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Sortie à Guchen en juin 2007

Publié le par Patrice

 

C’est à Guchen, dans les Hautes Pyrénées, que l’AS Espère Cyclo a pris ses quartiers de printemps lors du premier week-end de juin. Encore une fois, le choix de cette destination, opéré par Sylvianne, éminente secrétaire du club, fut particulièrement judicieux. En effet, autour de ce petit village situé entre St Lary et Arrau, c’est une multitude de cols et de montées prestigieuses qui s’offraient à tous. Eric avait concocté, comme à son habitude, de multiples parcours pour que chacun quels que soient son degré de forme et sa motivation y trouve son compte. Le soir, fourbus mais heureux, tout le monde se retrouvait autour d’un convivial repas pour échanger commentaires et impressions avant un sommeil réparateur. Sur le chemin du retour, il était déjà temps de penser au prochain épisode des aventures des cyclos espèrois qui les amènera à Entraygues, en Aveyron, début septembre.
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Sortie à Tarascon sur Ariège en juin 2006

Publié le par Patrice

Lors du mois de juin 2006, c'est en Ariège que les cyclos espérois se sont retrouvés.
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Le samedi, au matin, trois groupes de cyclistes ont pris la route pour des circuits comptant de 70 à 130 km par delà les cols de Marmare, du Pradel, de Chioula, du Port de l'Hers ou bien encore du col de Port.

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Le lendemain matin, la traditionnelle sortie de récupération n'eut rien de bucolique sur les pentes du redoutable Plateau de Beille.
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Puycelsi rando vtt 15 mars 2009

Publié le par Patrice

(Puycelsi, 81140, France)

Lieu dit La Janade. Ouverte à tous. 40/20kms. Accueil 7h30.

Randonnée

10° rando de Puycelsi

en forêt de Grésigne, avec circuit pédestre, soupe à l'oignon offerte à l'arrivée

Parcours(s) pour cet évènement : épreuve 1 : 40 km, 8€ épreuve 2 : 20 km, 8€

Contacts: +33 330563631099

+33 330563337317

+33 563338677

cyclesjeanseb@orange.fr

Cet évènement est affilié à : U.F.O.L.E.P

Gaël

Un billet pour l'enfer

Publié le par Patrice

6h30: Le réveil sonne en ce dimanche matin: allez Gaël , lève-toi c'est l'heure!! Un rapide coup d'oeil sur le velux. Les embruns de la nuit sur mes yeux encore clos me font croire au temps sec.........J'ouvre la porte du garage: il pleut - pas de grosses gouttes mais une pluie fine, continue, (le parfait crachin breton) qui vous traverse jusqu'aux entrailles lentement mais sûrement !!!!!

Je prends la direction de Leyme, indécis, essuie-glaces à vitesse intermittente sur un mode crescendo. Une petite heure de trajet et me voici sur le parking du départ!! Où sont Fred, Pascal et Jean Marie (mes copains blogueurs) ? J'ai envie de repartir!!! Je ne les vois pas......je repars. (François à Lamagdelaine Cahors organise une sortie à 9h; j'ai le temps).....non! ils sont là!! Tant mieux! A plusieurs, c'est mieux!! J'aperçois Babar de Bretenoux et ses potes.

Le départ est donné sur le stade: une quarantaine de valeureux combattants sont aux aguets, déjà trempés. (dont 15 gus du club vtt de la Cère toujours présents en nombre dans les manifestations vtt et arborant fièrement leur maillot de club jaune et bleu)

Nous voici lachés sur ce que j'appellerai un voyage aller simple vers l'enfer (retour non garanti)!!! Et l'enfer débute d'entrée de jeu: de la boue, de la boue, de la boue!!!!!!!! Ce n'est pas le paradis!!!

La pluie s'incruste, prend racine.....Toute la rando ne sera qu'une succession ininterrompue d'ornières, de bourbiers, de boue profonde, collante, qui te scotche net, qui t'oblige à rouler 24X 32 sur pente à 1%. Rapidement, nous voici crépis de la tête aux pieds, pour le plus grand plaisir d'un pépé spectateur au patois croustillant!!

Pascal a des problèmes de dérailleur que je n'arrive pas à résoudre; il sera condamné à se passer de la plaque moyenne jusqu'à la fin mais ses jeunes jambes le permettent, la grande plaque lui suffit!!

Les 20 premiers kilomètres sont avalés à la vitesse " phénoménale" de 11.5 de moyenne sur une alternance de montées casse-pattes et de descentes boisées à virages relevés n'ayant qu'un lointain rapport avec le vtt mais plutôt proches du ski ou de la luge. J'ai du mal à suivre mes compères! Ils sont en forme les bougres !! Bref passage par Molières puis arrivée sur un pont de bois , coin de paradis (c'est un comble!) au sein d'une pineraie tapie au creux d'un vallon.

J'en profite (c'est la journée de la femme) pour doubler une "Bretenouxienne" (est-elle Raleuse du blog ? Je n'ose lui demander!!)) chevauchant un Specialized que je reconnais (J'ai une pensée pour toi Domi et pour ton genou; j'espère te revoir bientôt sur les randos!!!).

Nous arrivons au ravito à Bannes: Babar, égal à lui-même, qui en me voyant me lance: Ah! c'est maintenant que t'arrives, Gaël ? Tu fais le 20 km ? ( et pourquoi pas le circuit enfant tant que tu y es!! mais bon! c'est babar, je commence à le connaître!)

Le fromage et les pruneaux nous revigorent tandis que certains utilisent déjà le jet..

La suite est du même acabit: 98 % de boue dense, 0.5 % de route (ah! j'y resterais bien!!)

Mais qu'est-ce qu'on fout ici ?(Dire que chez nous, on n'a que des cailloux......)

Le moment crucial du choix du parcours (40 ou 50) ne nous pose aucun état d'âme: les 4 compères d'un commun accord spontané prennent à gauche l'option 40 km ( ce sera bien suffisant).

Les fortes pentes s'enchaînent les unes après les autres (mais ça descend jamais ici ? ) jusqu'au Pech Pendit point culminant de la rando (620 m ). Jamais de plat pour récupérer ( elles sont où nos reposantes vallées ??) Jean Marie et Pascal s'envolent, je reste en retrait avec Fred que les crampes chatouillent. Nos dérailleurs rechignent, nos chaînes grincent. Le brouillard se fait de plus en plus épais et nous mouille copieusement. Le circuit nous amène vers St Jean Lagineste, Mayrinhac Lentour. Nous sommes des éponges !!!!!! Nous doublons des enfants;quel courage! Bravo les petits!!

C'est l'arrivée sur Aynac et la bonne surprise qu'on n'espérait plus: le ravito devant le château ( vous savez , celui qu'ils veulent vendre par référendum communal récent). On y retrouve Pascal, fringant (Jean Marie, en grande forme et pressé par ses obligations familiales a définitivement pris la poudre d'escampette). Le saucisson et le cantal nous regonflent. Fred se refait une santé. Nous repartons pour les derniers kilomètres -encore 7- dans les bois et la boueeeeeeeeeeeeeeeeeeee.

Nous devinons péniblement à travers le verre opaque de nos lunettes les premiers bâtiments de Leyme et nous terminons "heureux" les 43.5 km 1300m de D+ de ce qui fut un enfer véritable mais dont on a pu gagner le billet retour!!!

Nos narines sont pleines, la boue s'est infiltrée partout jusque dans les moindres replis. Nos vélos ne sont plus qu'une masse informe.

Un double poste de lavage vtt , une douche surpuissante ainsi qu'un très copieux ravito à l'arrivée ( pâté, grillades,, quatre-quarts, pruneaux, vin et café) ponctuent cette aventure dantesque.

Bravo l'organisation sans faille!! Beau circuit, pas mal de singles!

On y reviendra mais dame météo sera priée de faire des efforts ce jour-là!!!

Gaël

Rando vtt à Leyme 2009

Publié le par Patrice

Leyme le dimanche 8 mars

rando vtt 35, 40, 50 km

Organisation de la section VTT du club cyclo de Leyme (FFCT)

5€ ( gratuit pour licenciés FFCT)

Départ groupé 8h30

35 km: D+ 700 m

40 km: D+ 1100 m

50 km: D+ 1300 à 1400 m

Le 50 et le 40km sont communs jusqu'au km 19 ; c'est la partie la plus éprouvante du parcours, mais rien d'insurmontable . De beaux chemins de vtt.

