, Samed nous répond qu’elles
sortent peu, et nous assure que ce n’est pas dû à une pratique machiste, les femmes turques seraient « discrètes »… Nous pourrons constater durant notre séjour que le mode de vie en
Turquie est en pleine évolution et se rapproche de nos modèles européens. Pour ma part, je ne verrais pas d’un mauvais œil l’adhésion de la Turquie à l’Europe.
Goreme est notre premier contact avec la Cappadocce. Joël et moi découvrons nos montures pour la semaine : elles pèsent un certain poids… (soudainement, je comprends pourquoi Eric E est
moins performant en tout terrain que sur la route…). Mais nous ferons avec, c’est tout de même du bon matériel. Les
« sudistes » sont de véritables pros, et arborent effectivement du « matos », le must de Specialized et Cannondale.
Tous derrière notre guide, nous partons pour notre première rando. Un papier sorti de la poche, Samed (en 1ère année d’étude de guide culturel…) nous explique comment s’était formée
cette région il y a plusieurs millions d’années. Encore la faute des volcans… En tout cas, cette particularité est unique sur la planète. Nous en prenons plein la vue et pour l’instant, le
tourisme l’emporte sur le jeu. Les appareils photos et caméras sont enclenchés. Seuls les deux ados de Fréjus commencent à s’adonner au plaisir des singles tracks, suivis immédiatement par votre
serviteur. Très vite, une première halte dans un village où nous attend un thé turc nous laisse augurer du rythme de la semaine à venir : cela tombe bien pour moi, « je ne suis pas en
forme »…
Durant cette semaine, nous traverserons des vallées sauvages toutes différentes, et des panoramas à couper le souffle. Nous découvrirons des villages touristiques et d’autres plus typiques :
Havanos, Urgup, Mustaphapacha, Gémil… Nous dormirons chez l’habitant, et nous pourrons apprécier le sens de l’hospitalité de nos hôtes ainsi que la bonne cuisine locale.
Un soir, fourbus après une bonne cinquantaine de kms, nous
goûtons aux « plaisirs » du hammam. Je suis le premier à suffoquer… et à quitter cette pièce envahie de vapeur et d’oppressante chaleur. Cela fait rire Joël qui a déjà pratiqué les
hammams au Maroc. Heureusement, la séance de lavage et de massage par de solides bras nous requinque.
Plutôt que des mots, je vous laisse découvrir quelques clichés des paysages qui nous ont accompagnés
durant notre semaine.
Le groupe s’est séparé avec regret et, à l’aéroport d’Ankara, notre attachant guide nous est littéralement tombé dans les bras !
En conclusion, je remercie amicalement Joël, dont l’expérience des voyages (voir son passeport truffé de
tampons…), la bonne humeur permanente et la présence rassurante font de lui un compagnon de route idéal.
D’autres projets se profilent déjà…