La seconde partie est plus facile, le 50 prend la direction de la cascade d' Autoire

et le 40 se dirige vers le château d'Aynac .

Le 35km est un très beau parcours , moins difficile que les précédents.

Renseignements: Patrice Fromentèze 05 65 11 06 32 pfromenteze@free.fr

Gaël

La Gourdonnaise verte 2009

Publié le par Patrice

Dimanche 22 février 2009 à Gourdon, Lot

Accueil au stade de rugby à partir de 7h30

Départ libre à partir de 7h30; pas de départ groupé. Engagement : 5 €

- Moins de 18 ans : gratuit

- Licenciés FFCT : gratuit sur présentation de la licence

- Parcours VTT: 30 km / 50 km / 70 km

SOUPE AU FROMAGE : 7 €

Contact: Jean-Yves Brunerie, Toulas 46350 PAYRAC

Renseignements au 05 65 37 97 54

Courriel : jeanyves.brunerie@wanadoo.fr

La première rando vtt de la saison. Une présence remarquée des bonshommes en vert de l'Asespere serait du plus bel effet. Les intéressés peuvent se manifester sous forme de commentaire; le co-voiturage en sera d'autant plus facile à organiser si besoin.

Alors, qu'on se le dise: le 22 à Gourdon, pas de vert solitaire !!!

Gaël

La St Micheloise 2008

Publié le par Patrice

Hier 14 septembre, les vététistes de l'AS Espère se devaient de participer à la rando (non ce n'est pas une course!!!) organisée par notre ami Jean-Claude Capelle. Nous nous sommes retrouvés à sept sur la ligne de départ, dont Eric L et Gaël D sur le parcours de 60 Km, Dominique B, Gérard L, Joël R (futur adhérent), Francis R et Yvon F sur le parcours des 40 Km.

Vous demandez-vous encore qui fut le premier à boucler le parcours exigeant des 60 km ? Avec'un compagnon de circonstance, Eric L a franchi la ligne d'arrivée en 4h précises. C'est une belle performance car il y avait de la concurrence locale.

Gaël ne s'est pas fait attendre trop longtemps avant de rallier l'arrivée ; cela confirme sa bonne forme acquise lors de son séjour espagnol durant lequel il n'a pas fait que pédaler avec ses amis de Las Coves !

Sur le parcours de 40 km, le club a bien été représenté. Francis, après avoir joué au chat et à la souris (il a choisi d'être le chat) avec Yvon (moi j'étais la souris), a franchi la ligne en 4ème position, et votre serviteur en 5ème. Je vous confirme la forme resplendissante de Francis. Soyez affutés dans quelques jours, car il est prêt à nous en faire baver. Croyez moi, j'en ai fait les frais hier.

Nous avons eu le plaisir de retrouver Dominique B qui, pour des obligations professionnelles, avait laissé le vélo au garage ; mais il sera lui aussi présent ce WE.

Quand à Gérard L, nous avons pu vérifier que la forme était bien là : malgré le repas copieux de la veille, il s'est bien comporté, même si le VTT n'est pas sa discipline de prédilection.

Ce WE nous aurons le plaisir d'accueillir Joël Rol, déjà bien connu de certains, et qui inscrira son nom à la liste des licenciés du club (si vous l'accueillez bien!)

Je ne terminerai pas ce petit compte-rendu sans souligner la parfaite organisation de cette rando ; avec le savoir-faire qu'on lui connaît, Jean Claude Capelle avait tracé des parcours inédits, principalement constitués de monotraces qui furent unanimement appréciées des participants, même si pour déboucher sur ces sentiers, il a fallu pousser ou porter nos montures durant plusieurs ascensions. C'est autour d'un bon repas que nous nous sommes retrouvés aprés l'arrivée pour commenter notre rando, et gageons que nous répondrons présents l'année prochaine.
Yvon

Les news des vététistes

Publié le par Patrice

Le seul représentant du club à Souillac était Gaël qui a fait fi des prévisions pessimistes de la météo qui annonçait un déluge, lequel en fait n’est arrivé qu’en début d’après midi bien après que Gaël ait bouclé son circuit. Peut être voudra-t-il nous narrer son périple qui, à ce que j'en sais, fut parsemé d'embûches diverses et variées.

Plus nombreux étaient les représentants de l’AS Espère à la Trespouzienne. J’attends quelques impressions de leur part car je n’étais pas de la partie.

Eric Labrot s’est rendu samedi 3 mai à Nauviale dans l’Aveyron pour effectuer un parcours difficile de 80 Km. Il faut souligner sa performance car il est arrivé parmi le trio de tête et chez les aveyronnais, c’est déjà un exploit !

En ce premier dimanche de mai, six licenciés se sont retrouvés à Cayriech près de Caussade. Nos deux féminines, Sylviane et Annie (accompagnées de l’autre Sylviane) n’ont pas enfourché leur VTT mais ont pris le départ de la randonnée pédestre de 15 Km qui leur a fait découvrir le patrimoine local si caractéristique avec notamment ses pigeonniers typiques.

Eric, Gaël, Francis et moi, nous nous sommes alignés au départ du circuit peu exigeant de 60 Km avec à peine plus de 1000 mètres de dénivelé. Le parcours était plaisant et a séduit bon nombre d’engagés d’autant plus que le soleil était au rendez vous. Malgré les pluies diluviennes des jours précédents, le soleil de la veille avait séché le sol et les sentiers sinueux en sous bois furent très appréciés. Gaël très en forme ce jour là, a bien vite pris ses distances et nous a littéralement laissés sur place. Mais à la faveur d’une erreur de parcours, nous nous sommes retrouvés à un ravitaillement. Quelle ne fut pas sa surprise de nous trouver là devant lui alors qu’il nous pensait loin derrière ! Mais quelques puissants coups de pédales de sa part ont eu raison de nous et c’est avec une bonne dizaine de minutes d’avance sur nous qu’il a franchi la ligne d’arrivée. C’est autour d’une table que nous nous sommes tous retrouvés (un druide aurait pu s’inviter et un musicien aussi) à déguster non pas du sanglier mais de bonnes saucisses grillées et à relater nos aventures de la journée. Nous nous sommes bien entendu promis de nous retrouver bien vite au départ d'une future rando pour en découdre ou tout simplement pour découvrir les belles contrées de nos régions. Yvon.

Quelques news de vététistes

Publié le par Patrice

Nous piaffions d'impatience en attendant le début de la saison VTT. C'est arrivé le 24 février. Notre première rando fut la Gourdonnaise organisée par le club local de la FFCT.

Ce jour là, la météo était au rendez vous ; un temps presque estival (de bon augure pour la suite?) Gaël, les deux Eric,Francis et moi (5 du club!) avons étrenné pour la première fois de l'année les tenues d'été sauf Eric qui s'habille toujours un peu trop. Le parcours était exigeant et ludique. Pour les plus entrainés, les montées se sont toutes faites à la pédale ou presque. Quelques descentes en single track et des portions rocailleuses et trialisantes ont fait le bonheur des deux spécialistes (Gaël Yvon) que nous sommes. De quoi nous confirmer, comme s'il en était besoin, que nos terrains de jeu favoris sont bien là sur les pistes et sentiers. Y a t'il d'autres amateurs que nous serions heureux d'initier?

Ce dimanche 6 avril, nous avons essayé de rameuter la troupe mais en vain; samedi le ciel était d'un bleu (ciel) et la météo du lendemain était pessimiste. Dommage, il fallait être au contraire optimiste et nous avons eu raison; le soleil a même un moment, été de la partie. Nous nous sommes donc, Gaël et moi, alignés au départ des 2000 de Bruniquel 8ième édition du nom et n'avons pas regretté le long déplacement de 50 minutes. Si je devais faire un classement des meilleures randos auxquelles nous participons depuis plus de vingt ans (déjà), Bruniquel figurerait certainement dans le trio de tête. Accueil sympathique (tiens, des toulousains), organisation sans faille, parcours bien balisé et idéal tant par son profil que par les paysages et les sites traversés. Nous avons avalé les 70 kms en à peine plus de 4h30; normal, c'était un terrain pour nous. Ah! si le boss Eric n'avait pas été aussi frileux, il aurait trouvé de la concurrence et n'aurait pas regretté le déplacement. Il y avait peu de lotois sauf Jérome Valette de Cahors cyclisme. En tous cas, rendez vous est d'ores et déjà pris pour 2009. La semaine prochaine, retrouvez vous donc à Trespoux et la semaine suivante à Souillac, une classique. Moi, c'est congé dans les PO (pas l'EPO) où je compte bien escalader avec Annie quelques cols sur fond de Canigou. A bientôt donc. Yvon.

Un dernier coup de Jaja

Publié le par Patrice

En cet avant-dernier week-end d'août, avait lieu la cinquième et dernière levée du grand chelem cyclosportif de la Lanterne, à Mazamet, dans le cadre de la Laurent Jalabert. Le Panda, comme on le surnommait avant qu'il ne devienne un ironman, n'était, cette année, pas de la fête en raison d'une obscure compétition à Pékin ("Pandi Panda, petit ourson de Chine..."). L'autre pékin, son frère nicolas était là avec sa belle tenue agritubel. Manquant un peu de foncier, Nico (oui nous sommes assez proches) avait opté pour le petit parcours.

Après avoir passé une nuit apaisée (cette absence de stress témoigne soit d'un manque de motivation soit d'une sérénité retrouvée après avoir réussi l'objectif annuel) dans la capitale mondiale du rugby, je me dirigeai vers Mazamet. Je n'y retrouvai personne du club car mon leader Mathieu était de mariage la veille et avait dû renoncer la mort dans l'âme (il avait peur de ne pas être à la noce sur les routes du Tarn).

Après une phase décompression post étape du tour, où je me suis un peu laissé aller sur le plan gastronomique (+ 2 kg) et où j'ai roulé version cyclotouriste (prémonitoire?), je n'avais pas d'objectifs précis mis à part me faire plaisir et faire moins que mes 5h58 de l'édition 2006.

L'organisation de la Jalabert n'est pas aussi aboutie que dans certaines cyclos mais son parcours est magnifique. Maryline Salvetat donnait le départ vers 8 h 15: 400 concurrents sur le petit, un peu plus de 500 sur le grand. Parmi eux, une équipe de Moscou qui s'était apparemment perdue (Et les gars l'Ossétie, c'est pas par là!).

Départ très rapide comme d'habitude: 11 km de plat avant le col de Fontbruno, je reste à la fin du paquet, mais je suis malgré tout à 37.8 de moyenne au pied du col. Ce col de 15 km à faibles pourcentages est magnifique et me permet de remonter pas mal de monde y compris ceux du petit parcours partis quelques minutes avant nous. Puis vient ensuite la côte des Martys, sur une petite route caillouteuse mais magnifique. Je reste dans des groupes de mon niveau pour atteindre la troisième difficulté du jour la côte de La Tourette. La descente est splendide (je ne parle pas de la mienne bien entendu) et permet de dominer les paysages de l'Aude. Le soleil est radieux, le vent est aussi de la partie, je vais m'en apercevoir dans la portion de vallée qui mène au Pic de Nore.

Après 100 km à bon rythme, la Lanterne est donc au pied du Pic, 17 km d'ascension pas forcément très pentue mais toujours usante. Désormais, je ne pèse plus sur les événements comme dans les premières difficultés du jour, je me contente de monter à rythme lent. Je double quelques concurrents mais beaucoup plus me reprennent. Enfin, j'arrive au sommet (1210 m) après 5 h 13 et 116 km d'efforts , le panorama vaut toujours le coup d'oeil. La descente est libre jusqu'à Mazamet où j'avale un bon repas avant de repartir vers la cité des violettes.

La saison cyclo 2008 s'achève pour la Lanterne, elle aura été riche et pleine de satisfaction personnelle. Demain, c'est déjà 2009 et de nouvelles aventures...

 

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Hautacam, théâtre des rêves

Publié le par Patrice

Ceux qui ont suivi les aventures de la Lanterne ces derniers mois savent qu’en ce premier week-end de juillet, l’Etape du Tour servait de point d’orgue et d’objectif principal de la saison. Pau-Hautacam, 169 km, 3700m de dénivelé positif, une seule ambition : finir dans les délais ! L’échec de l’an dernier restait en mémoire, il avait été tout au long de l’année un facteur de motivation pour ne pas revivre la terrible humiliation du bus-balai (et du camion pour ma monture).

Comme il faut savoir tirer les leçons de ses échecs, Mathieu et moi avions apporté un soin tout particulier à la dimension logistique de notre défi. Nous avions trouvé un hôtel à 1 km du départ, réservation en Octobre, le lendemain de l’annonce du choix de l’étape. Et surtout, dans leur grande générosité, nos épouses étaient de la fête, elles passaient ses deux jours avec nous et nous récupéraient à l’arrivée.

Arrivés le samedi dans l’après midi, nous remplissions les formalités d’usage puis allions manger un repas équilibré loin de la Pasta Party du village départ (on réserve la guerre psychologique aux sorties clubs). Puis direction la case dodo où je passe une nuit agitée : orage dehors et tempête dans le cerveau, je travaille le sommeil fractionné, environ 4 heures au cumulé (Mathieu a eu cette formule particulièrement judicieuse : « il y a une différence entre se reposer et dormir »). Petit déjeuner dans la chambre, bisous à Christine et vogue la galère…

Nous arrivons au point de départ et trouvons notre sas (les numéros de dossards vont jusqu’à 9500 mais il y aurait seulement 8550 partants). Je suis dans un des premiers sas, Mathieu est plus loin, il est vrai que ma notoriété récente sur le net m’a valu un dossard quasi prioritaire. Je m’assois à côté de mon Ferrus, il fait nuit, il pleut, il ne fait pas chaud et il y en a pour une heure. Je ne roule jamais avec un cardio, bien m’en a pris, j’ai le cœur qui bat la chamade (salut Jéjé) alors que je suis assis. Je me raisonne : « calmos la Lanterne, tu joues pas la baraque là ! ». Le cycliste est un animal puéril. Je discute avec mes voisins, certains sont très sympas et viennent des quatre coins de France, d’autres se la jouent bête de course (même dans mon état de stress avancé je les trouve pitoyable).

 

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Le départ est donné, les dossards prioritaires (les vrais) et les VIP démarrent. A ce sujet, Alain Prost est resté au stand en raison du mauvais temps, putain cet Alain il a jamais eu de mental ! Dire qu’il se faisait appeler le professeur, voilà ce qui a grandement contribué à discréditer notre profession ! Quatre minutes après, c’est à mon tour, j’entends Christine m’encourager, il pleut de plus en plus…

Le paradoxe avec l’Etape du Tour, c’est que cela a tendance, pour des raisons qui m’échappent, à démarrer de manière plus raisonnable que dans d’autres cyclos. Je fais très attention, l’objectif est d’éviter la chute sur cette chaussée détrempée et avec ce peloton très fourni, je me glisse dans des groupes en évitant tout sur-régime. Je pense au conseil d’Alain : « Pour finir, il faut commencer à son rythme et finir… à son rythme aussi ». J’ai le tableau de marche dans ma tête : 4h pour les 102 premiers kms qui mènent au pied du Tourmalet, 2h pour le monter, 1h pour arriver au pied d’Hautacam, 2h pour le gravir soit 9 heures en tout ce qui me laisse une heure de battement par rapport aux délais d’élimination fixés à 10 heures. C’est dans ces moments là que j’exprime totalement mes névroses de psycho-rigide.

A partir du km 25, cela commence à grimper, c’est étroit et très vallonné entre Rébénacq et Nay. Je salue un spectateur célèbre qui nous applaudit , il s’agit de Garuet, généreux pillier à l’ancienne de l’équipe de France de rugby. J’avale plus loin la côte de Labatmale, les sensations sont bonnes malgré la pluie. Autour de moi, beaucoup maudissent ce ciel déchaîné, moi et mon ventre préférons cela à la grosse chaleur (vivre 6 ans en Picardie ça vous habitue à la pluie). Arrivé à Lourdes, je profite de ma présence dans la cité Mariale pour me délester un peu de mon eau bénite (oui, j’urine quoi !), j’ai 35 mn d’avance sur le camion balai. Puis, c’est la côte de Loucrup (les locaux prononcent Lou Truc) et l’arrivée à Bagnères. Je suis dans les temps sur mes prévisions horaires, mais c’est à partir de maintenant que « les mouches vont changer d’âne ».

Mathieu, parti 10 mn derrière moi, me rejoint au pied du Tourmalet puis nous montons chacun à notre rythme, je le vois au détour des lacets à 200m de moi tout au long de l’ascension. Tout le monde est dans le dur, on ne voit plus les aigles des premières heures qui passaient presque en klaxonnant sur notre gauche. D’ailleurs pour dire vrai, on ne voit rien du tout entre la bruine et le brouillard. Un ravitaillement est prévu à la Mongie, je le snobe et arrive au sommet sans poser pied à terre après 1h52 d’ascension. Mathieu a basculé et je ne reverrai le dauphin qu’à l’arrivée.

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Nous sommes au km 120, j’enfile une veste et je me lance plus que prudemment dans la descente. Il fait froid (8° en haut), on ne voit pas grand chose, j’ai des crampes au doigts à force de freiner, enfin j’atteins la vallée.

Il y a 15 kms de plat pour rejoindre le pied d’Hautacam, je refuse de me mêler aux groupes qui me passent à bon rythme, je mouline au maximun pour garder mes forces pour tout à l’heure. Juste avant l’ascension, Christine m’attend fébrilement. Je m’arrête, bois une gorgée d’un coca nettoyeur, j’enfile un maillot sec, je prends un dernier gel (1 pâte de fruits et 2 gels pour l’ensemble de la journée, plutôt frugal non ?). J’embrasse Christine, mon produit dopant à moi et je repars pour le baroud d’honneur.

 

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L’ambiance au début de l’ascension est très sympa, le public est nombreux et continue à encourager la litanie de cyclos. Certains ont choisi de tourner à gauche direction le village arrivée (il y aura 6200 classés). D’autres ont déjà terminé et descendent sur la voie de gauche. Le col est étroit, il y a des gens qui marchent, je monte à rythme lent mais régulier, je commence à doubler des concurrents. Le crachin reprend avec l’altitude, on a du mal à admirer le paysage. Les kilomètres s’égrainent, je sens que je vais y arriver. J’aperçois la flamme rouge, j’ai des frissons mais ils ne sont pas simplement liés au froid. Je vois un coureur, je devrai dire un marcheur qui traîne sa chaîne sur le sol, je félicite mon Ferrus pour sa fiabilité (je pourrai aussi remercier le docteur Yvon qui s’occupe régulièrement de sa santé). Il reste un km, je pourrai accélérer mais à quoi bon gagner trente secondes ou deux places, non, je savoure…

Je passe la ligne, on m’accroche ma médaille. Je suis aussi content que mon fils quand il a reçu sa première lors d’un tournoi de foot. Décidément, le cycliste est puéril (je me répète, c’est la fatigue). Je retrouve Mathieu, nous qui avions partagé la défaite l’an dernier communions dans la victoire. 8h39mn soit 4500ème au temps réel mais toute notion de classement me paraît désuète, il y a beaucoup de vainqueurs là-haut.

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Dans cette Tour de Babel cycliste, 2500 étrangers et 44 nationalités représentées, nous jouons les ambassadeurs. Nous aidons un sympathique anglais victime de crampes à s’habiller pour la descente (l’euphorie me fait délirer, trouver un citoyen de sa majesté britannique sympathique je suis peut-être moins lucide que je ne le pense), nous discutons avec des belges en faisant la queue (comme au télésiège !) pour redescendre. Cette descente est glaciale mais la vue de nos épouses nous réchauffe le cœur. Le chemin du retour est embouteillé, mais qu’importe…

Lorsque j’ai commencé à faire du vélo, il y a maintenant 6 ans, je rêvais de terminer un jour l’Etape du Tour. C’est fait. Mais ne vous inquiétez pas, dans la boîte à malice de la Lanterne, il y a bien d’autres rêves à deux roues…

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L'étape du tour 2008 de Mathieu

Publié le par Patrice

Après l’ultime galop d’essai du coté de Beille, place au grand rendez vous de la saison : L’étape du tour. Une saison passée au crible sur les 169 Kms séparant Pau et le sommet d’Hautacam.

Après une semaine passée à récupérer des efforts consentis en Ariège, samedi, direction Pau pour remplir les formalités d’usage et mettre en place l’intendance. Dès le début d’après midi nous nous retrouvons avec Patrice et nos épouses. La pluie nous accueille et nous ne quittera pas du week-end. Nous partons au pas de course à l’hippodrome pour récupérer nos dossards. Le village départ est une véritable fourmilière ou l’on peut se balader et découvrir les nouveautés matérielles qui feront 2009. Ensuite fin de journée tranquille suivie d’un bon repas sportif avant une courte nuit. Nuit arrosée par la pluie et l’orage.

Dimanche, dès 5h, l’hôtel ou nous logeons se réveille au rythme des cyclistes. Autant vous dire que tous les vélos ont dormi dans les chambres. Les couloirs voient défiler des vélos dans tous les sens. A 6h, nous quittons l’hôtel pour nous rendre au départ sur le parking du palais des sports. Je me sépare de Patrice qui est dans un des premiers sas de départ tandis moi je suis vers le milieu. L’attente avant le départ fixé à 7h est longue, surtout sous la pluie. Personne ne paraît bien serein.

A l’heure convenue, le départ est donné.8500 vélos s’élancent. Il faut traverser Pau . Prudence donc entre de nombreux ronds points et les lignes blanches rendues glissantes par la pluie. Dès le km 6, mon compteur rend l’âme il n’est plus étanche. Sans compteur ça ne me gène pas trop c’est surtout le cardio qui va me manquer le plus…La journée ne commence pas trop bien. Je me laisse porter par le « courant » au gré des groupes pendant les 20 premiers Kms touts plats. Un embouteillage se crée dans la traversée dans les rues étroites du petit village de Rébénacq. Ce village marque le début des difficultés. En plus de routes étroites et sinueuses, les petites cotes se succèdent jusqu’ à la cote de 3ème catégorie de Labatmale ( 3 Kms avec un début sévère). Heureusement l’arrivée sur Lourdes est plus abordable. La pluie continue à nous mystifier, j’ai déjà mal aux jambes et je ne sens plus le bout de mes doigts. La notion de plaisir est réduite… Nous avalons une autre cote de 3ème catégorie, la dite cote de Loucrup peu avant Bagnères de Bigorre. Nous atteignons Bagnères et à partir de là, les affaires vont prendre une autre tournure.

Dès la sortie de Bagnères, le terrain devient plus hostile. Le long faux plat montant menant jusqu’à Ste Marie de Campan est usant et englouti à bon rythme. Ce faux plat ferait le bonheur notre duo de baroudeurs de choc Francis et Jean Claude ! Entre temps je retrouve la trace de mon camarade de club, Patrice. Je le vois de loin car le maillot du club apparaît tel un éclair dans la grisaille. Nous prenons des nouvelles l’un de l’autre et nous monterons le Tourmalet dans le même wagon. A partir de Gripp l’ascension commence réellement et aujourd’hui ce sera dans un épais brouillard. La pente est très régulière oscillant entre 8 et 9%. Il reste 12 Kms et la pente ne faiblira pas jusqu’à l’arrivée. Sans compteur, ni cardio, j’évolue sans filet mais je trouve mon rythme. Il me paraît lent et poussif. Même sous la pluie j’arrive à suer, ce n’est pas bon signe. Je vois que pour mes compagnons d’infortune c’est pareil : tout le monde a l’air dans le dur. A La Mongie, il y’a un ravitaillement. C’est la cohue. Je me faufile parmi la foule et je fais une razzia sur le Perrier. D’ailleurs, je remplis mes bidons de bulles pour la fin de la journée. Même si ce n’est pas le cas, la fin de l’ascension après La Mongie me paraît plus facile. J’arrive au sommet je suis relativement bien par rapport au début de l’ascension. La descente sur Barèges et Luz se fera donc à rythme modérée car le vent souffle même si la route est sèche. Tout le monde, de plus, en profite pour récupérer de l’effort précédent.

Après Luz, un long faux plat descendant nous amène à proximité d’Argelès ( Gazost et non sur mer ). Peu avant la ville thermale, nous bifurquons à droite, direction Lau-Balagnas. Ce petit village est le point de départ de la montée d’Hautacam et accueille aussi le village arrivée. La foule est nombreuse et nous encourage, ça fait du bien, ça regonfle le moral ! Nos femmes sont postées sur le bord de la route, je les salue de loin mais j’ai pas envie de m’arrêter car si je m’arrête, je reste là, je repars pas.

La montée d’Hautacam se fait sur la partie droite de la chaussée car l’autre partie est reservée à la descente car ce col est une impasse. Si le Tourmalet est régulier, Hautacam, 14kms, lui est un col très irrégulier. Quelques replats sont suivis de véritables murs ou il est difficile de garder l’équilibre. Un col vraiment surprenant, une sorte d’escalier géant. La pluie nous accompagne. Le début de l’ascension est très dur pour moi, je ralentis car je veux arriver en haut. La fin de l’ascension me permet de me refaire une santé et puis l’idée de terminer me survolte. Les 5 derniers Kms sont engloutis à bonne allure, tout se mélange la fatigue et la joie d’être venu à bout de deux épouvantails des Pyrénées ! Après 3700m de dénivelé et 8h05mn55s de lutte contre les éléments, je coupe la ligne d’arrivée « en vainqueur ». Pour moi j’ai gagné car par moment dans le journée c’était dur et l’abandon m’a trotté dans la tête…Au final 3227ème rang à l’arrivée. En haut il fait froid, mais le moral au beau fixe réchauffe l’atmosphère. J’attends Patrice qui ne tarde guère à me rejoindre. Nous redescendons le coeur léger après avoir pris le soin de nous ravitailler et de nous féliciter mutuellement.

Coup double pour les couleurs chères au président Falgayrac qui place ses 2 poulains à l’arrivée ! L’épreuve 2007 et l’affront subi du coté de Loudenvielle sont un lointain souvenir ! Avec Patrice, nous entrons au « Panthéon de l’A.S Espère Cyclo » ou nous rejoignons le sage Yvon, le chevronné Eric E et consorts.

Voilà les cyclos c’est fini pour moi cette saison. Place aux derniers travaux et au déménagement courant Août. Salutations sportives à tous.
Mathieu

L'Ariégeoise 2008

Publié le par Patrice

Samedi avait lieu l’incontournable rendez vous du cyclosport dans la région : l’Ariégeoise. Dès notre arrivée vendredi en fin d’après midi, on a pu s’apercevoir que la petite cité de Tarascon, d’ordinaire bien calme, allait vivre tout le week-end au rythme du vélo.

Notre chère association reprenait des couleurs car de nombreux licenciés relevaient le défi de se mesurer au colossal Plateau de Beille et autres difficultés locales. Avec Patrice, nous avons reçu le renfort du canal historique du club : Yvon, le président pour nous montrer la voie de la sagesse, Francis affûté et motivé après une époustouflante ascension du col de la Luzette et Eric, grand habitué des sommets ( Nombreuses Etapes du Tour et autant d’Ariégeoises à son actif). Un ami des vttistes est venu se greffer au groupe, Joël, une force de la nature. N’oublions pas notre trio des méritantes féminines qui n’a pas hésité à venir se mélanger aux hommes avec brio, sur les routes du circuit de la Passéjade. Un grand merci à Jérôme, convalescent, qui pour le fun a monté Beille en 1h20 et qui ensuite immortalisa nos exploits avec son caméscope.

Les hommes en verts prennent le départ de la Mountagnole, circuit intermédiaire de 110kms et proposant un dénivelé de 2500m. 2100 concurrents prennent la route dès 8h30 sous les ordres du speaker Jean Claude Calmon( Une des voix du cyclisme régional, ça me rappelle ma jeunesse et l’époque des courses au tour des églises le dimanche après midi !).

Dès les premiers kms Francis prend les devants et veut faire la course en tête, les paysages ça l’intéresse pas. Je vais pendre le risque de l’accompagner.

Le premier col de la Lauze n’est pas très dur certes mais il est long (14kms) et présente des pentes irrégulières. Au sommet, je ne vois plus Francis qui joue la carte de la prudence, je ne suis pas bien inquiet car après une descente à tombeau ouvert il me rejoindra sans sourciller. C’est le cas à Montferrier au pied du château de Montségur, haut lieu de l’histoire cathare. Nous traversons Lavelanet et prenons la route de Foix. Une route ou alternent faux plats montants et portions descendantes. Notre gros peloton s’en donne à cœur joie. La descente sur Foix nous laisse juste le temps de contempler le château de Foix. A ce moment là, avec Francis nous prenons les devants et nous étirons le peloton. Peu avant Tarascon, nous empruntons un itinéraire bis qui nous permet de contourner la ville étape de la journée. Utile précaution certes mais pas de répit pour nos mollets. Le soleil commence à montrer qu’il va falloir compter sur lui. Francis aussi. Dès les premiers pentes du dénommé « Pas de Soulombrie », il s’envole irrésistiblement. Moi je fais ma « spéciale » comme dans chaque cyclo : une montée à vide. Je décélère et cale la Mathmobile à 7km/h. Les gars me doublent et m’encouragent et me souhaitent bon courage pour la suite. Je descends tranquillement. Peu avant Les Cabannes, nous traversons la petite localité de Verdun. Verdun évoque un lieu tristement connu dans l’histoire de France mais est annonciateur de ce qui nous attends dans le plateau de Beille… Là je repense à un entraîneur que j’ai eu au rugby et qui nous disait : A moment donné, y’a eu la guerre, ça fait partir du jeu !

Aux Cabannes, une pose s’impose, ça tombe il y’a un ravitaillement. Il y’a la foule des grands jours. Tout le monde fait le plein. Un bref aperçu sur nos compteurs, nous indique que nous avons effectué les 90 premiers kms à 30 km/h de moyenne. Je vois au loin Francis qui s’empresse de redémarrer après avoir pris de mes nouvelles. Je comprends alors que Francis est décidé à laver l’affront subi dans le col d’Azet l’an passé. Il tient sa revanche. Je suis obligé de sprinter pour l’avoir en point de mire. Dès les premiers hectomètres. Francis s’arrête arroser les fleurs (ou soulager sa vessie), je fais de même. On redémarre roue dans roue. La pente est rude et sèche. Il fait chaud. Chacun évolue à son train. Dès le km 4, je m’arrête au point d’eau pour faire le plein à nouveau. Francis, concentré vers son graal, fait l’impasse. Il me double. Ensuite la chaleur accentue la difficulté. L’ombre se raréfie. De nombreux concurrents sont à l’arrêt, envahis de crampes. Nous nous résistons. Au km 10 de la grimpée, j’aperçois au loin un maillot espèrois posté sur le bord de la route. C’est notre directeur sportif, Jérome qui peine a me reconnaître car je n’ai pas la tenue réglementaire. Mais Jérôme toujours prompt et alerte a le temps d’empoigner son caméscope. Il me glisse de précieux conseils pour la suite de l’ascension. Jérôme : de la graine de président, un talent au service des autres ! Le tant attendu replat du km12 tombe à pic : Je m’arrête pour recharger en munitions car les 4 derniers kms sont les plus durs. Ils seront durs, très durs même. Après 5h10 d’efforts intenses et arrassé par la chaleur, j’arrive au sommet suivi de très près par Francis. Nous sommes contents car on s’est bien battus (Amicalement) et surtout que Beille ne nous avait jamais particulièrement bien réussi. Malgré presque 30 ans d’écart nous partageons avec Francis le même enthousiasme. Merci et bravo Francis !

Ensuite nos camarades arrivent dans la foulée :avec une prime à l’expérience : le sage président Yvon, l’expérimenté Eric et Patrice qui a très chaud arrivent dans cette ordre. Un repas dans les estives et les vertes pâtures nous permet de refaire l’histoire. La satisfaction générale et la bonne humeur agrémentent le plateau repas. Joël a grand coup de volonté en fini à son tour. Tant d’envie, ça fait plaisir à voir.

Il est ensuite temps de regagner le camping en vélo. Ensuite, nous plions le camp avant de partager le verre de l’amitié et de continuer à réécrire l’histoire. Belle journée pour l’A.S Espère Cyclo qui a montré qu’elle avait encore de la ressource… Rendez vous en 2009 !

Mathieu

La lanterne rouge prend feu dans Beille

Publié le par Patrice

C’est l’Ariégeoise qui était au menu de ce dernier week-end de juin. « Ariège, terre courage », ce slogan nous accueille et donne la thématique de la journée du samedi.

Le club était, pour une fois, particulièrement bien représenté puisque huit licenciés étaient présents. Le pôle cyclosportif (Mathieu et moi) était au complet. Annie et Sylviane avaient réussi à convaincre leurs maris de les accompagner. Yvon a momentanément délaissé ses gaules mais a retrouvé ses cannes. Le guerrier des Jasses a l’œil des mauvais jours, il n’est pas venu pour peler des figues. Christelle avait échoué avec le sien (de mari) mais était là quand même. Dans ce club, le mental se conjugue au féminin. Eric, notre mentor, était aussi présent. Joël, un vététiste, personne n’est parfait (je savais qu’elle te plairait Gaël, celle-là),complétait ce tableau de chasse. Joël, serait une future recrue (si dieu nous prête vie) pour le mercato, bonne pioche.

Les absents ont toujours tort mais on peut quand même rappeler les forfaits de dernière minute. Jérôme, opéré récemment à cœur ouvert, n’avait pas encore fini de cicatriser. Eric L, décidément trop court physiquement cette saison, avait renoncé la veille craignant de ne pas pouvoir atteindre l’arrivée. Quant à Didier, la mort dans l’âme, en époux modèle, il avait dû renoncer (le hasard ne choisit jamais au hasard). Gérard, pourtant brillant l’an dernier sur la Mountagnole, avait un incontournable repas de famille (pense à ta ligne Gégé !!!).

Vendredi après-midi, après un bref voyage, Mathieu et moi arrivons au camping à Tarascon. Nous plantons la tente (la mienne, couleur camouflage, me rappelle l’époque où je servais la patrie, eh oui la lanterne était chez les paras) . La lanterne, pourtant habituée au mise au vert dans les luxueuses suites d’hôtel, avait décidé, dans un souci de cohésion et de solidarité d’accompagner ses compagnons dans ces contrées hostiles que sont les toiles de tente. A force de fréquenter tous ces gauchistes soixante-huitards, la lanterne rouge se « bo-boise ».

Nous nous retrouvons au bar de la plage pour manger. Nous buvons les paroles de notre président qui met en pratique ces techniques de management moderne dans la gestion du club. Les discussions de comptoir s’engagent, ça théorise à qui mieux-mieux, on disserte à propos du cyclotourisme, les spécialistes de la guerre psychologique s’en donnent à cœur joie. La lanterne, toujours respectueuse des gens plus âgés, n’ose dire mot et absorbe ce flot de pertinentes paroles.

Après une nuit correcte, les affaires reprennent. Nous nous dirigeons vers les sas de départ. Yvon prodigue ses derniers conseil à madame la présidente (« Fais attention à ton matériel »). Sylviane motive son homme (« Si tu gagnes, je t’achète une nouvelle moto !).

Ca y est c’est parti. Mathieu et Francis s’envolent, on ne les reverra plus. Ils nous narreront leurs aventures dans un autre article. Mat, mon poulain, au terme d’un duel homérique (rien à voir avec les Simsons), l’emportera et confirmera qu’il est bien aujourd’hui le dauphin du patron. Dire que quand je l’ai recruté, j’étais obligé de l’attendre en haut des bosses (comme disait Sylvester Stallone, dans Rocky IV : « tu sais Apollo (Creed), c’est vraiment con de vieillir »). Le guerrier des Jasses, tombera les armes à la main mais en profitera pour régler avec Beille (et avec d’autres…) un différend datant de l’édition 2005. Chapeau Francis !

Derrière, un trio se forme autour de notre président. Le rythme est élevé mais raisonnable. Nous rallions le premier col celui de la Lauzes (prononcez loosse). Il est agréable et les plus de deux mille concurrents s’étirent difficilement sur ces routes étroites et sinueuses. La descente est technique et étroite conséquence je vois s’éloigner au loin mes deux compagnons. Yvon (il faut le rappeler médaillé aux JO de Grenoble en descente) suit à la lettre les conseils de madame (« Pas plus de 80 km/h !!! »), Eric lui colle au train, analysant scientifiquement les trajectoires (je conseille aux novices en la matière sa récente thèse sur le sujet). Je fais l’effort pour les rejoindre dans la montée suivante. Ce yo-yo se perpétuera à chaque descente et creusera la tombe de la lanterne.

En effet, ceux qui ont suivi les épisodes précédents savent que la philosophie de la Lanterne est de gérer son effort sans se soucier des autres afin de rallier dans les délais l’arrivée. Mais l’Ariégeoise sert de prétexte aux championnats du monde du club et la Lanterne se fourvoie en voulant suivre les copains. Quand on ne respecte pas sa nature, l’être suprême vous ramène dans le droit chemin.

Après un passage à Lavelanet (patrie de notre fumeur de joints chauve préféré) puis à Foix (Ca me rappelle quelque chose…) nous attaquons le Pas de Soulombrie puis descente jusqu’aux Cabannes (« la cabane est tombée sur le chien et le chien est mort », citation de Pierre Salviac, le Thierry Roland de l’ovalie).

Nous voici donc au pied de Beille, 3h30 pour faire les 94 premiers km à plus de 27 de moyenne. Didier m’avait pourtant donné la feuille de route qui menait à l’abandon et je l’ai suivie à la lettre. Mais la Lanterne refuse l’abandon, elle plie mais ne rompt pas.

 


Il reste 16 km d’ascension, il me faudra environ 2 h 30, quelle magnifique gestion de l’effort ! Il fait chaud, très chaud, trop chaud (pour travailler…). J’ai le casque en feu, je monte péniblement. Yvon me passe facilement dès les premières pentes, je vous rappelle qu’il a du sang indien dans les veines ce qui le rend insensible à la chaleur. Il grimpe en faisant la causette avec les concurrentes qu’il rencontre, leur vante les mérites du groupe féminin de notre club. Eric, plus affûté que jamais, me passe au km 4, je le reverrai à l’arrivée.

Le premier point d’eau arrive, je m’y arrête pour récupérer et me rafraîchir les idées. Il y en aura deux autres que j’honorerai de ma présence, c’est open bar, ça me rappelle la tournée des grands ducs de ma jeunesse. Je passe avec envie sous la douche improvisée offerte par tous ces merveilleux bénévoles (Merde, mon brushing !). Le temps passe doucement, les concurrents me doublent par dizaines (Cela me rappelle une chanson de Renaud écrite par Coluche qui disait : « Il manquerait plus qu’un oiseau me chie dessus »). Les seuls que je dépassent sont ceux qui ont pris l’option « je monte dans Beille en marchant, poussant mon vélo ». Dès que la végétation le permet (trop rarement à mon goût), je me glisse à l’ombre des jeunes filles en fleurs (tiens le président fait des émules).

A 6 km du sommet, une caméra de la TV lituanienne est présente. Son envoyé spécial, Jérômus Hypocondriacus, m’informe des écarts. Attaché à mon image médiatique, je m’efforce de faire bonne figure devant la caméra. Je poursuis ma montée, cela va un peu mieux, le sympathique public (certains m’ont vraisemblablement reconnu) m’encourage. Je vois le bout, certains l’aiment chaud, pas moi ! La lanterne n’a pas fait le show en terre ariégeoise mais elle est montée !

Mes compagnons, frais et dispos, sont en haut depuis un bon moment. Ils refont le match, pendant le repas, moi j’essaie de récupérer, il fait 29° au soleil en haut (Marche à l’ombre !). Joël arrive au sommet, il a tout fait au mental, bravo à lui. Nous rentrons vers Tarascon, certains montent encore (notamment trois en vélib !).

Arrivés au camping, les féminines attendent, elles viennent de réaliser un triplé historique à la Passéjade ! Elles ont trusté tous les bouquets. Il faudra taper plus haut à l’avenir (surtout avec le recrutement opéré par Yvon sur le parcours), ah la modestie féminine. Nous rangeons notre matériel et nous nous retrouvons autour d’un verre pour faire des « nalyses ». Certains restent : Yvon va taquiner le goujon, Francis veut faire Pailhères et Bonascre pour se tester un peu.

La lanterne repart vers le Nord pour se mettre au frais. Dimanche prochain, il faudra atteindre Hautacam… Chaud, chaud, les marrons chauds…

La Pyrénéenne 2008

Publié le par Patrice

Samedi, j’étais du coté de Saint Lary pour prendre part à la Pyrénéenne. Le parcours intermédiaire (120kms) proposait les mêmes cols que la sortie club de l’an passé. Exceptionnellement, je suis l’unique représentant du club car mon fidèle acolyte Patrice préfère observer un week-end de repos après la rude bataille des Cévennes.

Pour en profiter un peu, je suis parti vendredi matin accompagné de Madame. Après 3 heures de route sous l’orage nous rallions Saint Lary. Le temps est maussade. Impossible d’apercevoir le Pla d’Adet ou tout autre sommet. Le soir, l’orage gronde pendant que nos 11 coqs français prennent l’eau face à des hollandais plutôt réalistes. Avec tout cela, j’ai du mal à trouver le sommeil : J’ai peur de me transformer en Thuram, Malouda ou Sagnol sur mon vélo…

Le matin, je me réveille bien avant que le réveil sonne. J’ouvre le velux de l’hôtel et j’entraperçois le soleil noyé dans le brouillard matinal. Ca me remet du baume au cœur. Dès 6h45 je suis sur le vélo, impatient et un peu inquiet, la montagne ça impressionne toujours… J’ai du temps devant moi donc j’en profite pour m’échauffer correctement, j’ai le temps de monter jusqu’à Azet-village sur la route du col d’Azet. Me voilà donc bien chaud pour prendre par le départ à 8h.

Utile précaution d’avoir fait un échauffement XXL car le départ va être foudroyant… Nous rallions Guchen ( Ville étape de la sortie de Juin 2007, souvenez-vous celle du Pla d’Adet ) à vitesse grand V. Seulement 5 Kms pour se mettre en jambes, c’est peu. Mon cardio tilte dans tous les sens. A Guchen nous débutons directement avec la redoutable Hourquette d’Ancizan ( Versant descendu en 2007). 10 Kms à presque 9% sur une route dans un état moyen, la journée commence fort. Ca monte vite et j’ai la naïveté de me croire en forme. Le compteur ne descend guère en dessous de 16-17km/h. Un éclair de lucidité au sommet me permet de me souvenir du cavalier seul réalisé dans ce même col par notre ami Francis l’an passé.

Un épais brouillard nous accompagne pour la descente. En piètre descendeur que je suis, il me faut lutter pour rester dans les roues de mes petits copains. Cette descente nous mène à Payolle. Direction ensuite Bagnères de Bigorre avec un long faux plat descendant de 20 Kms où je reprend un peu mes esprits. Je réalise déjà que je suis dans un groupe trop rapide pour moi. La moyenne horaire de 33 Kms/ h me le confirme.

Après un circuit dans Bagnères, nous rempruntons ce long faux plat mais à l’envers . Quel pied de remonter et de croiser des types qui en n’ont pas encore fini avec leur descente ! Nous traversons vite fait (Trop vite fait sans doute) Campan, Ste Marie de Campan et Payolle. L’Aspin se dresse devant nous : 7 Kms seulement mais toujours à plus de 8%. C’est à ce moment là que les efforts inutiles fournis auparavant me reviennent en pleine face comme un boomerang. J’explose en plein vol, je ne suis pas le seul dans ce cas… J’erre à 6 Kms/h, je n’avance plus et je commence à me sentir bizarre. Je réalise que je n’ai pas bu une goutte d’eau et rien manger au bout de 70 Kms. Je me hisse au sommet difficilement. Je me ravitaille copieusement et enfile le coupe vent. Ca vaudra mieux pour attaquer la descente. Descente magnifique sur Arreau avec un point de vue à couper le souffle. A Arreau, la tentation est grande de regagner Saint Lary par la vallée et ainsi m’éviter d’autres difficultés. Je me dis que ce n’est pas me rendre service de faire ça et qu’à l’Ariégeoise dans le plateau de Beille, je pourrai le regretter d’avoir escamoté des difficultés….

Arreau donc, direction ensuite Loudenvielle par le début du col de Peyresourde. Ce n’est rien de bien dur mais c’es t assez long et bien usant surtout quand on est un peu entamé. La notion de groupe est réduite à sa plus simple expression, je suis seul… Le ravitaillement proposé à Bordères - Louron me fait du bien. Je prends 5 minutes de repos tandis que mes concurrents pour le classement général me double allégrement. Au moins 10 places perdues dans l’opération…Ainsi va la vie d’un sans grade.

L’an passé, le parcours proposé par le club, c’est à dire faire directement Arreau – Genos par la vallée du Louron en évitant Loudenvielle était plus facile. Bon par contre, le lac de Loudenvielle est joli mais ça ne suffit plus au bout d’un moment. En plus, Loudenvielle, me rappelle aussi mon cuisant échec de l’étape du tour de l’an passé…. Du coté de Genos, je reconnais la sympathique pizzeria ou nous nous étions restauré l’an passé. A peine le temps de rêver à une bonne pizza et à du rosé que le col d’Azet commence à pointer le bout de son nez tout comme le soleil car on a dépassé midi. Le début de l’ascension après Genos est rude. Il faut trouver le rythme juste (ou juste le rythme…). Azet ça me rappelle mon homérique duel livré avec Francis l’an passé. J’y repense et ça me redonne un coup de fouet. En même temps que les premiers effets du ravitaillement, mon Orbéa s’emballe ( C’est bien connu, un Orbéa ça monte les cols tout seul ! ) et me voilà en train de rattraper des anciens camarades de jeu des cols précédents. Certains font moins les fiers que dans l’Aspin. Comme d’habitude, certains s’essaient à la marche avec vélo. Je ferraille dur pour arriver au sommet et entamer la descente finale. Je suis complètement cuit, j’ai chaud, j’ai froid. En plongeant sur la cité thermale, je vois le Pla d’Adet au loin, je ne le monterai pas aujourd’hui, c’est décidé !

Après 123 kms et 5H20 bien corsées je franchis la ligne d’arrivée. Ma piètre gestion de l’effort a failli me jouer des tours, je suis bon pour un stage avec Yvon pour y remédier. Ma chère femme m’attends, elle est rassurée je suis entier. Elle trouve que j’ai bonne mine, elle doit dire ça pour me faire plaisir.

Pour me requinquer, nous avons eu la bonne idée d’aller passer 2 heures ensuite au centre thermoludique « Sensoria ». Le repos du guerrier bien mérité : jacuzzi, sauna, cascades d’eau, divers bains à bulles…. En plus c’est un bon argument auprès de nos femmes : je fais du vélo, tu prends soin de toi. Ca permet d’intégrer des week-ends cyclistes et satisfaire tout le monde ! Qui a dit que les hommes sont des égoïstes ?

On se retrouve du coté de Tarascon d’ici 15 jours. Sportivement.

Mathieu

Le tour du Sancy - Puy de Dome 2008

Publié le par Patrice

Aujourd’hui avant un bref aperçu de notre journée, je vous propose un remake des « Lacs du Connemara » de notre Michel Sardou national. Là, le mot « Connemara » est remplacé par le « Puy de Dôme » tant le temps apocalyptique et le paysage sauvage (Lacs, végétation et relief) nous ont fait replonger dans l’univers de ce grand succès des années 80. Je me suis même laissé aller à quelques vocalises dans le col de la Croix Morand pour réchauffer l’ambiance.

A vous de chanter !!!

« Terre brûlée au vent Des landes de pierre, Autour des lacs, C'est pour les vivants Un peu d'enfer, Le Puy de Dôme

Des nuages noirs Qui viennent du nord Colorent la terre, Les lacs, les rivières : C'est le décor Du Puy de Dôme »

On y voit encore Des hommes d'ailleurs Venus chercher Le repos de l'âme Et pour le cœur, Un goût de meilleur. »

Bon à vrai dire, on n’a pas fait que pousser la chansonnette samedi. C’est bien conscients de la difficulté proposée qu’avec Patrice, nous avions décider de nous aligner sur le petit parcours. Le grand, trop dur, on était pas invités et puis on mûrit avec l’âge...

Comme l’a relaté Patrice, cette épreuve « décentralisée » nous a permis de nous joindre à un grand melting-pot cycliste. Il est vrai que la colonie batave était physiquement imposante ( Souvenez les rugueux footballeurs Stam, les frères Koeman, Danny Blind et l’inoubliable Van Breukelen, les mêmes !)

A notre plus grande joie, nous avons retrouvé mon ancien coéquipier de rugby, l’inénarrable Pepe. Avant le départ dans le sas, Pepe a failli créer une guerre aussi brève que la guerre des malouines (Pepe doit avoir des souches argentines). En effet, notre camarade cycliste portait une tenue dont le principal sponsor est « Centre commercial Carrefour Agen ». Un spectateur auvergnat lança alors à Pepe : Oh le pruneau d’Agen, au trou, en D2 !!! ». Là, Pepe blessé dans son orgueil( Le vieux il a joué à Agen quand il courait comme un lapin de garenne ) riposta d’un ton plus que vindicatif : « Et toi, le bibendum, le bouclier de Brennus t’es pas prêt de le voir ( Clermont a perdu de nombreuses finales sans jamais en gagner une) ; moi mon pote, à Agen, je l’ai touché le bout de bois ! ». Avec toutes ses émotions le départ arrivé à point nommé. Un départ plus que tourmenté dans l’agglomération clermontoise ( Ronds-points et îlots directionnels à volonté…) permettait à tout le monde de se chauffer tranquillement.

Ensuite une immense montée ( 20 kms) nous permettait de passer à proximité du plateau de Gergovie ou Vercingétorix étrilla les légions romaines de Jules César en 52 avant JC…. Je dois avoir de mauvaises fréquentations pour me mettre à disserter sur l’histoire de France ( 6h de voiture avec Patrice, faut bien causer un peu)

Ensuite c’est dans le déluge et la tempête qu’il fallu enchaîner un triptyque qui gagne à être connu : Col de la Croix Morand – Col de Guéry – Col de Moreno avec le passage de 2 sommets peu connus mais à 1500m quand même. Une véritable galère, pédaler pour ne pas se noyer. A peine 100 kms et me voilà plus que « bien mur » avant d’attaquer l’ogre de la journée : Le Puy de Dôme.

 

panneau puy de dome 201105 3 2


6 kms avec les 4 derniers à 12%. A moment donné, je me suis demandé si on n’était pas dans un triathlon : beaucoup de concurrents poussaient leurs vélos à pied. Moi, c’était pas du grand spectacle ( Pas d’attaque et jamais en danseuse, m‘en veux pas Francis ), j’avais bloqué le régulateur de vitesse à 7-8 kms/h. C’est avec une joie non dissimulée que je perçais le brouillard pour réussir à hisser ma lourde carcasse ( 80kg) au sommet du géant d’Auvergne. Une impression d’avoir tout donné et même un plus exceptionnellement. J’ai terminé vraiment laminé une fois arrivé au sommet.

Ensuite Patrice en fait de même.

N’en jetez plus, la coupe est pleine, nous sommes deux hommes heureux !

A bientôt. Amicalement à tous. Bonne sortie club ( Patrice est affûté)

Mathieu

La lanterne rouge illumine le Puy de Dome

Publié le par Patrice

En ce dernier jour de mai, c’est le Tour du Sancy - Puy de Dôme qui était au programme. Parti un peu avant 6 heures, le team Espère Cyclosport était au complet (Mathieu et moi). Notre ami Gégé du Tarn et Garonne, la mort dans l’âme, avait dû renoncer pour des ennuis de santé. Après 2 h 45 de route nous arrivons à Clermont-Ferrand, on aperçoit le mythe, le Puy de Dôme (« Putain, ça a l’air plus dur que la Cévennes ! ». Sur le parking, des voitures des quatre coins de la France sont garées. Il y a même des étrangers, j’aperçois des espagnols, à côté de nous des hollandais (comme disait Thierry Roland, ce philosophe méconnu : « Le Batave est puissant »). Le retrait des dossards s’effectuent au stade de Clermont foot. Les numéros de dossards sont classés par club, j’ai le 320, Mathieu le 321. Je fais remarquer à mon compagnon d’infortune que c’est moi le leader et je le laisse vagabonder avec l’ami Pepe que nous avions déjà croisé à l’Octogonale. Pendant ce temps, les concurrents du grand parcours sont partis : 163 km, ceux-là c’est des vrais !

Nous sommes prêts, nous entrons dans le sas, le temps est menaçant mais ça a l’air de tenir. A la louche nous sommes 400 sur le 106 km cyclosportif, certains sont déjà partis dans la version randonneur (Ah les sirènes du Cyclotourisme…). Ca y est, c’est parti. Le départ est rapide mais sans excès. Les 20 premiers sont avalés rapidement, je suis toujours dans le peloton de tête, que se passe-t-il ? Aurai-je trouvé les produits miracles ? Serai-je en train d’atteindre mon pic de forme annuel? Rien de tout cela, la course est neutralisée jusqu’au km 20…

La voiture ouvreuse s’efface, ça y est cela commence à partir en vrille. Nous montons pendant plus de 20 kms sur de pentes douces. Je reste à l’abri dans les roues, le conseil du docteur Yvon hante mon esprit : « Garder de la fraîcheur jusqu’au pied du monstre ». Fidèle à ma réputation, tous les concurrents que j’avais doublés dans le col me reprennent dans la descente suivante. Celle-ci nous mène au col de la Croix-Morand (10 km à 5 ou 6% ), je trouve un régional de l’étape fort sympathique, il me sert de guide touristique et me permet de mettre un nom sur ces paysages magnifiques. Le col du Guery est avalé dans la foulée. Deux heures trente de vélos, pour l’instant tout va bien…

Mais dans la descente, une invitée de marque arrive : la pluie. Tout d’un coup c’est le déluge, ça tombe dans tous les sens et ça durera jusqu’au bout. Je suis frigorifié, les muscles se contractent, mes qualités de descendeur s’expriment pleinement dans ces conditions dantesques. Je m’arrête mettre mon imperméable. Putain qu’est-ce que je fais là ? Je veux rentrer chez moi, je veux revoir Christine et les enfants ! Je commence à songer à l’abandon. Je tremble de froid, je ne suis plus étanche, je vois des renards partout (« c’est normal c’est la saison » , citation de Gérard Lanvin dans Marche à l’ombre). Maman, viens me chercher !!! J’envisage d’arrêter les cyclos, de me mettre au vélo santé dont Didier m’a si souvent vanté les mérites, pire encore de faire du vtt…

L’abandon est proche. Mais tout d’un coup, tel Boudu sauvé des eaux, une vision d’apocalypse fait basculer mon destin. Eh oui, le week-end prochain, c’est la sortie club dans les Cévennes, je me vois à table vendredi soir essuyant les quolibets de mes camarades. Francis, le sourire en coin, ouvre les hostilités : « Et Patrice, s’il pleut demain, au Vigan tu fais demi-tour !!! ». Eric L lui emboîte le pas, sarcastique : « Et cette année l’arrivée de l’Etape du Tour, c’est au pied d’Hautacam ? ». Didier se joint à la farandole : « Ca y est, toi aussi tu commences à escamoter les fins de parcours ? ». Jérôme s’y met aussi : « Tes récits sont palpitants mais sur un vélo, il faut du cœur ». Même Yvon tire sur l’ambulance : « Tu devrais penser à investir dans un vtt ». Mais le coup de grâce arrive, Sylviane m’assène : « Tu es plus fort pour écrire sur le blog que pour pédaler ».

Ses pensées décuplent mes forces, le col de Moreno arrive, ses 5 kms me permettent de me réchauffer. Arrivé au sommet on bascule, encore 5 kms et on tourne à gauche, je vois le panneau Puy de Dôme 6 kms. La pluie tombe toujours, certains concurrents abandonnent et rentrent vers Clermont, moi je me lance dans la bataille. Les deux premiers kms sont à 8 ou 9 %, je croise le défilé de ceux qui ont terminé et redescendent radieux. J’arrive au début de la route à péage, j’enlève mon imperméable, je veux monter sous pavillon espérois. Le panneau de la muerte arrive : il signale 4.1kms à 12 %. Je mets mon 34x29 (béni soit-il) et vogue la galère. Mon compteur oscille entre 6 et 7 km/heure. Cela ne va pas vite mais je suis très bien au niveau cardio. A ce rythme là, il faut près de 10 mn par km. Il y a des cyclos arrêtés partout sur le bord, ils s’étirent, marchent à côté de leur vélo. Mais la lanterne rouge continue, elle ne posera pas le pied à terre… Le tonnerre gronde, la brume devient plus intense mais le moral grandit à chaque hectomètre. Je pédale avec tout, les mollets, les cuisses, les épaules et surtout… les cojones. Après le duel Anquetil - Poulidor, c’est le duel Armengol contre lui-même. Pour la beauté du paysage, on repassera, on voit rien à 100 mètres. Mais la lanterne, imperturbable, méprisant les éléments naturels, continue l’ascension et tout à coup à 200 mètres la ligne d’arrivée se profile. Je bombe le torse pour montrer mon maillot et fièrement je passe la ligne.

Mathieu m’attend depuis une demi-heure. C’est une véritable machine de guerre (147ème) Pour ma part, je pointe à la 205ème position mais quelle satisfaction d’avoir dompté le fauve. En haut, le soleil se lève, on peut enfin profiter du panorama. Nous amorçons la redescente, 20 kms jusqu’à Clermont, dans la joie et la bonne humeur. Enfin des vêtements secs, nous avalons rapidement le modeste repas proposé (« on était pas venu là pour faire un gastro ») et prenons le chemin du retour.

Cette édition sera sans doute la dernière. La route sera vraisemblablement remplacée par un train touristique à partir de l’année prochaine, c’est triste pour les cyclos. La lanterne rouge a dompté le mythe et le mythe ne s’en remettra jamais…

4510 PuyDeDome

 

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